mardi, novembre 28, 2006

Le Publicis n'est pas le bistrot du coin

Le festivalier peut le regretter. Il doit se barder d'un sac à dos avec des provisions pour faire face à x séances, l'émotion ça creuse. Question convivialité ce n'est pas un quartier populaire comme l'avenue Clichy,au Cinémas des Cinéastes il y avait des recoins où l'on pouvait converser sans être dans la rue, croiser le regard avec quelques réalisateurs et acteurs, et je trouvais des cynerbars à 2 euros l'heure pour taper sur le Net entre deux séances.Le snack bar en face ne devait pas franchement dépayser les invités d'Outre-Atlantique. Gloire oblige, les Champs-Elysées sont à même de faire un pont commercial avec le Québec.
Je file à La Géode, mon neveu y trimballe les filles! (sa belle-mère, sa femme et moi)"Les forces de la nature" Istamboul est sur la fracture programmée pour un prochain séisme. Il veut y tenter sa chance, il n'aime pas Paris et pour un voileux on ne peut pas dire que les plans d'eau y pullullent. Et le ski au Canada refroidirait le tempérament méditerrannéen de sa femme, craint-il.
C'était curieux de sortir d'un paysage du Québèc à la veille de Noêl pour voir tous les dangers en Turquie, à la Géode.
En cassecroutant dans le noir j'ai pù voir 15 films et j'ai regretté ne pas tout voir, cela berce mes douleurs de savoir que nous sommes tous égaux devant la merde.

Kamataki ( Claude Gagnon)

Comme ça fait du bien! On aimerait faire un voyage initiatique au Japon avec le personnage du potier, à la sortie du film décidée à faire du lâcher prise, j'ai dévalé un demi étage d'escalier sur le dos. Mon crâne a ricoché contre les tranches des marches, du vertige m'en est resté. Le tournoiement de mon grenier au lever est psychédélique, aux urgences: Vous êtes encore solide, mais vous risquez de vous casser quelque chose!

mercredi, novembre 22, 2006

Mon Oncle Antoine ( Claude Jutra)

Un village minier la veille de Noël. La neige, la montagne, ce qui me manque depuis que je ne travaille plus au Club Med. Les acteurs ont l'accent, ce qui fait rire dans les cas drôles, mais alourdit le climat dramatique. A part celà ils ont la santé.
J'ai perdu mes notes sur les films, il n'y a pas de Cybercafé aux Champs-Elysées, donc j'ai dù différer mon blog. Tous les sujets m'interessent, le dépaysement, et par sentimentalisme, mes neveux sont de là bas.

Après coup j'ai lu Hommage à Claude Jutra: Réalisateur, acteur, monteur, scénariste (Montréal 1930-1986) Claude Jutra a touché à tous les aspects du septième art. Un grand réalisateur nous a quitté il y a 20 ans. Le 5 novembre 1986 , luttant contre les abîmes de l'oubli, le cinéaste, en proie à la maladie d'Alzheimer,écrit sur un bout de papier " Je m'appelle Claude Jutra", le glisse dans sa ceinture de voyage et disparaît à tout jamais. Il est âgé de 56 ans. Plus de cinq mois après la disparition du cinéaste, son corps est retrouvé, porteur de l'étrange billet griffonné.

Je dis toujours Oui! Je n'ai pas grand chose à faire, je suis donc toujours libre, en disant Oui! Je suis toujours occupée. Aux gens qui m'invitent je ne pose jamais de question: Quoi? Qu'est ce que c'est? Quand? Où? Aucune sélectivité, je prends tout ce qui se présente, ainsi la source ne se tarit pas.
Mon enseignant disait qu'à ceux qui se protégeait, il ne leur arrivait pas de mal, mais pas de cadeau non plus, le robinet doit rester ouvert pour la communication, si l'on garde une info pour soi, pour des raisons commerciales par ex. l'énergie ne circule plus. Je dis çà pour tous ceux qui ont peur de s'ennuyer ou de perdre leur temps, je ne perds plus le mien à les entrainer à voir quelque chose. Avis!

mardi, novembre 21, 2006

Le Québec au Publicis

Je suis revenue pour le Québèc à Paris, il pleut sur la côte, autant se faire des toiles. Le ciel de Normandie est si beau lorsqu'il est orageux, je m'y suis perdu les yeux durant le trajet en train et je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes si laids et la nature si belle. Est-ce parce que nous faisons la gueule?


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La SODEC dévoile tout tout tout sur Cinéma du Québec à Paris 10e édition

Montréal, le 1er novembre 2006 — Pour célébrer son dixième anniversaire, Cinéma du Québec à Paris, s’offre non pas un, mais deux parrains : Carole Laure et Marc-André Grondin. Et ils ne seront pas trop compte tenu du programme impressionnant que propose l’événement du 22 au 28 novembre 2006, au publiciscinémas et au publicisdrugstore, sur les Champs-Élysées.

D’abord les films en quatre sections :

Les INÉDITS
Congorama de Philippe Falardeau (film d’ouverture)
À force de rêves de Serge Giguère (documentaire)
La belle bête écrit par Marie-Claire Blais et réalisé par Karim Hussain
Les états nordiques de Denis Côté
Kamataki de Claude Gagnon
Nestor et les oubliés de Benoit Pilon (documentaire)
La peau et les os de Hélène Bélanger-Martin (documentaire)
Saints-Martyrs-des-Damnés de Robin Aubert
La vie secrète des gens heureux de Stéphane Lapointe
Le journal de Knud Rasmussen de Zacharias Kunuk et Norman Cohn (film de clôture)

Les CINÉBOX (une sélection de succès récents au box-office québécois)
Bon Cop, Bad Cop de Erik Canuel
Maurice Richard scénarisé par Ken Scott et réalisé par Charles Binamé
Un dimanche à Kigali de Robert Favreau, d’après le roman de Gil Courtemanche

Les HOMMAGES et CLASSIQUES
Un hommage sera rendu à Claude Jutra avec la présentation de trois films, À tout prendre, Kamouraska et Mon Oncle Antoine, pour souligner le 20e anniversaire de sa disparition. Sans oublier Michel Brault qui sera honoré par la CST et l’Office national du film du Canada (ONF) comme réalisateur et chef opérateur lors de la projection, en sa présence, du film Les ordres. Cinéma du Québec à Paris sera aussi l’occasion du lancement par l’ONF d’une compilation de 13 films de Michel Brault en coffret DVD distribué en France par Les Films du paradoxe.

Durant la semaine ou durant les week-ends de décembre, le public pourra revoir (ou découvrir !) La vraie nature de Bernadette de Gilles Carle, Jésus de Montréal de Denys Arcand, Un zoo la nuit de Jean-Claude Lauzon, Les bons débarras de Francis Mankiewicz et La vie rêvée de Mireille Dansereau.

Les Classiques sont présentés grâce à la collaboration de la Cinémathèque québécoise, les copies provenant de sa collection.

Les COURTS MÉTRAGES
Une dizaine de courts métrages réalisés par Simon Olivier Fecteau, Guy Edoin, Guillaume Fortin, Georges Schwizgebel, Obom, Marie-Josée St-Pierre, Chris Landreth et Maxime Giroux, seront présentés en complément de programme ainsi qu’une compilation de courts métrages de Denis Côté dans le cadre du focus sur ce jeune réalisateur.

LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES
La 3e édition des Rencontres de coproduction francophone mettra en avant, du 22 au 24 novembre, une sélection de 20 projets de longs métrages en français et accueillera 35 producteurs, venus du Québec, de la Suisse, de la Belgique, du Luxembourg, de la France et du pourtour méditerranéen. Parmi les projets sélectionnés, on retrouve les prochains films de Léa Pool, Jean-Claude Janer, Hany Tamba, Antoine Desrosières, François Rotger, Sylvie Verheyde, Marco Carmel, Juliette Garcia, Robert Morin, Eric Veniard, Kim Nguyen, Yvan Le Moine, Romed Wider, Micha Wald, Khaled Gorbal, Agnès Obadia, Denis Chouinard, Didier Flamand et Nicholas Steil.

Les Rencontres 2006 sont organisées par la SODEC avec l’appui du Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Communauté française de Belgique et Wallonie Bruxelles Images, du Centre national de la cinématographie (CNC), de Film Fund Luxembourg, de l’Office fédéral de la culture et SwissFilms, de la Région Île-de-France, de Téléfilm Canada, de Titra Films, de TV5 Monde et avec la participation de ACE – Ateliers du cinéma européen et Euromed-Audiovisuel.

La SODEC, en partenariat avec le programme Routes commerciales du ministère du Patrimoine canadien, poursuit ses efforts pour favoriser l’exportation de films québécois en Europe en organisant la 2e édition du Marché : Quand le Québec s’affaire ! Christal Films, Les Films Séville, Max Films International et l’Office international du film du Canada accueilleront les acheteurs français et européens à des projections privées au Club Publicis, du 22 au 24 novembre.

La SACEM, partenaire de Cinéma du Québec à Paris, convie les professionnels et le public à une Leçon de musique donnée par Robert Marcel Lepage, compositeur québécois de plus d’une centaine de musique de films, organisée par l’Association Alcimé, le 28 novembre 2006, au publiciscinémas.

LE QUÉBEC AU PUBLICISDRUGSTORE
Pour célébrer ses dix ans, Cinéma du Québec à Paris s’associe à plusieurs partenaires québécois qui s’installent au publicisdrugstore pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Le public pourra ainsi, entre deux projections, découvrir les incontournables de la littérature québécoise (Marie-Claire Blais, Gil Courtemanche, etc.), lire La Presse, déguster des produits à l’érable, prendre un verre de cidre de glace, écouter le dernier disque de Pierre Lapointe ou s’offrir une paire de cache-oreilles en fourrure recyclée Harricana.

La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), qui produit Cinéma du Québec à Paris, tient à remercier chaleureusement le Cinéma des cinéastes qui a été un allié précieux au cours des neuf années passées à créer, promouvoir et raffiner ce rendez-vous français et européen avec le cinéma québécois.

Organisé par le Commissariat européen de la SODEC et coordonné par Vision-in-Motion, Cinéma du Québec remercie ses partenaires : À Nous Paris, Air Canada, Association ALCIME, Cahiers du Cinéma, Cinémathèque Québécoise, CST (Commission supérieure technique de l'image et du son), France Culture, France-Québec Magazine, Mairie de Paris, Mediavision, l’Office national du film du Canada (ONF), , Délégation générale du Québec à Paris, Écran Total, La Presse, publiciscinémas et publicisdrugstore, Région Île-de-France, Remstar Corporation, la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques), la SACEM (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique), Titra Films, Tourisme Québec, TV5 Monde, UGCph, Unifrance, Vision Globale.

lundi, novembre 20, 2006

Ma plage d'hiver

C'est un délice de marcher par marée basse sur le sable assagi. Plus de pelletées rageuses d'enfants qui construisent un château-fort contre la mer. Des silhouettes de 100m en 100m vêtues de sombres, et quelques irréductibles du cerf- volant qui tire sur une corde réfractaire au vent léger.Quel luxe et toujours en solitaire, les amis des amis disparaissent de l'horizon. Il faut respirer, avancer, la crêpe tentante est dans le kiosque. La santé des jambes, des artères, du cerveau, jusqu'à quand?
La première: Vous ne l'avez pas aimé puisque vous ne l'avez pas épousé! Rien ne m'a été permis, ni le lit de mort, ni l'enterrement
La deuxième: Il m'a fait ça à moi! J'ai assisté à ses cris avant la mise en bière, puis l'une de ses filles m'a retenue: Laisses maman recevoir seule, ses invités chez elle! Ces mêmes personnes avec lesquelles j'avais déambulé durant les sept-ans de notre concubinage.
Et pour le troisième qui m'a fait braire en filigramme, triomphant de ses rivaux, son fils, paradoxe des paradoxes, ne peut se plonger pour le moment dans l'oeuvre de son père mais lit mon journal.
Quand sera t-il du quatrième homme de ma vie, qui en fait était le deuxième. Nous avons exactement le même âge, la course est ouverte.
Ne me reste de toutes ces bagarres même pas un bout de chiffon, la muleta qu'ils ont agitée pour se faire aimer, que les écrits, d'autres ont l'héritage. Je suis vieille, je n'ai plus besoin de rien.

vendredi, novembre 17, 2006

Le chien

Dès qu'une personne vous parle de son chien, vous pouvez être sùr que s'ensuivra toute la litanie des défauts du genre humain

La beauté est-elle un fardeau? Jean-ClaudeDelarue FR2

Allez poser dans un atelier de peinture, le professeur parlera du modèle sans ménagement." Vous voyez bien qu'elle a le sein qui tombe, la fesse en goutte d'huile, des omoplates de garçon, les genoux cagnueux!" ect...ect...Vous serez vacciné à vie contre toute critique, qu'elle soit élogieuse ou perfide.

jeudi, novembre 16, 2006

Le Québec au Champs-Elysées

Pour ses 10 ans, Cinéma du Québec à Paris s’installe au publicisdrugstore sur les Champs-Élysées du 22 au 28 novembre 2006.

Depuis 10 ans, Cinéma du Québec à Paris offre une sélection de films québécois tous inédits en France. On y retrouvera cette année une vingtaine de longs métrages de fiction, documentaires et courts métrages. Des avant-premières, des rencontres avec les réalisateurs et artisans du cinéma québécois complèteront cette riche programmation. Pour célébrer les 10 ans de Cinéma du Québec à Paris, le publicisdrugstore proposera, dans ses différents espaces, plusieurs événements gastronomiques, littéraires et artistiques. La marraine de l'événement, Carole Laure, a une fois de plus répondu oui à l'invitation de célébrer le cinéma québécois à Paris et Marc-André Grondin (acteur principal de C.R.A.Z.Y.) se joint à elle comme parrain pour célébrer cette dixième édition !
Presse 01 40 24 08 25 lmonconduit@free.fr Vision-in-Motion 01 43 58 29 55 info@vision-in-motion.com

L'anesthésie

Tant que je suis anesthésiée par la Télé, ça va! Dès que je sors dans la rue, les larmes coulent, je pense que c'est le froid mais avec ma soeur c'était pareil, pourtant nous étions en plein été.
Nul ne connaissait sa femme, l'Arlésienne. Il ne recevait pas chez lui et déambulait journellement avec une créature pour ses démarchages auprès des éditeurs et libraires. Au bistrot, il ne changeait pas de banquette, à peine de trottoir du Lipp au Flore ou au Select. Les après-midi où il était en fonds c'était au bar Gallimard. J'y étais jalouse de la très languide Noëlle Châtelet qui heureusement était avec son mari.
Il testait manu military les jolies lectrices qui s'identifiaient aux héroines de ses romans, l'hôtel de passe n'était jamais très loin. Je l'appelais Le fornicateur. Un jour Wolinsky nous croisant: Qu'est-ce que c'est que cette chose érotique que tu traines toujours derrière toi?

J'ai aimé le coup de gueule de Richard Boringer dans L'Arène de France (Stéphane Bern)Changer de couverture pour mettre une photo du film, c'est pas classe! Un livre, ça se respecte, il aurait fallu laisser la couverture initiale!

mercredi, novembre 15, 2006

Marina Vlady- Vissostski- Bouffes du Nord

Marina Vlady interprète une pièce inspirée d'un livre "Vladimir ou le vol arrêté", une longue lettre a son mari défunt Vladimir Vissotski.
Il y avait La Fée Lilas (Delphine Seyrig dans Peau d'Ane de Jacques Demy) Hier au soir j'ai vu La Fée Marina aux Bouffes du Nord. Une princesse de sang, elle est toute harmonieuse, des gestes à la parole, du visage au sourire, et ses harmoniques hautes répondent à la voix rocailleuse de Vissotski qui se répercute contre les murs brûlés du théâtre. Du coup je me demande pourquoi Jacques Demy ne l'avait pas fait tourner.

mardi, novembre 14, 2006

La femme sous le sable Ozon-Rampling Arté

Ils se sont bien trouvés ces deux là! Remplir l'absence par la folie, quel rêve!

lundi, novembre 13, 2006

La lundinite

J'ai fais du secrétariat chez une femme médecin qui appelait La Lundinite, la maladie des lendemains de week-ends où l'on n'avait pas pù faire le plein, où tous les petits bobos se réveillaient. C'est un lundi maussade, je me suis réfugiée au déjeuner de la science-fiction rue des canettes, ils sont gais et très diserts, on peut rester attablés des heures. Je n'ai lu aucun des titres qu'ils se balancent, je dois leur faire l'effet d'une martienne.
Entendu hier au Café des Phares:
L'ours se nourrit de lêcher sa griffe- L'écoute est un art, la parole est un besoin- Si quelqu'un te fais du mal, il faut lui en faire le reproche, sinon le mal reste en toi!(bible)- Combattre, se soumettre, fuir. (Laborit)Vole, va et nous venge! (le Cid) Le thème de ce dimanche c'était La Vengence Nous sommes des animaux malades, eux ne se vengent pas! J'ai pensé après coup, et la mémoire des éléphants?

samedi, novembre 11, 2006

Jean-Pierre Mocky coinducinephage.canalblog.com/

Jean-Pierre Mocky fait l'objet d'un hommage sur le blog coinducinéphage.canalblog.com. Jeune il était déjà sarcastique et légèrement sadique pour travestir la réalité aux dépends des autres. N'ayant pas confiance en l'homme, je n'avais pas foi en son talent d'auteur. Jacques Loew s'amusait de ces travers, nous fréquentions donc la rue Balzac. Pendant que les hommes discutaient boulot, sa compagne Véronique Nordey me chuchotait des histoires de sorcellerie. Elle venait de jouer au théâtre Les Sorcières de Salem avec Simone Signoret et Yves Montand. Véronique, blonde et frêle avait de grands yeux noirs de noire, et une dramaturgie de Grand-Guignol, j'en étais un peu effrayée. C'est pour dire que je n'ai pas suivi leur carrière au cinéma. Le nombre d'artistes que j'ai loupés: Jacques Brel, entrevu à une répétition chez Michel Legrand, je l'avais trouvé boy-scout, c'était ses débuts aux Trois-Baudets. Quelques années plus tard une copine m'a dit Va le voir à l'Olympia, il est génial! Charles Aznavour qui peinait au théâtre de la Michodière, sous les sifflets il remerciait. Raymond Devos encore acteur chez Jacques Fabbry me semblait trop lourd pour ficeler ses sketchs au bistrot. Georges Brassens avec sa chemise déboutonnée sur un torse velu me paraissait le comble de l'indécence avec Gare au Gorille! On est bête à vingt-ans! Mea-Culpa!
Jacques Loew aimait Charles Trênet, les comédies lègères, la gracilité d'Audrey Heypurn, c'était un esthète.
Gilles Durieux m'emmenait applaudir ses potes au Cheval d'Or Ruffet, Petit Bobo, Michel Fanon, Boby Lapointe.
Jacques Sternberg m'a appris le cinéma américain, leurs mélos, Ecrit sur du vent (Douglas Sirk), leurs violences, John ist gone ???. James Dean, j'étais jalouse de son impact sur mes hommes. Marlon Brando rien à dire c'était un Dieu! Et les films cruels de Lubistch que nous allions voir à Bruxelles chez Jacques Ledoux (Cinémathèque Royale)
Ghislain Cloquet m'a initiée au cinéma belge d'André Delvaux L'Homme au crâne rasé qui m'a fait le même choc que le cinéma asiatique La Femme de Sable surprenant de lenteur. Puissais-je avoir des amis qui m'invitent encore au cinéma.
René Quinson ( Continental Presse) a bien participé à mon éducation lors de projections privées, pourvu qu'il ne prenne pas sa retraite.

vendredi, novembre 10, 2006

César et Rosalie (Claude Sautet) FR3

Re-Re-Revu César et Rosalie. Pas de raison de se priver du charme absolu. C'est avec délectation que j'épiais les moindres mimiques faraudes d'Yves Montand, la beauté et la tendresse triste de Romy Schneider, et l'ironie distanciée de Sami Frey.
Des situations telles, nous y en avions connues, tout est juste.

jeudi, novembre 09, 2006

L'euthanasie ( Louis Page Le soleil en face fr2)

Un télé film tres bien fait avec des acteurs convainquants hier soir. Un médecin ( Pierre Vaneck) atteint d'une tumeur au cerveau demande secours à son fils adoptif. Il veut partir en douceur, il a tous les moyens de le faire seul, il est encore lucide, peut marcher, manger et emmmerder son monde. Mais il lui faut l'aval de sa fille elle aussi médecin et du curé son ami. Quelle manie ont ces gens qui ne peuvent se suicider sans culpabiliser à vie ceux que soit disant ils aiment? Quel beau cadeau empoisonné que cette confiance!

mercredi, novembre 08, 2006

Le dernier déjeuner

Je déjeune au Select avec un journaliste de La Revue Positif, il voudrait vous connaitre, venez nous rejoindre! C'était le 24 décembre il y aura trois ans à Noël. Elle avait envie de vous connaitre alors je lui ai dis de venir! J'ai rectifié le tir. Le journaliste a rit et ne s'est pas formalisé de ce procédé,il devait connaitre son homme. " Puisque vous êtes là, vous allez m'aider à le convaincre! Positif rend un hommage à l'oeuvre d'Alain Resnais dans un cinéma au Quartier Latin, un film par jour, j'aimerais que Sternberg assiste à la projection de Je t'aime, je t'aime, il y aura une discution avec les spectateurs, Jacques pourrait leur parler de son travail de scénariste avec Resnais!- Je ne peux pas me déplacer, j'ai mal au pied! - Nous viendrons vous chercher avec une voiture et vous ramenerions à la maison!- Je ne sais pas, j'ai des examens à passer, il faut que je vois d'abord le docteur!"
Il a toujours été impossible de savoir quand il disait vrai. J'ai rendez-vous avec mon fils - mon éditeur- le docteur- une correctrice - Je dois rentrer à la maison jouer les infirmiers. Tout était bon plutôt que la vérité. André Delvaux: Ses mensonges sont un tremplin pour s'envoler vers l'imaginaire! A quoi Sternberg avait répondu: Je vieillis, je mens de moins en moins!
Le rideau était tombé sur le film à Cannes en 68, fauchant sa carrière prometteuse. Nous avions vu tout le banc et l'arrière banc du cinéma français accroché aux rideaux afin que ne fut pas projeté des cinéastes qui n'avait pas la côte chez eux, en Espagne, en Pologne, en Hongrie etc..
Camarades! Vous êtes avec nous pour la révolution! N'empêche que les plus célèbres parmi les français discutaient des contrats avec les Majors de la production au Carlton. Sternberg s'énervait, je lui ai suggeré de tenir un carnet de bord du Festival en attendant un rapatriement sur Paris quand il y aurait à nouveau de l'essence. En attendant nous faisions du dériveur, il faisait beau.
J'ai montré le pamphlet à Ghislain Cloquet lors d'une assemblée générale à Suresnes, lequel l'a montré à Mag Bodard, laquelle l'a montré à Lazaref, c'est ainsi qu'est né la carrière de pamphlétaire à France-Soir de Sternberg.
Nous espérions que cette nouvelle sortie en salle panserait un peu l'amertume de l'auteur durant ces 25 dernières années. Il ne s'est pas déplacé, cela avait été mon dernier déjeuner avec lui.

lundi, novembre 06, 2006

coinducinephage.canalblog.com/,

Notre grand cinéphile devant l'éternel a changé de crémerie! http://coinducinephage.canalblog.com/,Je ne sais pas s'il m'autorise à donner son nom?

samedi, novembre 04, 2006

Un rêve

La radio lui rend une bobine magnétique, Alain Resnais présent lui dit de montrer ce manuscrit inédit à un éditeur. Je ferais bien le démarchage mais je me dis que de faire cet effort, même sans succès, peut lui redonner de l'énergie: "Mais les journaux ont dit que j'étais mort!- Vous n'êtes pas censés les avoir lus, faites comme si de rien n'était, avec cette preuve, ils verront que ce n'est pas vrai! Que vous existez!" lui dis-je. Alain Resnais opine de la tête.

vendredi, novembre 03, 2006

Le sexe du mousse

De la plage, harnachée avec la combinaison et le gilet de sauvetage, on ne pouvait déceler le sexe du coéquipier. Nous tirions des bords tant qu'une certaine promeneuse qui marchait de long en large sur le sable en attendant son mari ne se décidait pas à quitter les lieux.
Il se réchauffait les tripes inquiétées par la solitude liquide de la mer, en buvant des wiskys au Chatham tenu alors par des anglais.
S'il n'y avait pas assez de vent: Couchez-vous! Vous me cassez mon air! S'il fallait que je fasse du rappel: Vous ne pourriez pas peser 90kl comme tout marin!
J'aurais eu un amant motard, j'aurais fait de la moto, ma passion sportive s'arrêtait là.
J'ai cessé de courir le cachet du jour où je l'ai connu, j'ai fuis une dépendance sans gîte ni couvert, seul l'hôtel de passe où le bistrot abritait nos amours, rien que du fugitif, cela me rapprochait de l'asile de fou! Si je n'avais pas eu des familles électives qui me sauvaient le wek-end, l'une à Touques, l'autre à Evry, entre tous les bestiaux j'y jouais le chat. Alors que je me contentais d'un petit banc : Viens sur le canapé Cosette! De caravane en Club Med, du stop en Charter, jamais plus de 48h chez la même personne: J'étais passé par là, personne ne mentait, mais Dieu sait quand je reviendrais! Il court, il court le furet! Mes rivales ne gagnaient pas à cette course, elles essouflaient l'amant en faisant du surplace et l'écoeuraient par leur triomphalisme alors que je ne leur disputais pas le bout de gras! Sans téléphone, sans répondeur, j'étais aux abonnés absents pour l'ANPE, mon ramage s'est déteint. Cette cavale a duré 10 ans, le métier m'a oublié pensant que je n'avais plus cours. Le soir où je suis arrivée à une première et que les photographes ont baissé leur appareil, je me suis dis: C'est fini! Cela m'a fait rire, c'était si simple de savoir. Pour le premier livre j'avais demandé à Sternberg: " Comment je saurais si ça marche? - Dans les couloirs de la maison d'édition, vous verrez bien si l'on vous dit bonjour!" Cela me rappelle une chanson :Vous, qui passez sans me voir! Sans même me dire bonsoir! Donnez moi un peu d'espoir, ce soir j'ai tant de peine! ( Charles Trenet- Jean Sablon) Ghislain Cloquet y a mis le Hola! en me gitant dans un petit grenier: Personne ne grimpera vos 5 étages sans ascenseur! et comme j'y mettais mon désordre: Quand vous m'inviterez à déjeuner, je resterai dans l'escalier et vous me tendrez mon écuelle!

Oulipo Pièces détachées Théâtre du Rond-Point

Trois comédiens disent des mots, encore des mots, toujours des mots. Dans le style minimaliste, la mise en scène est parfaite.

jeudi, novembre 02, 2006

La mer

Marcher à grandes emjambées en respirant l'air salin nettoie les sinus. La mer ne pardonne pas, il faut être présent, cela lave les miasmes mentales. Je me souviens qu'un ami de Sternberg, grand déprimé chronique avait fait du dériveur avec lui. Il s'inquiétait de passer par=dessus, lors des virements de bords. Quelle importance, puisque de toute façon tu veux te suicider!. Il a filé droit, sans dessaller.Comme quoi tout est relatif, le choix de l'heure, du moyen de disparaitre, sans souffrir de préférence.
Un jour j'ai rêvé que je passais devant le cercueil de Stern. Je travaillais à Marbella au Club Med car sa fascination de cuisses l'avait éloigné de moi. En rentrant, il m'apprit que son dériveur avait dessallé, qu'il n'avait pas eu la force de le retourner, il avait été sauvé par des CRS. C'était le jour exact où j'avais rêvé de son naufrage. Je n'ai jamais eu ce genre d'aventure avec lui bien que nous naviguions par tous les temps, en plein hiver et sans surveillance. C'est là qu'intervenait le pharmacien Daniel Wallard qui me ramenait au Haut=Bois, me mettait dans la baignoire pendant que Podda nous faisait une platrée de pâtes à l'italienne.

mercredi, novembre 01, 2006

Paix à nos morts!

Le marché est ouvert, les administrations non. Les chrysanthèmes sont belles en jaune. Hier,Luce m'a emmenée aller voir la mer à Houlgate. Dans chaque localité en France il y a un charme, je m'y ferais bien un nid. Où mettre une caravane d'occasion que l'on veut m'offrir? Les trains ne desservent plus les petites villes de la côte, et il y a souvent une côte à monter pour accéder à un camping cher, pas forcément à l'année, sans voiture pas de sortie. L'âge d'or du stop est passé, chacun a peur de l'autre.