lundi, avril 04, 2005

Disparition

Il faut bien voir que le monde est malade de solitude: mariages et enterrements sont les seules occasions d'être dans l'évènementiel, on se doit d'y assister pour exister auprès de ses pairs.Cela se bouscule au portillon en ce moment, à quoi donner la priorité se demandent nos chefs de gouvernements.
Lorsque je reçois des factures dans la boite à lettre, je sais que j'existe. J'ai beaucoup de compassion pour ces jeunes qui doivent courir à Rome pour pleurer de concert. Je me plains sur papier, c'est moins cher et moins dangereux que risquer se faire écraser contre un mur du Vatican. Autrefois, j'avais des places pour les matchs dans les stades, c'est vrai que l'émotion est décuplée par la foule, d'où l'hystérie collective: boxe, foot, tennis, j'ai eu ma dose d'adrénaline pour le restant de mes jours, mais je comprends ces jeunes en recherche d'extrème, à défaut d'un boulot passionnant et d'amours conflictuelles.