mercredi, mars 18, 2009
Le statut quo
Une dernière petite ligne droite, je ne cède en rien aux racontars des uns des autres, mes amis sont devenus si fragiles, je n'ose les appeler, mais je ne refuse aucun de leurs rendez-vous. Notre temps de nous voir est suspendu à un fil, une piqûre de plus, un souffle d'escalier en moins pour descendre dans une salle de projection, la digestion d'un repas chinois plutôt que la traditionnelle escalope à la crème, la petite promenade côté ombre du trottoir, les souvenirs aigres doux sur nos chers disparus, nos ambitions ont perdu de l'aile, on se contente d'un blog, au Salon du livre j'ai cherché, pas de place pour les vieux coucous, les stands s'amenuisent, le jeunisme triomphe pour combien de temps, ils sont frais émoulus d'une culture du Net, ça claque dès la première phrase, il faut en jeter, frapper tout de suite! a dit l'un d'eux, bref personne ne s'attarde sauf quelques retraités assis aux abords des radios pour entendre en live, il reste notre vie, celle que l'on s'accorde en filigrane des grands élans, et rêver de voyage, toujours, devant un livre ouvert, qu'on le lise ou pas.
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