samedi, septembre 30, 2006

Arté "Le Mur:Berlin 61" (Hartmut Schoen)

J'ai été très troublée par la noirceur du sujet, toute la nuit j'ai rêvé errer dans des rues dont je ne reconnaissais pas les noms, essayant de retrouver mon immeuble et n'osant pas y monter de crainte que l'on ne sache où j'habitais. Après, cela a été plus rassurant, un homme m'a coincée dans l'ascenceur et donné un baiser très savant avec la langue; je dois cet épisode à l'émission "La Santé au Quotidien" où il était question des effets bénéfiques d'un baiser profond.

mercredi, septembre 27, 2006

Brigitte Bardot chez Mireille Dumas

Quand les femmes étaient coincées, j'étais décoincée! Maintenant qu'elles sont décoincées, je suis coincée!
Notre BB nationnale à attrapé le goùt de la dérision.
Je vous crois Brigitte lorsque vous dites avoir un fond dramatique, votre grâce et légèreté étaient un voile de pudeur!Le sourire est la politesse du désespoir!Vous parlez de vos rides, du corps qui se déforme, mais ce qui date c'est le maquillage charbonneux des yeux et la coiffure "Fleur bleue".

L'abeille tueuse

L'abeille tueuse est un insecte universel qui volète dans les salons, les expos, baragouine plusieurs langues, ses ailes sont irisées, mais elle part à tire d'aile si vous n'avez rien qui lui convienne. Son dard aussi rapide qu'une langue de vipère est intarissable sur ses relations mondaines. Mon ami Machin! Le prénom suffit cela oblige à deviner son degré d'intimité avec les grands de ce monde. Les prismes de son oeil à 180° balaient tels des lasers le paysage qui offrirait un quelconque intêret. Cette petite bestiole industrieuse se sucre du miel des ouvrières qu'elle tue pour mieux triompher. Elle est corsetée de soie mordorée et travaille son interlocuteur au corps, une flûte de champagne à la main.
Il en va ainsi de tout un monde qui fonctionne autour des créateurs, vampirise avec des sourires aussi long qu'une fermeture éclair les artistes, puis, les déleste quelque peu. Une énergie alliée à un snobisme hystérique sont leur fond de commerce. Le peintre, l'acteur, n'est plus qu'un pauvre débile qu'elle baby-sitting.
Question prédateur et quitte à me faire sucer le sang, je préfèrerais être emportée dans les airs par un bel et majestueux aigle.

Marguerite Duras - Jeanne Moreau- Ghislain Cloquet


J'adore cette photo de Marguerite et Jeanne Moreau, on sent une telle complicité, peut'être même de l'amour.
Nous sommes à une semaine du jour J, l'hommage que Trouville rendra à Duras, et je n'ai toujours pas de programme.

J'en profite pour rendre hommage à Ghislain Cloquet son Chef-opérateur du film Nathalie Granger (1972) avec Jeanne Moreau, Lucia Bosé, Gérard Depardieu.
1956 Brahim (ou le collier de beignets) [Jean Flechet] b&w

1956 Me and the Colonel [Peter Glenville] b&w; 2uc; ph: Burnett Guffey

1957 Un amour de poche/Girl in His Pocket [Pierre Kast] c

1958 Les naufrageurs [Charles Brabant] ds/b&w

1958 Le bel âge/Love Is When You Make It! [Pierre Kast] b&w; cph: Sacha Vierny

1959 Le trou/The Night Watch [Jacques Becker] b&w

1959 Classe tous risques/The Big Risk [Claude Sautet] b&w

1960 Les honneurs de la guerre/The Honors of War [Jean Dewever] b&w; cph: Georges Lévy

1961 La belle Américaine/The American Beauty [Robert Dhéry] b&w/c

1961 Un nommé La Rocca/A Man Named Rocca [Jean Becker] b&w

1961 Carillons sans joie [Charles Brabant] ds/b&w

1963 Le feu follet/The Fire Within/A Time to Live and a Time to Die [Louis Malle] b&w

1964 Mickey One [Arthur Penn] b&w

1964 L'arme à gauche/The Dictator's Gun [Claude Sautet] b&w; cph: Walter Wottitz

1965 Pas de caviar pour tante Olga [Jean Becker] b&w

1965 De man die zijn haar kort liet knippen/L'homme au crâne rasé/The Man Who Had His Hair Cut Short [André

Delvaux] b&w

1965 Au hasard Balthazar [Robert Bresson] b&w

1966 Les demoiselles de Rochefort/The Young Girls of Rochefort [Jacques Demy] fs/c; restored by Agnès Varda in 1996

1966 Mouchette [Robert Bresson] b&w

1967 Un soir... un train/One Night... a Train/De trein der traagheid [André Delvaux] c

1967 Benjamin [ou les mémoires d'un puceau]/The Diary of an Innocent Boy [Michel Deville] c

1968 Mazel tov ou le mariage/Marry Me! Marry Me! [Claude Berri] c

1968 Une femme douce/A Gentle Creature [Robert Bresson] c

1969 La maison des Bories [Jacques Doniol-Valcroze] c

1970 La ville-bidon/La décharge [Jacques Baratier] c

1970 Peau d'âne/Donkey Skin/Once Upon a Time [Jacques Demy] c

1970 Quatre nuits d'un rêveur/Four Nights of a Dreamer [Robert Bresson] c; gangster seq ph; ph: Pierre Lhomme

1971 Rendez-vous à Bray/Appointment in Bray [André Delvaux] c; cph: Michel Baudour & Charlie Van Damme

1971 Pouce!/Thumbs Up [Pierre Badel] c

1971 Faustine et le bel été [Nina Companéez] c

1972 Les fous du stade/Stadium Nuts [Claude Zidi] c

1972 Nathalie Granger [Marguerite Duras] b&w

1972 Au rendez-vous de la mort joyeuse/Expulsion of the Devil [Juan Luis Buñuel] c

1972 La femme du Gange/Woman of the Ganges [Marguerite Duras] c; ph: Jean Mascolo & Bruno Nuytten (GC did not

collaborate on this film)

1973 Belle [André Delvaux] c; cph: Charlie Van Damme

1973 L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise/The Edifying and Joyous Story of Colinot

[Nina Companéez] c

1973 Le boucher, la star et l'orpheline/Eulalie quitte les champs [Jérôme Savary] c; cph: William Lubtchansky

1973 Dites-le avec des fleurs [Pierre Grimblat] scope/c

1974 Love and Death [Woody Allen] c

1975 Monsieur Albert [Jacques Renard] c

1978 Tess [Roman Polanski] p/c; cph: Geoffrey Unsworth; finished film after death of GU

1979 Chère inconnue/I Sent a Letter to My Love [Moshe Mizrahi] c

1980 Four Friends/Georgia's Friends/Georgia [Arthur Penn] c

lundi, septembre 25, 2006

Trouville, atterrée

Je n'ai rien entendu, rien senti, le vent soufflant vers la mer,heureusement sinon les flammèches de l'incendie auraient pù mettre à mal les riverains. Les tentes de "Top Résa" avaient été démontées après les agapes, dans la nuit.
J'ai pù admirer le sang froid d'une chargée de presse bien en vue, déjeunant en terrasse face au sinistre, pendant que les pompiers déblayaient la toiture afin qu'aucune tuile ne tombat par idnavertance sur la tête d'un passant. Voir ces débris m'ont coupé les jambes et l'appetit, je n'ai pas été faire mon marché.
Le feu avait pris vers les 5h du matin, le Monument pur style Normand " La Halle aux poissons" érigé en 1936 et rénové depuis peu, est mort, il était la fierté des trouvillais. Les badauds s'interrogent mutuellement, chacun y va de sa petite hypothèse.
Dominique, cinquième génération de poissonniers, il est quasiment né dans l'établi, est resté très digne devant la foule et les caméras qui veulent savoir. ce patrimoine national outre le fait qu'il soit calciné, l'économie des pécheurs, mareyeurs, poissonniers et restaurateurs est paralysée.
Pourvu que les services publics ne trainent pas avec la paperasseries.

samedi, septembre 23, 2006

Heureusement quelques journalistes

Il y a toujours quelqu'un pour me prévenir qu'un article sur Varda est passé dans un quelconque journal. Comme je ne suis pas citée malgré la photo: "Je suis célèbre comme le soldat inconnu! -Il vaut mieux être un inconnu célèbre qu'inconnu et même pas célèbre!" m'a rétorqué un ami.

vendredi, septembre 22, 2006

L'art de vivre en province

Quarante ans sans flirt dans les parages, je ne rencontre que des pièces rapportées comme moi. Une ou deux coquines s'incrustent dans le paysage. La nacre de leurs dents séduit le notable.

Un garçon m'a poursuivie comme une voleuse, il lui manquait 60 centimes.
"Je vous ai mis un euro sur la table!- J'ai débarrassé, il n'y avait rien!"
En tirant sur la nappe , la pièce était tombée sur la chaussée, il ne s'est même pas excusé.
Hier soir,un guinche avec des musiciens et deux couples de danseurs, la petite roulotte est entrouverte telle une scène de théâtre pour les happy-fiew de Top Résa qui dinent du produit des poissonniers du port. Je regarde derrière la barrière, un bel homme blond me fait entrer et m'assoir afin de goùter au spectacle. Je n'ai pas osé abuser en me servant au buffet.
Aujourd'hui, il pleut, tant mieux je regarde un péplum à la télé avec Jack Palance dont les pomettes de tatare font merveilles dans le rôle d'Attila, et Ludmilla Tchérina qui a été l'une des plus belles étoiles du Marquis de Cuévas. Lorsqu'elle assistait au cours de danse au studio Wacker chez Nora Kiss, elle passait son temps à admirer son coup de pied, je n'avais d'oeil que Skoratof, lequel était marié avec Jacqueline Moreau. Pour en revenir aux péplums, là on y voit des torses admirables de nos stars américaines, leurs chastes baisers ne laissaient aucun doute sur leur virilité. Après la guerre, l'amour! se dit-on

jeudi, septembre 21, 2006

La karl du mois (le Monde 2,22juillet 2006)

"Si vous rangez trop bien, vous ne tomberez que sur ce que vous cherchez. Vous n'aurez jamais de surprise ni ne connaîtrez le délice des retrouvailles fortuites."

mercredi, septembre 20, 2006

Le temps idéal

La douceur de septembre pacifie les touristes, je me mêle au blond du sable redevenu presque vièrge, quelques stries dans le ciel, ce sont les essais de la ligne Londres-Deauville, sans autre soin que de manger-dormir et marcher, je suis endolorie.

lundi, septembre 18, 2006

Prix pour l'environnement d' Yves et Hélène de Labrusse

( photo du pharmacien Jean-Luc Leroy)
Le Président Michel Thomasson a remit une somme de 5.000 euros chacun à Philippe Leblond alias Victor chef de rang à "la Brasserie Le Central "qui emmène le jeudi, des jeunes apprendre à pêcher à la ligne dans "La Rivière Morte" par respect pour la nature, et Gaby Elmaleh x-patron pêcheur qui nettoie les abords et rives des fleuves, Michel Thomasson a associé Aux Amis de Trouville, la Mairie et Hervé van Collen du Central. Les amis des lauréats avaient préparé un buffet depuis 5h du matin, le Maire de Trouville monsieur Christian Cardon a fait son allocution d'usage, c'était ce dimanche à Trouville.Alpha, en bon chien de chasse, tapi sous le buffet, surveillait les jambes des consommateurs. Il n'a aboyé que deux fois, comme pour ponctuer,au début et à la fin du discours.

samedi, septembre 16, 2006

www.chorale-populaire-de-paris.com

Fête de l’Humanité 2006
Article du vendredi 1er septembre 2006
Comme tous les ans, la Chorale Populaire de Paris tient un stand à la fête de l’Humanité. Chants, thé, petits gateaux et pêche à la ligne pour les petits, sont au programme. Cette année aura cependant une couleur particulière puisque nous célébrons les soixante-dix ans du Front Populaire.
La fête de l’Humanité se tient cette année le 3ème week-end de septembre. Voir le calendrier

Je suis restée deux ans à écouter la chorale, lors de leurs répétitions rue Charlot, je n'étais pas dans le tempo, je n'ai pù chanter, d'où frustration. Mais chaque année je me ressource à leur énergie, gaité et émotion avec les chants du Front Populaire et l'ambiance festive du public de la rue qui participe en mêlant sa voix à celle des choristes.
Aujourd'hui, Jean-Claude Chambard, ténor et ex-directeur du Conservatoire de Musique de Drancy, avait acceuilli un groupe anglais "Red notes" Sous les doigts d'un accordéoniste, ils ont tous interprêté "l'Internationale" un couplet anglais, un couplet français.
Pendant ce temps des enfants sautaient en élastique et de jeunes femmes combattaient avec des gants de boxe, le spectacle de rue est émouvant dans ce qu'il a d'éphémère.

Fête de l'Humanité

Un camarade dit à l'autre.
"Tu devrais plus t'investir dans la section, monter les échelons!
- La hiérarchie c'est de la merde; c'est comme les étagères, plus c'est haut, moins ça sert!

Refusant toutes les badges, je suis arrivée habillée de noir et de rouge, les couleurs de l'anar. Mais j'ai mangé de tout au repas fraternel du vendredi soir, et comme j'ai la reconnaissance du ventre, j'ai distribué des tracts par centaine, sans en connaître le contenu.

Je n'ai pù m'attacher à aucun concert, comme partout la sono est trop agressive, la fumée des merguez et les cris dans les loopings genre therminator, dur de suivre un débat . Reste le regard des passants chaleureux, simples. On se cotoie sans s'entendre, reste le plaisir des yeux.
Ce qui est extraordinaire, c'est que l'on ne sent pas la présence policière, je n'ai vu aucun incident facheux, peutêtre la nuit quelques éméchés et de l'orgie sous tentes?
Dans le métro, aucun jeune homme ne s'était couché la tête sur mes genoux, se laissant embrasser, autre temps! Je n'ai pas osé regarder si cela le faisait bander.

mercredi, septembre 13, 2006

J'associe ma mère à la Fête de L'Humanité. Avis aux historiens français



Grande émotion ce matin au courrier

Femmes d'Allemagne dans la résistance française de Ulla Plener édition Bodoni
Fanny Blanck 1911-1992
Sur sa vie, Fanny écrivit dans les années 1944/45
Je suis née à Berlin le 10.8.1911. J'ai la nationalité polonaise. A l'âge de 15 ans, je suis devenue membre de la jeunesse Communiste à Berlin (roupe"Centre"). C'était en 1927. Mes premières fonctions étaient bibliothécaire, puis responsable de l'agitation et de la propagande de ce groupe. Peu après je suis entrée dans la direction du sous district en tant que chargée des conférenciers et des rapporteurs (referendutenvermittlerin),puis en tant que responsable du travail de formation. Ma dernière fonction dans le sous-district centre était à la tête du groupe Arkonaplatz qui comptait 60 membres.
Puis une nouvelle carrière de mon travail politique a commencé. Je suis devenue ouvrière chez Siemens&Schuckert où je me suis consacrée entièrement au travail de cellule de l'entreprise. Nous avons monté une cellule de 20 membres. A l'époque, le Parti et aussi les Jeunesses Communistes ciblaient leur travail politique sur les grandes entreprises. Lors de toutes les conférences, des ouvriers ont été élus dans les syndicats. C'est ainsi que j'ai été élue, à la fin de l'année 1928, membre de la direction du district et peu après, lors de la Conférence du Reich, membre du Comité Central des Jeunesses Communistes (Allemagne). Début 1929, j'assistais en tant que membre de la délégation allemande au 5°Congrès de l'Internationale des Jeunesses Communistes à Moscou.
A mon retour, Siemens m'a licenciée. Par la suite, j'ai travaillé dans d'autres entreprises-Gebauer, Bolle, Abdulla où j'étais à la tête d'un mouvement d'ouvrières qui luttaient pour que les fenêtres soient ouvertes pendant le travail et que des ventilations soient installées. Suite à ce mouvement, j'ai été licenciée. Ensuite j'ai travaillé chez Frister. Un mouvement salarial est né dans la métallurgie pour lutter contre une baisse de 25% des salaires. J'ai été élue "homme de confiance" de quelques ateliers.
Lorsque le directeur a voulu me licencier, le personnel de ces ateliers est entré en grève pour ma réintégration. La grève a cessé avec ma réembauche. Quelques jours plus tard, l'entreprise Frister a été la première à Berlin à entrer en grève contre la diminution des salaires. A Berlin, 40.000 métallurgistes sont entrés dans la lutte. J'étais membre de la direction des grévistes de notre entreprise et aussi de la direction centrale de la grève.

Après la grève, j'ai été punie (ou rappelée à l'ordre) et je n'ai plus trouvé de travail. Le Comité Central des Jeunesses Communistes a commencé à s'occuper personnellement de mon cas. J'ai été envoyée pour 6 semaines à l'Ecole Rosa-Luxemburg. Puis, je suis devenue instructrice pour le Comité Central de Jeunesse Communiste. J'ai travaillé à Stettin, Kassel, Bremen, Francfort.
J'ai eu une mission internationale de 3 mois en Suisse. Fin 1931, je suis devenue secretaire politique des Jeunesses Communistes à Mannheim, en Bade Palatinat. Fin 1932, j'ai été rappelée à Berlin.
En mars 1933, dans l'illégalité, je suis devenue "instructrice" du Comité Central des Jeunesses Communistes pour les districts de Haute Bavière, de Basse Bavière et de Wurtemberg. En septembre 1933, j'ai été arrêtée à Nuremberg. J'ai été trahie par Schafer avec qui j'avais rendez-vous. J'ai été arrêtée sur le lieu du rendez-vous. Je sortais d'un train, mon logement avait été fouillé de fond en comble et j'avais des adresses sur moi. Mon erreur impardonnable a été que quelques adresses n'avaient pas été chiffrées.
J'ai fait 3 ans de prison à Aichach. En 1936, j'ai été libérée. Je suis allée en France. Le contrôle auquel j'ai été soumise a été, à raison, très sévère. J'espère qu'il est désormais terminé. Jusqu'à mon emprisonnement, j'ai été membre du Comité Central des Jeunesses Communistes.
Mon compagnon est Karl Schneider de Mannheim, qui a également passé 3 ans en prison. Après sa libération, il est allé aussitôt en Espagne intégrer les Brigades Internationales.

J'ai travaillé aussi longtemps que j'étais à Paris dans la FDJ (Jeunesses allemande libre). J'ai malheureusement dù travailler comme bonne pour gagner ma vie.

Fanny alla ensuite à Pau où elle travailla pendant 2 ans chez un pasteur comme gouvernante. En 1940, elle retourna à Paris à cause de la maladie de sa fille, née de Karl Schneider en 1934
Après l'entrée de l'armée allemande, elle s'enfuit avec son enfant à Limoges où elle participa avec des camarades français à des actions de soutien des camarades internés dans des camps. Elle dut aller à la campagne jusqu'en 1942, vécut illégalement en raison de la persécution des juifs, pendant 2 ans, à Pau chez le pasteur qui s'activait dans la résistance. Depuis la fin 1944, Fanny collabora dans le KFDW (Komitee Freies Deutschland für en Westen, traduit par Comité de l'Allemagne Libre pour l'Ouest ou l'Occident?)
Après 1945, elle passa un peu de temps en Allemagne pour retourner ensuite à Paris avec son enfant.
D'après SAPMO, RY 61/V232/3, BI.20: ebenda, V232/38,BI.24-31:
Renseignement de Ernst Melis, Berlin, et Dorothée Blanck, Paris

Pages 253 et 254
Fanny Blanck, 1911-1992 (x) (xx)

Née à Berlin, elle fut ouvrière chez Siemens&Schuckert et depuis 1937 active au sein de KJVD (JeunesseCommuniste allemande). En 1928, elle fut élue membre du ZK (Comité central), participa en 1929 au 5° Congrès de KJI ( Jeunesse Communiste internationale), fut licenciée à son retour et travailla dans d'autres firmes berlinoises. Syndicaliste active, elle fut le chef de file de plusieurs revendications salariales et grèves et perdit à nouveau son emploi.
De 1929 à 1932, elle fut missionnée par le ZK du KJVD comme instructrice à Brème, Stettin, Kassel et Franfort sur le Main et à partir de 1933 illégalement en Haute et Basse Bavière.
En Mars 1933 (2) elle fut arrêtée à Nuremberg et condamnée à 3 ans de prison. En 1936 elle émigra, s'engagea à Paris dans la FDJ (Jeunesse allemande libre, créee en 1936 à Paris: groupement antifachiste luttant contre Hitler, remarque de la traductrice) et gagna sa vie et celle de sa fille née en 1934, en travaillant comme bonne, alors que son compagnon luttait en Espagne aux côtés de la République dans les Brigades Internationnales. En 1940, Fanny fuit avec son enfant à Limoges, puis à Pau où elle travailla comme gouvernante chez un pasteur(4) actif dans la résistance et où elle participa aux actions de soutien aux camarades emprisonnés dans des camps. Juive, elle dût se cacher avec son enfant à partir de 1942 et resta dans l'illégalité pendant 2 ans. Pendant ce temps, elle participa au mouvement TA (3) de la Résistance et entra dans les rangs du mouvement " Allemagne libre" de Toulouse.

Renseignement Ernst Melis, Berlin, et Dorothée Blanck, Paris.
1) En Espagne, Karl Schneider s'appelait Karl Loesch et conserva ce nom plus tard. Il fut bléssé à plusieurs reprises, fut prisonnier du régime Franco, réussit à s'enfuir et alla à Lisbonne. Après 1945, il vécut en RDA où il devint ambassadeur.
2) D'après la page 67, ce serait en septembre 1933 (note traductrice)
3) Mouvement qui consistait à éclairer les membres de la Wehrmacht, à les gagner à la cause de la Résistance pour qu'ils la soutiennent ( note de la traductrice)
(4)C'est Sidney, le petit fils du pasteur Jézéquel dont il est question, qui a eu la gentillesse de faire traduire ces pages. Ulla Plener m'a rajeunie, je suis née en 1934 durant la détention de ma mère à Aichach, en Bavière (Dorothée Blanck)

2

Le café

A Néna Baratier qui me demandait si j'avais le temps de prendre un café: Rien ne presse, que l'instant!

mardi, septembre 12, 2006

Disparaître

Finalement c'est très facile de disparaître pour ses proches. Depuis un mois je suis accrochée au téléphone d'un ami, la messagerie est pleine, sa boite à lettre est full, aucun gardien ne la relève, j'ai fini par apprendre à son travail qu'il se trouvait à l'hôpital mais lequel, on ne saurait me le dire. Pour un avis de recherche il faut justifier être parents, ce n'est pas le cas. Cette nuit, j'ai eu une migraine carabinée, est-ce la tension de cette recherche où la chaleur qui s'écrase sous mon toit ne perdant que 2° à 6h du matin. J'ai promis à Emile Torner d'aller laver la salade pour son diner fraternel à la Fête de l'Huma, je n'ose défaillir en pensant à son énergie d'octogénaire qui revenu des camps emboite le pas de tout un chacun avec le sourire: "Je fatigue!- tu abuses de toi!- Non, ce sont les autres qui abusent de moi!"

lundi, septembre 11, 2006

Les petits sablés (Cloé Micout) Kino-Kabaret Trouville


Chloé Micout Réalisatrice
Actus Réalisatrice Actrice Cv Revue de presse Commentaires Liens Contact actus
Actus - 05 Septembre 2006
— NOUVEAU —
Découvrez Les petits sablés, un film réalisé en 48h par Chloé Micout lors du Kino Lab du Festival Off-Courts à Trouville. Avec Diane Dassigny et Dorothée Blanck. D'après un scénario de Franck Sartre (envoyé pour le concours Court 5 en 1).

vendredi, septembre 08, 2006

Réveillée tôt pour une fois, je veux surprendre ma voisine Néna au café, ce n'est pas son jour. Je fais tout le quartier Pigalle pour retrouver un chausseur sur mesure, il n'a pas le temps ces mois-ci, il donne la priorité aux spectacles Lido, Moulin-Rouge and cie, en ce qui concerne les bottines de cancan. Tant mieux, c'est cher, 400 euros. C'est mon grand fantasme avoir ces bottines lacées, mon souvenir en est lointain, quand nous dansions à La Closerie des Lilas sur la scène de Mogador. Une demi douzaine d'entorses ont eu raison de ma cheville et de ma carrière de girl, je n'ai plus levé la jambe.
Je continue donc à marcher vers Stalingrad pour atterrir dans un chantier, le futur Parc du Maroc, chaque quartier de Paris est insolite et me donne envie d'y vivre, pour en avoir un avant goùt, je m'offre un couscous marocain dans la rue d'Aubervilliers où j'ai rendez-vous avec THTH toujours aussi doux.

A la: "Mords-moi le noeud ! "

Beaucoup de jeunes réalisateurs sont tellement emberlificotés dans leur narcissisme qu'ils ne présentent pas leurs acteurs présents dans la salle, au public.

mercredi, septembre 06, 2006

Deux Femmes? Jean-Antoine Charest ( Kino-Trouville 2005)

J'use et abuse du blog faute d'agent artistique. A propos d'agent, pour une adaptation de mon roman " L'Attente du Père" je cherche une comédienne, style Solveig Dommartin dans Les Ailes du Désir de Wim Wenders

Cinémathèque 7 septembre 2006 découverte Philippe Emmanuel Sorlin

Le résumé :
Trilogie des disparus :
1 - "La Cité fantôme de Francesca Bruno"
Film de commande documentaire sur la ville de Paris détourné à des fins d'usage personnel, amoureux et instigateur.
2 - "Les Derniers jours de la vie régulière d'André Verter"
Avec Airy Routier, Anne-Elodie Sorlin, Christian Bouillette.
André Verter, poète pour de mauvaises raisons, allant de fille en fille, parce qu'une nuit se retrouvant sur le pavé, fait la rencontre de Samuel Beckett.
3 - "Call-girl"
Avec Aurélia Alcaïs, Eve Bitoun, Siegrid Bouaziz, Anne-Elodie Sorlin.
Biofilmographie du poète Jean Neel-Roth (1967-2003), ami de Frank Venaille et de Maciej Niemiec, et célèbre pour son recueil : Call-Girl.


Suivi de"Commerce"Avec Georges Bigot, Dorothée Blanck, Olivier Rabourdin, Airy Routier.
« Les convois d'or ne cessent d'affluer au temple, accompagnés par une étrange population... » (extrait de la bande-son) « L'atmosphère sordide et misérable, ainsi que le caractère dégradant de la femme, nous ont conduit à interdire ce film au moins de douze ans. » (Commission de classification du CNC)
Suivi de

"Abel"
d'après un lointain poème de Léon-Paul Fargue.
Avec George Bigot, Laurence Masliah, Hélène Surgère, Gérard Hardy, Sébastien Tavel.
Un homme rencontre dans la réalité la femme dont il était tombé amoureux dans un de ses rêves.
Suivi de

"J'imagine le froid"
Avec Alain Guillo, Rebecca Krieff, Edouart Lazzarini.
« Dorénavant toute personne pourra abandonner le poste que la nation lui avait confiée. Je le sais, nous mourrons tous dans des conditions déshonorantes. » (extrait de la bande-son)
À partir d'une ébauche de Georges Bataille.

Jeudi 1er Juin 2006 - 20h30 - SALLE JEAN EPSTEIN

Toujours lever le pied, sinon la jambe!

Je suis rassurée,à la couturière hier soir, tout était en place entre le monstre sacré Orson Wells et l'acteur Jean-Claude Drouot qui a fait également la mise en scène, aidé pour le décor par sa fille Sandrine Pelloquet et son fils Emmanuel Drouot pour l'éclairage. Une spectatrice à dit: C'est nickel! et moi je lui ai murmuré: Tu ne démérites pas d'Orson Wells !

Je ne suis pas venue par ces chaleurs pour rien, jeudi l'intégrale de Philippe Emmanuel Sorlin à la Cinémathèque, vendredi mes neveux reviennent de Bora-Bora, entre avaler des perles où se faire bouffer par les moustiques, ils raconteront.
Et samedi traditionnelle fête du poirier chez Geneviève Bastide-Joseph Neveu , nous sommes priés d'emmener des opinels et des bocaux vides, à la fin de l'épluche c'est la confiture que l'on ramène chez soi.

mardi, septembre 05, 2006

Maniez-vous le train!

Un train, puis un train, et un autre train, où vais-je à ce train là! J'espère ne pas rater le rendez-vous entre Orson Wells et Jean-Claude Drouot ce soir au théâtre Marigny.

lundi, septembre 04, 2006

La magie du Kino-Kabaret

A peine conçu, tourné et projeté, le caractère instantané du kino chauffe les participants et le public sans que l'énergie ait eu le temps de retomber, c'est ça la magie de ce spectacle, la salle est partie prenante, tout en dinant et buvant . C'est un effet "coup de poing" que ces petits films, quelque soient leurs qualités artistiques je n'en serais pas juge trop contente d'y participer quelque peu. J'imagine que c'est la même jubilation qu'au Café Théâtre où la camaraderie doit subsister pour garder la spontanéité du jeu et de l'intervention possible des spectateurs.

Les kinos archivés

j'ai toujours beaucoup de métros de retard, c'est récemment que j'ai vu sur le site du Festival Off-Courts de Trouville les archives des kinos dont: "Deux femmes" Jean-Antoine Charest, Lucie Muratet, Dorothée Blanck, (édition 2005) Mes talents de webmestre ne vont pas jusqu'à pouvoir les visualiser en grand ni en sortir une image.
J'ai l'impression d'avoir gagné du galon, j'ai reçu la sacoche et le tee-shirt du Festival. Le jour où j'aurais le badge des invités qui sont logés et nourris, ce sera la gloire!

dimanche, septembre 03, 2006

Dimanche c'est full!

Le public est au rendez-vous, les salles sont pleines, j'ai vu 9h de projection c'est trop, quand on me demande mon avis j'ai du mal à remémoriser tous les sujets, il faudrait que je revisionne. Et la nuit, je n'ai pas le sentiment de dormir avec tous ces bruissements d'un bain de foule. Il faut dire que la veille j'avais attendu jusqu'à 11h du soir pour voir le film de Philippe Lioret "Je vais bien, ne t'en fais pas "(2006) avec Kad, Mélanie Laurent, Isabelle Renauld, Julien Boisselier. La douleur de la jeune fille qui devient anorexique est tellement dense que j'ai failli craquer et sortir avant la fin.
J'ai revu par écran interposé Jean-Antoine Charest dans " Pedigree" (Yan Lanouette-Turgeon 2004 15mn fiction)
Jean Antoine Charest - realisateur membre de l'ARRQ. ... Jean Antoine Charest a/s ARRQ 3480, rue St-Denis Montréal (Québec) H2X 3L3. Téléphone ARRQ ...
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Et dans la salle la belle, belle Lucie Muratet actrice fétiche des kinoistes. (édition 2005)
Hier, j'ai tourné un kino pour Chhloé Micourt contact@cloemicourt net avec la très blonde Diane Dassigny, photographiée par Antoine Colomb qui venait de présenter son "Un homme à la mer".

samedi, septembre 02, 2006

Le coup de projecteur

Ce que l'on peut regretter, et ça dans tous les cinémas où l'on présente les participants avant le film, c'est qu'ils sont dans le noir, encore heureux lorsqu'on leur tend un micro, j'aimerais bien voir leurs gueules, il suffirait d'une poursuite pour identifier le visage qui vous parle.

Que se pastille Valda?

Où donc est-il passé? Je ne le vois plus, at-il passé la main? Vincent Wallard qui est co-fondateur avec Samuel Prat de ce Festival Off-Courts à Trouville, était si grand que l'on avait la sensation qu'il repoussait de la tête le plafond de " La Maison" lieu de leur assises au tout début. Je prenais mon lait froid au comptoir de ce bar à vins, le décor fait de bric et de broc convenait à mon âme nomade. La salle du haut ne contenait qu'une dizaine de chaises de cinéma, les projections parfois crachotantes se passaient en boucle. Nous étions quelques spectateurs à attendre en bas en faisant connaissance, dont monsieur le Maire qui goùtait au crù de la maison tout en bavardant avec ses administrés. Emmanuelle Bataille nous a montré ses deux courts métrages " Tarot" et " A Louer" réalisés par herself et joués tout aussi bien en corps et en chair. Aimé, le libéral en libations amusait petits et grands avec son pastiche de "Zorro" Il a eu son prix, c'est ainsi que proposant à la Mairie de financer son projet de tourner sur les planches de Trouville, un " Elémentaire, Watson" ( en vacances le personnage ne veut rien savoir des crimes qui se perpétuent dans sa villiégiature ) qu'est né la collaboration de la ville avec "La Maison"

Une vieille amoureuse

Tout simplement une caresse, que la douceur de la voix apaise sa douleur quelle qu'elle soit. Je lui baiserais bien les doigts de la main s'il avait voulu me voir." Ma femme ne pas pas bien non plus! Elle est mauvaise! Je vous appellerais en cachette!" Les mois passent, les années aussi.
"Vous serez toujours inconditionnelle avec lui, m'avait dit Ghislain Cloquet, c'est l'enfant que vous n'avez pas eu!"