mardi, juillet 12, 2005
bibliothèque de Caen
Nous avons pu toucher et lire les lettres de Barbey d'Aurevilly, quelle élégance dans la caligraphie. Puis nous sommes allés dans une librairie qui vend des livres d'occasion et sert du thé pendant qu'on les feuillette. De façon à me reposer, je reste seule durant les entractes de ce programme. Bagnauder dans une ville inconnue est du mystère, de toutes ces existences qui circulent d'un magasin l'autre. Je regarde comme si j'étais chez les martiens, m'étonnant que les filles fussent à la mode. Toujours, l'on a envie de vivre ce que l'on suppose que l'autre vit. Derrière les fenêtres de chaque ravissante maison, j'imagine le bonheur, et me sens plus triste d'être sur le trottoir. Je comprends ceux qui ne sortent pas, ils ne sont pas confrontés à une rivalité quelconque, la télé est la meilleure des théraphies pour applanir toutes nos ambitions, nos rêves.
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