jeudi, mars 30, 2006

Le venin

La langue de pûte vous crache son venin mais ne veut pas être épinglée par vos écrits.
Les cancans sont pour ceux qui vivent par procuration, ils savent par le ouie-dire. Le relationnel est autre. Seul dans le rêve on connait le véritable impact entre deux êtres.

Le Grand Charles Bernard Stora (2005) FR2

Le général DE Gaulle et tante Yvonne se portent bien par la grâce du réalisateur Bernard Stora. Chaque phrase pronnoncée par le général est un mot d'auteur, c'est bien savoureux...

mardi, mars 28, 2006

L'émail

J'use mon émail à changer de dentiste. L'un me coupe la langue, l'autre arrache une dent qui n'était pas prévue, l'autre me brûle la gencive disant c'est un puissant désinfectant, le quatrième me laisse édentée entre les jours de séances ce qui m'empèche de croquer et la langue est cisaillée par les chicots, un autre bonhomme chantonne entre ses trois salles d'opérations pour calmer les clients en attente d'un petit coup de fraise de plus, sans compter l'addition salée avec des travaux à rallonge, tout ça parce qu'ils liment à côté pour faire une rangée parfaite et que ce coup de lime est fatal pour la dent saine qui noircit. J'ai tenté l'école dentaire, mais le temps que le professeur arrive à votre fauteuil pour contrôler l'élève vous avez eu droit à trois anesthésies. C'est dur de garder le sourire, d'autant que j'ai appris par une copine richarde que l'on ne me soigne les racines que pour le tarif de la sécu, soit 20%, le reste pourrit gentiment jusqu'à faire des kystes lesquels rongent l'os qui a besoin d'une greffe jusqu'au jour du dentier, ou des implants si l'on a eu la précaution d'épouser un rentier.
C'était la complainte d'une dentition malheureuse!

Match amical

Match amical entre un CRS et un manifestant, l'un a une grenade en main, l'autre un poteau de stationnement qu'il tient comme une raquette. Il y a échange de balle, la foule reste bouche bée, on se croirait à Roland-Garros. Puis arrivent les lances d'incendie qui arrosent et dispersent les spectacteurs. C'était en 68 sur la place Saint-Germain -des-Près.
Aujourd'hui, de la gare Saint-Lazare à la rue de Bretagne j'ai pu marcher d'un bon pas, mais à peine au Carreau du Temple des sirènes de voitures de police ont mugi me mettant la larme à l'oeil, tout près des gosses vont trinquer. Déjà ce matin les commerçants des rues perpendiculaires au Bd Baumarchais étaient priés d'abaisser leur grilles. La France reste frondeuse...

dimanche, mars 26, 2006

Il faut savoir faire bégayer la langue Gilles Deleuze

Le meilleur du Café Philo, c'est après, en petits clans, au bistrot...

FR3 Café Barge Piques Polémiques

Comme c'est discordant la symphonie de cacophonies orchestrée par l'hystérie de Paul Wermus. Et les invités crient pour faire entendre leur cause. Pourquoi acceptent-ils cette foire d'empoigne?

samedi, mars 25, 2006

Samedi

Il pleut! Quoi de plus astucieux que de lire un livre à la Fnac, soit accroupie contre un pilier de livres, soit sur une chaise du café avec ou sans consommation. Pour ne pas culpabiliser de ne pas arpenter l'asphalte glissante, je serre les fesses au rytme préconnisée par la lecture d'un manuel de gym pour les paresseuses.( Marabout)

vendredi, mars 24, 2006

Pantin-courts

Côté court 2006

Rétrospective : Présence libanaise

Depuis 1990, après 15 années de guerre civile, le Liban se reconstruit. Avec lui, le désir de s'approprier, de dire, de donner à voir les ravages du confl it et les diffi cultés de la paix, renaît. Un jeune cinéma libanais s'invente jour après jour, grâce à la formidable énergie des artistes et à leur débrouillardise. Chacun s'aventure en permanence sur un terrain qu'il expérimente, cherchant sans cesse à inventer, à repousser les limites, se jouant des codes, défi ant les attentes et c'est souvent dans les détours les plus expérimentaux que vient se nicher la plus grande poésie. C'est ainsi que depuis 10 ans on assiste à l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes libanais à qui le festival rend hommage avec cette rétrospective.


Rétrospective : L'essai au cinéma

L'essai au cinéma I (édition 2005) avait rassemblé autour de cette thématique des noms tout aussi prestigieux que Alain Resnais, Chris Marker, Jean Rouch, Raymond Depardon, Alain Cavalier... Retrouvons cette année : Samuel Beckett, Jean-Luc Godard, Nanni Moretti, Orson Welles, Bertrand Bonello...


Dojo Cinéma

Depuis cinq ans, le Dojo cinéma réalise des films qui peuvent être entendus comme des essais et qui font souvent appel à la philosophie. C'est parce que la question du public, et de sa constitution, est au coeur de son travail que le Dojo Cinéma considère que l'existence du public n'est pas le résultat attendu, l'effet espéré du travail cinématographique, mais il est plutôt l'a-priori qui le fonde.


A Jean-Claude Guiguet

"Critique au regard et aux perceptions aiguës, cinéaste ambitieux pour le cinéma, Guiguet a débuté à la bonne école, assistant de Paul Vecchiali qui, en créant Diagonale, a permis la naissance d'une génération de cinéastes passionnants." Marie-Anne Guérin (Libération)
Ami de toujours et Président du festival de 2003 à 2005, Jean-Claude Guiguet sera à l'honneur pour l'édition 2006.


Michael Lonsdale

Depuis toujours, Michael Lonsdale mène de front une carrière au cinéma et au théâtre et ne craint jamais de s'engager dans des oeuvres difficiles et variées. On a pu le voir dans des courts métrages notamment de Yannick Bellon, Pierre Bourgeade, Jean Eustache, Marcel Hanoun, films programmés dans cette 15e édition.


Les Films turcs de Maurice Pialat


Les Engraineurs

Les engraineurs vous proposent leurs principaux travaux de 2005 - 3 fictions courtes, un mini-documentaire, un moyen métrage, des sketches -, films réalisés avec la complicité d'une centaine de Pantinois.


Nuit : Sexe, fantasmes et désir

En ouverture de programme, une performance de HPG : HPG fait son show

Avec des images clairement figuratives (montrer l'acte sexuel sans artifice), et celles plus allusives - voire métaphoriques - (le sexe s'efface pour laisser place aux mots et aux corps érotisés), cette nuit vous propose une palette de films courts où sexe, fantasmes et désir s'expriment - souvent - sans fard, ni détours.


Et aussi...

Compétition fiction
Compétition expérimental - essai - art vidéo
Panorama
Lectures de scénarios
Cartes blanches à John Menick, Patrick Bouvet et Frédérique Devaux
Ciné-concert : Traffic Quintet / Ange Leccia
Colloque : le jeune enfant, le cinéma et la télévision
Forum comédiens : Cycle de rencontres et de conférences professionnelles


Le festival Côté court a lieu au du 31 mars au 9 avril 2006 au Ciné 104, 104, avenue Jean-Lolive à Pantin (M°Hoche ou Eglise de Pantin) et dans six salles associées en Seine-Saint-Denis (plus d'infos...)



La résidence réalisateur / scénariste initiée par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis

Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et le festival Côté court en Seine-Saint-Denis poursuivent l'accueil d'une résidence réunissant un réalisateur et un scénariste. L'objectif de cette résidence consiste à intervenir dans le champ de la création, à favoriser des rencontres originales et à privilégier des temps de travail rémunérés destinés à l'écriture cinématographique. Le réalisateur sera choisi parmi les cinéastes sélectionnés pour la compétition Fiction 2006. Un appel à candidature est lancé dans le cadre du festival Côté court à destination des scénaristes intéressés par ce projet.

Lauréats 2004 : Emmanuel Parraud pour "La Statue de la vierge" et Héléna Klotz pour "Le léopard ne se déplace jamais sans ses taches"

Lauréat 2005 : Franck Thoraval pour "Ce qui nous lie"
AccueilCompetition fictionCompetition experimentalPanoramaPresence libanaiseDojo CinemaMichael LonsdaleL'Essai au cinemaA Jean-Claude GuiguetLes films turcs de Maurice PialatHPG fait son showLa Folle Nuit du courtL'Ecran des enfantsLes EngraineursEICARCarte blanche Frederique DevauxCarte blanche Patrick Bouvet / John MenickOuvertureClotureRechercher un filmLectures de scenariosForum comediensCine-concert "Hors-champ"Infos pratiquesHoraires des seancesPrix et aidesL'equipe du festivalPartenaires

Festival du court de Pantin

2006 > La Folle Nuit du court : sexe, fantasmes et désir > Totem

Totem
Frédéric Tachou
19987'Noir et blancBeta SP
Contact : Collectif Jeune Cinéma / email : cjcinema@wanadoo.fr

"Totem" désigne ici les représentations du phallus et de sa puissance. Depuis l'origine de la conscience jusqu'aux formes les plus développées de civilisation, l'idée de la puissance associée à l'image du phallus est une constante. Je me suis plongé dans les méandres de ces représentations pour témoigner de leur importance et de leur intérêt.

No mans-land -Arté

De jeunes soldats perdus dans le brouillard n'arrivent pas à rejoindre leur base: Tu sais la différence entre un pessimiste et un optimiste? Le pessimiste dit que ça ne pourrait être pire, l'optimiste dit que si!

jeudi, mars 23, 2006

Le jeunisme Arté

Le jeunisme à tout prix, à coups de bistouri. Un jeune homme ne s'interessait pas à mes oeuvres, très cyniquement il me dit: "Je suis pour le jeunisme! - Et quel âge avez-vous? - quarante ans!- Vous n'en avez pas pour longtemps!"
La dignité peut devenir très vite pathétique! On a l'air d'un vieux chemisier repassé et on est démodé! Ainsi parle Wolfgang Joap créateur de mode, à propos des liftings et autres interventions de rajeunissement.
C'est terrible de voir ces gamines chinoises qui font la queue dans la salle d'attente assises sur un banc pour être l'une des deux-cent opérées du jour, afin d'avoir l'air moins endormies sans oeil bridé.

mardi, mars 21, 2006

La douche

Quelle manie depuis des décénies, ont les metteurs en scène de théâtre, ils éclairent le décor, c'est très esthétisant, mais le récitant n'a droit qu'à une douche, c'est dire qu'il est délavé avec des cernes qui tombent jusqu'aux mâchoires, lesquelles agrippent la lumière en lame de couteau. Même le pianiste planté avec son piano en biais vers la coulisse du fond n'a que ses mains d'éclairées. Il faut attendre le salut pour enfin voir de la chair humaine, un vrai visage. Je me souviens avoir sévi comme ballerine sur ce plateau du Mogador on voyait dans nos yeux comme dans un trou de serrure car on les agrandissait avec des faux cils. Tout était outré, les lèvres dessinées jusqu'au menton par un crayon, mais les artistes n'avaient pas l'air désincarnés( c'est d'un vulgaire!) la profusion de projecteurs ne nuisait qu'à nos pupilles sensibles, ça pleurait. Reste la voix me direz-vous! Oui, si c'est celle d'un chanteur à voix, d'un acteur de théâtre. Mais on a besoin aussi du regard, à force de sobriété il aurait beau se déchirer les tripes on en verrait que couic, toutes avalées par l'ombre qui donne tant à penser.

Dieu est mort, Marx est mort, et moi même je ne me sens pas très bien Woody Allen

Cette phrase dans le livre de Jean-Claude Brialy m'a fait rire, on dirait du meilleur Jacques Sternberg

Il vaut mieux être à poil dans un chef d'oeuvre qu'habillée dans un navet Victoria Abril

dimanche, mars 19, 2006

Les comiques

Jean Pierre Darras me reprochait: Vous vous foutez à poil, mais vous ne pouvez vous déculotter pour dire: Je t'aime! Il me faisait travailler La Reine de Ruys Blas Lorsqu'il me donnait la réplique, sa mimique était telle que j'éclatais de rire, nous n'avancions pas d'une rime. Je regrette c'est le prix de la leçon! Tous les quart d'heure, une mimique!
Dans Vivement Dimanche Michel Drucker qui a invité deux clows de service (Dany Boon,Gad Elmaleh)n'a pas pu leur faire quitter le plateau, ils inventaient au fur et à mesure un nouveau gag pour charrier Julien Lecler. C'est le drame des comiques, faire rire à tout prix.

TF1 40% d'audiance, Arté 3% ça fait réfléchir

Le reproche

Ce qu'on te reproche fais-le, c'est toi! Jean Cocteau
Ghislain Cloquet me le disait autrement: Ecoutez bien ce que les gens vous reprochent, c'est ce qu'ils ont à se reprocher! em>

Place des Vosges

Chaque week-end une douzaine de musiciens venus de divers conservatoires de Paris jouent sous les arcades de la Place des Vosges, en fonction de leur disponibilité la formation tourne, aujourd'hui il y a huit jeunes filles et quatre garçons. C'est encore un après midi à écharpe et bonnet d'hiver, ils font la manche bien sùr...On peut s'assoir sur un banc du square et écouter Albinoni en boucle.

samedi, mars 18, 2006

La folliculine

Dès qu'il y a Macho! Je prends, c'est plus rassurant pour ma libido. Les doués de la tchatche et du ragot, petite perversité orgasmatique en soi...Folliculinaire aigue: en général, cette petite bête se sauve comme une carpette de peur d'une réponse frontale, génération des répondeurs et des émails. Il faut que je me les garde au chaud ces machos, par ces temps du Net, peu d'occasion de se faire une toile ensemble.

jeudi, mars 16, 2006

Le casting

Le gag, j'ai donné tous mes documents à la BIFI (Bibliothèque de la Cinamathèque), il ne me reste plus une seule photo à montrer pour un éventuel casting.

Créer ce n'est pas réussir c'est résister Gilles Deleuze

mercredi, mars 15, 2006

Lalalala.org Didier Dahon

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L'éditorial de mars 2006
La surprise de mars 2006

Vous voulez savoir qui était Denise Benoit. Vous vous demandez quelle chanson de Lucienne Boyer Marie France chanta sur la scène du Trianon (et accessoirement, quelle était la couleur de sa fourrure) le 11 février dernier. Vous aimeriez comprendre pourquoi quelques garçons, parmi plus de six milliards d'êtres humains, sont capables de tout pour un 45 tours de Claudine Longet. Vous souhaiteriez partager votre désamour de Brel ou votre passion pour Monique Tarbès... ou encore votre indignation à l'égard d'un éditeur qui garde dans ses caves un chef d'oeuvre d'Annabel et Frédéric Botton. Vous seriez heureux de lire une interview de l'une des plus grandes interprètes d'aujourd'hui, Annick Cisaruk. Vous désespérez de trouver un jour quelques lignes sur une certaine Mona Mour, que vous avez vu chanter dans un film de Paul Vecchiali, et qui ressemble étrangement à la Mona Heftre qui a fait revivre les chansons de Rezvani au début des années 2000. Vous pensez que Micheline Dax est une des plus grandes interprètes de Trenet et vous avez l'impression que personne ne vous prend au sérieux quand vous osez le dire. Vous n'aimez pas la coiffure de Léo Ferré, néanmoins vous voudriez savoir qui, de Catherine Sauvage ou de Francesca Solleville a le mieux rendu justice à son extraordinaire "Vingt ans". Vous pleurez en écoutant Germaine Montero interpréter "Le pont du nord" de Mac Orlan et Lio chanter "La vérité tout nue". Vous placez la variété, le music-hall, la pop et la chanson française au centre, mais vous savez que Gainsbourg n'était pas René Char, et d'ailleurs vous lui savez gré de s'être toujours réclamé des arts mineurs... Enfin et surtout, vous n'aimez pas Véronique Sanson.
Ne cherchez pas dans la presse nationale. Ne cherchez pas dans Les Inrockuptibles. Ne cherchez pas non plus dans la presse spécialisée (quoique l'on trouve des pages passionnantes dans Je chante!). Oubliez l'immense majorité des histoires de la chanson, trop occupées à analyser avec grand sérieux l'oeuvre complet d'Alain Souchon pour accorder plus de dix lignes à Monique Morelli. Et surtout ne tapez pas "chanson française" dans Google, vous risqueriez de tomber sur une photographie de Chimène Badi. Rien, vous n'y trouverez rien de ce qui vous touche vraiment. C'est bien pour cela qu'il a fallu prendre le maquis et créer lalalala.org. Une revue non pas en papier, mais électronique et virtuelle pour éviter à un amateur japonais de Pascale Borel de faire le tour de la planète pour tenter de dénicher lalalala, éventuellement, au fond d'une sinistre librairie-solderie de Paris. Pour offrir (à terme) de la musique (exemple à côté sur la même page). Pour ne pas avoir à vous demander quelques euros qui de toute façon ne suffiraient pas à payer l'imprimeur... Enfin parce que la vraie Bibliothèque est désormais ici. N'aurait-il pas été inconvenant que certaines voix en fussent tout à fait absentes ?

(lalalala remercie celles et ceux qui lui ont fait confiance alors même la revue était encore plus que virtuelle)

Denise Benoit, soprano
Jean-Christophe Benoit, baryton
L. Benoit-Granier, piano Pleyel

"La jeune boulangère" (trad. Ile de France)

extrait de
Chansons d'amour et de misère
(chants des provinces françaises)

EP 33t Ducretet-Thomson LPP 8719 (1953)

La mère est au piano. Ses deux enfants, Denise et Jean-Christophe, respectivement soprano et baryton, se tiennent devant. Pour Ducretet-Thomson, ils enregistrent neuf "chants des provinces françaises" (l'Auvergne, la Bretagne, le Dauphiné...). Tout l'art d'une famille de musiciens (le père, Henri, fut l'altiste du quatuor Capet de 1919 à 1928, la mère est compositrice, Jean-Christophe chantera Ravel, Poulenc, Fauré...) pour rendre justice à ces piécettes comiques ("Le chien dans la crème") ou sentimentales (Rossignolet console-moi"). Toute la finesse et l'élégance de l'école de Paris pour ramener à la vie ces courtes et parfaites émanations de la terre de France.Tout le génie d'une Denise Benoit de trente ans pour, dans "La jeune boulangère" que nous offrons ici, peindre la malice d'une jeune veuve qui contrefait la douleur convenue ("Je viens de pèlerinage / Mon mari est trépassé") pour mieux faire comprendre au garçon pâtissier qu'elle veut aller danser avec lui: "Vous n'pensez pas qu'à mon âge / On ne fait que de pleurer"...

Walter Lewino-Laurent Greilsamer- Le Monde mardi 14 mars 006

Walter croqué par son petit-fils Nathan
Cours, camarade! le nouveau monde est cruel! société Chronique -Laurent Greilsamer

Attention! Cette chronique est un jeu. Nous sommes en été, le soleil brûle juste comme il faut et vous êtes installé à la terrasse d'un café. Vous feuillettez votre hebdo favori et vous vous attardez sur son cahier spécial précisément consacré aux "jeux de l'été". D'un trait de stylo, vous cochez les bonnes réponses. Longtemps, Walter Lewino a été le grand manitou de ces pages ludiques au Nouvel Observateur.C'étaient des jeux chics et snobs qui se présentaient sous forme de quizz et assuraient déterminer en quelques questions si vous étiez un amant magnifique (ou un mauvais coup...), un électeur de gauche avec le portefeuille à droite ou un réactionnaire paternaliste, un branché ou un béotien.
Walter Lewino, journaliste franc-tireur, avait l'art et la manière. A l'issue du jeu, nul n'était renvoyé à une déréliction. S'abandonner quelques minutes à ce passe-temps faisait partie de la panoplie estivale avec les lunettes de soleil, l'heure de l'apéro, la sieste, la balade en tongs ou en espadrilles...Au fait, vous êtes plutôt tongs ou plutôt espadrilles? Voilà le genre de questions que l'on pouvait se poser dans les années 1980. Oui, Walter Lewino nous aidait à sourire. "....."



"Walter Lewino est un esprit des plus originaux, à la fois érudit, séducteur et désinvolte. Il a créé les tests du "Nouvel Observateur". Un coup de génie qui depuis a fait école dans les autres journaux. Il est entre autres l'auteur de"Fucking Fernand", "Chateaunoir" et du petit chef d'œuvre qu'est "Pardon, pardon mon père" (Grasset 2001)..."
Serge Sanchez dans "François Augiéras,le dernier primitif”.

mardi, mars 14, 2006

Aires (06) Jérome Reybaud

Le premier court métrage de Jérôme Reybaud, "Aires (06), a été sélectionné au festival Côté Court de Pantin. Projections le 2 et 4 avril 2006
www.cotecourt.org/pages/

L'Or du Duc Jacques Baratier

lalalala.org


Didier Dahon, qui, avec Jérôme Reybaud, a consacré un site à Dorothée Blanck, vient de publier un site sur la chanson française, le music-hall etc. Adresse: lalalala.org

Beaucoup de sensibilité et d'écoute dans ce site à l'égard de chanteuses hors commerce. Je regrette de n'avoir pas l'adresse de Corinne Marchand pour l'inciter à y figurer.

J'avais un amoureux, quand il voulait me mettre au lit: On va lalariser! Jacques Loew adorait Charles Trenet, nous allions l'entendre chanter, une année à l'Olympia, la suivante c'était à Bobino. Il y était plus à l'aise, la salle plus intimiste. Dans le promenoir, des hommes s'adonnaient au pince-fesses entre eux.
Jacques avait parfois rendez-vous au bistrot avec Raymond Devos qu'il admirait. Celui-ci jouait encore dans la troupe de Jacques Fabbri dont la femme était l'une des vestales du film de Roger Vadim, le Vice et la Vertu. Lorsque le réalisateur venait nous saluer, elle rougissait toute émue comme nous toutes, par le sourire slave ravageur de Vadim

lundi, mars 13, 2006

L'érotisme au cinéma


Dorothée Blanck se pâme de ses dessous dans Lola de Jacques Demy (1961)
J'ai retrouvé cette photo de Raymond Cauchetier dans L'érotisme au cinéma Lo Duca-Maurice Bessy (édition L'Herminier)

Dans une émission à laquelle participait Inès de la Fraissange. Les femmes qui portent des hauts talons pointus sont encore sur le marché du sexe! Elle répliqua en riant, Regardez, je porte des talons plats! (Et moi donc!)

La merde

Le très sérieux Café Philo des Phares a pris comme sujet La merde. Chacun y est allé de sa petite crotte. Mon enseignant disait que la constipation était due à l'avarice (rétention). Je me suis faite engueuler par un médecin palliatif, lorsque j'avais parlé de cette horreur: une vieille dame en fin de vie, avait une occlusion intestinale et n'était plus alimentée par l'extérieur. C'est de la matière noble, c'est ce qui la nourrit encore! J'ai dit que j'adorais l'odeur du crottin de cheval que je trouvais aphrodisiaque. Un autre: Pourquoi refuse t'on les excréments des autres et qu'on laisse couler les larmes les petits-enfants?- Au petit garçon on lui dit, Un homme ne pleures pas! Nous sommes dans l'ère anale, dans la matérialité!

F. m'a ammenée à la BN voir l'exposition sur La Pompom Newton, la Marquise de Chatelet qui ne dormait que deux heures par nuit tant elle était occupée de son amant Voltaire, de ses fanfreluches pour paraitre à la cour, et de son travail de savante en physique. Quelle santé!
En sortant j'ai vu que c'était une journée de pleine lune...

La Belgique

La Belgique est venue visiter mes sites, j'ai crains que leur belge de service ,l'écrivain Jacques Sternberg ne fùt mort et je ne le savais pas. C'est parce que la Cinémathèque Royale avait projeté L'histoire d'un plan de Joseph von Sternberg (1969)

vendredi, mars 10, 2006

Bernard Pivot, Proust, et quelqu'un d'autre.

J'ai envoyé L'Attente du Père à un grand metteur en scène américain. Bernard Pivot l'avait interrogé à propos du questionnaire de Proust:
" Quel est le bruit que vous préférez?
- Le rire des enfants!
- Quel est le bruit que vous détestez?
- Le rire des enfants!"
Lorsqu'il sourit, il a un charme certain, quel est cet homme?

jeudi, mars 09, 2006

Aurore de Niels Tavernier

Plus ravissante que Margaux Chatelier (Aurore) tu meurs! Mais dès la première image j'ai pensé à Peau d'Ane de Jacques Demy, sans sa légèreté et son sens du dialogue cruel, incisif et drôle. Ah! Nostalgie, quand tu nous tiens! Un papa roi qui ne pense qu'à vendre sa fille, ce n'est pas particulièrement bandant. Hors les scènes chorégraphiées par la magnifique Carolyn Carlson en bayadère androgyne qui fait danser des étoiles, je me suis ennuyée.

mercredi, mars 08, 2006

Solveig Dommartin- Wim Wenders- Les ailes du désir

Mon idéal, pour mes écrits aurait été l'interprête féminine de Wim Wenders, Solveig Dommartin dans Les ailes du désir Plusieurs amis m'avaient conseillée d'aller voir le film, Tu verras! Tu seras surprise! Il y avait en effet une grande similitude entre son personnage à l'écran et le mien dans la vie. c'était étrange, Wim Wenders avait tourné en parallèle pendant que j'écrivais, nous ne nous connaissions pas. Un jour, dans le hall d'un cinéma, j'ai vu une femme passer avec une allure languide, je me suis dis: C'est elle! Le hasard a voulu, lors de la projection ,que nous fussions assises côte à côte, je lui ai donné mon manuscrit. Le lendemain à huit heures, une voix troublante comme je n'en avais jamais entendue: Je vous ai lue toute la nuit, je vous réveille pour vous dire que vous aimez la vie! Rendormez-vous! Je n'ai plus jamais eu de nouvelles, même cinématographique. Je suis pour les contes de fées, une voix de Prince qui me diras: Réveillez-vous!

mardi, mars 07, 2006

L'autruche

Il faudra que je fasse une étude sur cet animal fabuleux qu'est l'autruche. Les sans-adresses, les sans noms, les pseudos, les répondeurs, les planqués, les malhonnêtes, toutes ces espèces qui picorent sur votre dos et dorment la tête dans le sable, leur crédo; Je ne suis pas là! Mais comme m'a dit une copine: "Tu es un vrai chien de chasse, jusqu'à ce que tu trouve!" et c'est vrai qu'en astrologie chinoise je suis chien...et je crois à l'effet boomerang, cette énergie qui se décuple lorsque l'autre est de mauvaise foi. Quand ce n'est pas le chantage de l'artiste amateur: Entre nous! alors qu'il commerce par ailleurs. Cela me rappelle un haut fonctionnaire, peintre du dimanche. Je l'avais invité à diner chez des amis écrivains, il était venu avec une seule bouteille de vin disant: C'est dur de vendre! La honte du rouge m'est monté à la tête.

La Ligne verte Franck Darabon 1999 FR2

Que de douceur dans ce couloir! Les gardiens qui dialoguent gentiment avec les condamnés afin de ne pas les stresser et qu'ils meurent dans la dignité. Sauf un petit capo roquet malade de sadisme qui finit fou. Et le magnifique géant noir qui a des dons de guérison. C'est un film fantastique dans tous les sens du terme.

vendredi, mars 03, 2006

Mairie du troisième Temps Libre

Un conférencier, une pause café, et Les Oiseaux d'Alfred Hitchkok. Michel Chaudanson est prolixe, je n'ai pas regardé le second film Psychose. Pour nos derrières les chaises de la salle des fêtes des heures durant, l'atmosphère confinée fenêtres fermées, c'est trop,je n'ai pas vu le coup de la douche, mais les oiseaux m'ont fait encore plus peur avec la référence de la grippe aviaire. Je me souviens avoir été jalouse de la vedette (T...) qui était le fantasme de mon amoureux de l'époque. A propos de ses interprêtes féminines Alfred Hitchkok aurait dit: D'une princesse, je peux en faire une catin, mais une prostituée ne pourra jamais jouer le rôle d'une princesse.

jeudi, mars 02, 2006

L'emploi

Cherchant des adresses de productions, d'agents, de metteurs en scène auquels proposer mes écrits,je suis tombée sur un cinéphile qui m'a incitée à reprendre du service chez les comédiens. Je me défends à petit pied des jeunes qui vous enfoncent comme une vieille chaussette, n'imaginant de vous qu'une prestation à leur seul service. Le narcissisme tout azimut, j'ai donné.
Une copine m'a dit Tu étais une retraitée, te voila redevenue chomeuse!

mercredi, mars 01, 2006

Le troc

Si vous le voulez bien, ma femme et moi allons adapter votre roman pour en faire un court-métrage! C'est moi qui produirais et ferais la mise en scène. Ma femme jouera votre rôle,(avec des verres de contact clairs), et vous, celui de votre mère! Je vous paierais en troc, je vous ferais des CD du film, ça vous fera de la pub pour votre livre!
Je suis interloquée. Que sa femme que je ne connais que de loin joue mon personnage et moi la mère, va! Je ne veux pas me mêler de leur salade familliale pour l'adaptation.Quelle est l'actrice qui ne voudrait pas cabotiner avec toutes mes déambulations. Ce commerçant provincial charmant et beau est le plus cher, je le lui ai dit C'est trois fois plus qu'à Paris vos heures d'informatique. Vous me donnerez des heures pour travailler sur ordinateur? Il n'a pas répondu. Lui laissant sur le répondeur: L'idée du troc m'a amusée cinq minutes, mais c'est trop flou! Je ne me sentirais pas à l'aise, ni vous avec moi, si ce n'est pas écrit sur papier et que je ne gagne pas le minimum syndical comme comédienne et ne protège pas mes droits d'auteur J'ai pris le train illico pour me renseigner sur les modalités en usage et voir sa belle jouer au théâtre. Elle est belle certes! Elle bouge bien, mais sa bouche me parait un peu serrée, je me dis qu'elle doit être le décideur bien qu'elle s'en défende:" Cela ne me regarde pas, c'est avec mon mari que vous discuterez! Ce ne doit pas être votre tasse de thé, le café théâtre, il faut y être habituée! Quand au cachet syndical ce n'est pas valable pour les courts-métrages! -Je ne veux pas rentrer dans ce jeu! Ce n'est plus de mon âge!" Je ne lui ai pas demandé combien elle en avait tourné, que de nous trois, ce doit être eux qui ont besoin de pub. Mais que ces deux jeunes qui gagnent leur vie et me traite comme une débutante sous prétexte que je raconte une vie douloureuse, c'est humiliant.Ils se mettent le doigt dans l'oeil, ça m'a déclenché l'énergie pour envoyer mon livre à des grands professionnels du spectacle. J'étais très mal à l'aise en la regardant évoluer sur scène avec l'oeil critique d'avoir à l'imaginer dans mon personnage. Elle-même, mise en examen a dù être gênée dans son jeu, elle a perçu que je ne m'amusais pas comme leur public.