lundi, novembre 29, 2010

Ingrid Bétancourt- C'est au programme- Sophie Davant



Ingrid Bétancourt a la grâce et le charme mystérieux d'un Modigliani

Il est vrai que les gens qui ont eu des bontés pour vous, se sentent dépossédés dès que vous n'avez plus le statut d'une victime. Même le silence a une fin

J'avais été au flan au studio me présenter à Jacques Becker qui faisait des essais pour son film "Les amants de Montparnasse" (1957), le réalisateur ne m'avait pas retenue, c'est Anouk Aimé qui a interprété Jeanne, la compagne de Modigliani.
Cela me fait penser qu'à plusieurs reprises, je n'ai fait des essais que lorsqu'un réalisateur n'était pas sur de pouvoir engager Anouk soit pour des raisons pécunières, soit pour des questions de dates de tournage...

jeudi, novembre 25, 2010

Journée contre les violences faites aux femmes "Une fille comme moi"

Ce documentaire est réalisé par Sandrine Goldschmidt, avec l'écoute et l'aide des éducatrices du FIT, les femmes racontent leur histoire individuelle et collective pour mieux dépasser les violences qu'elles ont subies, suivi d'une table ronde sur le thème:" Construire et se reconstruire après les violences" En présence d'Hèlène de Rugis (directrice adjointe de l'institut de victimologie) Marie Cervilli (directrice du FIT) Gaëlle Bougot (éducatrice spécialisée du FIT) Sandrine Goldschmidt (réalisatrice) et Bettina Collins ( spécialiste de l'intervention sociale auprès des groupes. Le débat est animé par Flora Boller, déléguée à la lutte contre les discriminations et à l'égalité Femmes-Hommes.
Une nouvelle loi est entrée en vigueur en octobre 2010, une femme s'estimant en danger peut déposer une plainte auprès d'un juge. Celui-ci pourra éloigner le conjoint violent y compris du domicile conjugal. Si le juge estime qu'il existe des raisons de croire que les violences sont réelles (insultes, violences psychologiques, dépression), alors il pourra prononcer une mesure de protection, et si le compagnon enfreint ses obligations, c'est un délit passible de deux ans de prison. Anne Bouillon veut croire que les avocats et la justice feront"Vivre" cette loi. Il faut la faire connaître. Bien utilisée, on voit qu'elle peut être redoutablement efficace.

Deux hommes aiment la même femme qui est morte, Ils pratiquent le rituel mortuaire de leur village d'enfance, la crémation , ce sont des "Méria" et se laissent engloutir par le fleuve dans lequel ils viennent de déposer les cendres de l'aimée.

"Le Dernier Voyage de Tanya
" : voyage envoûtant aux confins de l'histoire russe

Pina Bausch- Rêves dansants


Aujourd'hui sur les écrans, « Les Rêves dansants », sous-titré « Sur les pas de Pina Bausch », est le fruit du tournage pendant un an des répétitions de « Kontakthof », un spectacle de la chorégraphe allemande Pina Bausch. Sur scène, une quarantaine d'adolescents qui n'avaient jamais dansé jusqu'alors…
Mais est-ce de la danse ? Cette question se pose chaque fois que l'on assiste à un « ballet » de Pina Bausch, tant ce que l'on voit est éloigné des codes chorégraphiques, qu'ils soient académiques ou d'avant-garde. Comme si elle était revenue à la source originelle de la danse.

« J'ai voulu inventer un langage pour ce qui ne pourrait pas être exprimé d'une autre manière. »

Et elle l'a fait.
46 ados qui rêvent en dansant

Mis en scène par Anne Linsen et Rainer Hoffmann, « Les Rêves dansants » racontent l'histoire de quarante-six adolescents venus d'une douzaine d'écoles de Wuppertal, en Allemagne, qui ont travaillé pendant près d'un an, à raison d'une ou deux fois par semaine, sur « Kontakthof ».

Le film montre les répétitions avec Jo Ann Endicott et Bénédicte Billiet, deux anciennes danseuses de la compagnie de Pina Bausch, jusqu'à la première représentation publique qui eut lieu en novembre 2008 au Tanztheater de Wuppertal, le théâtre que Pina Bausch a dirigé depuis son ouverture en 1973.

Mais plus qu'un simple aperçu du travail, c'est toute l'évolution des adolescents qui est retracée, depuis la maladresse des premiers gestes jusqu'à l'aboutissement final. (Voir la vidéo)

Remède oui ou merde!

De temps en temps je vais voir sur les forums: pas de remède miracle, ni même une toute petite molécule de merde qui changerait notre vision noire du monde, alors qu'on nous bourre de pilules, à propos de ne pas manger ils ont fait fort les français, quatorze-ans après l'Amérique pour interdire un coupe-faim réservé aux diabétiques en surpoids, que de coeurs brisés au sens propre et figuré.

Le pied

C'est bien beau de retrouver le pied agile, sans entrave, mais pour aller où? J'ai fais les frais d'une chaussure qui force le pied à se mettre en position flexe, sur les talons, ce qui étire les hissions jambiers, puis le dérouler jusqu'aux orteils, ce qui force la musculature, j'espère avec cet exercice de marche quotidienne rétablir la cambrure du bassin. Et puis il y a le chaussage avec du scratch ce qui permet au al gus valgus de s'étendre jusqu'où il veut.

Abandon-Haïtiens ignorant où est passé l'argent de l'aide internationale


http://walterlewino.unblog.fr

mercredi, novembre 24, 2010

l'asphalte

On nous annonce chaque jour un peu plus de froid, mais le ciel est bleu, tant qu'il y a le jour, je marche dans les rues, je tiens de ma mère, par tous les temps on la voyait avec sa canne défier la neige, la pluie, le vent, même après une chimio, il ne lui fallait que deux jours pour retourner au square, et remonter à pied si besoin les huit étages d'un immeuble en périphérie, car l'ascenseur y prenait feu on ne sait comment.
J'ai appris ce matin que l'asphalte est plus frais de 2° que l'air ambiant, d'où des glissades inopinées pour les piétons et voitures.
Et comment n'y a t-on pas pensé plus tôt: un auto-vaccin contre le cancer du poumon, et d'autres?...

93)*Je vais déjeuner au coin du boulevard du Montparnasse dans un bistrot bon marché et désert, avec une fille, me semble-t-il, ou en trio (deux filles et un garçon). La modicité des prix, en comparaison avec La Coupole, doit attirer la même clientèle d’artistes.
Eh oui! Vous venez à la fin du repas, nous longeons tous deux une rue parallèle derrière le boulevard. Je me concentre sur l’aspect des immeubles pour rester indifférente, que vous bifurquiez ou non vers ma chambre. Nous tournons à droite derrière la tour. Je regarde sur ma gauche. Il y a des appartements en réfection. L’un deux sera magnifique, avec ses grosses poutres apparentes. Il me conviendrait bien, surtout qu’il a l’air encastré dans une roulotte. En regardant le plancher, c’est celui de la coque d’un navire dans lequel on peut descendre vivre.« Pouvez-vous dîner avec moi, demain soir ? » Je pense dans mon for intérieur, dîner seulement demain, pas ce soir, et de toute façon pas après-demain, à quoi bon ? Vous ajoutez:« Si vous préférez ce soir, je dois traîner ce barda. Sinon je le dépose chez moi, et je vous vois demain. »
Des bâtons sortent de votre baluchon.« Vous êtes allé faire du ski?
-Oui!- Seul ?-Oui!» dites-vous d’un air torve.Je m’en veux d’avoir posé cette dernière question. Bien sûr, il n’y a aucune raison qu’il parte seul. Mais aussi, pourquoi ne pas m’avoir amenée au lieu de payer les mille francs du pari ? Je souffre que vous ayez préféré cela, j’ai envie de hurler, à quoi bon!

vendredi, novembre 19, 2010


Pierre Etaix au cinéma, en DVD... et aussi sur scène !

Après une résidence de création suivie de trois représentations en janvier dernier au Théâtre du Pont Tournant à Bordeaux
(merci Stéphane Alvarez et toute son équipe)
Après deux semaines de répétitions en septembre à l'Académie Fratellini
(merci Valérie Fratellini et toute son équipe)
une nouvelle création et un triomphe du 2 au 7 novembre 2010 au Théatre Vidy de Lausanne
(merci René Gonzalez et toute son équipe)

MIOUSIK PAPILLON
le nouveau spectacle de (et avec) Pierre Etaix part sur les routes !

Les premières représentations auront lieu:

Samedi 20 novembre à la Ferme de Bel Ebat à Guyancourt
Mardi 14 décembre au Théâtre municipal de Roanne
Vendredi 17 décembre à l'Espace Jules Vernes de Brétigny-sur-Orge
Samedi 15 janvier au théâtre du casino de Deauville

Et puis pour celles et ceux qui souhaitent revoir (ou découvrir) les films de Pierre Etaix
L'intégrale de ses films restaurés* est enfin disponible en DVD !!

Plus d'infos sur le site www.barkalshop.com
ou en cliquant ICI

" L'Intégrale Pierre Étaix "Coffret 5 DVD avec Bonus +1 livre + cartes postales

Important : pour chaque coffret commandé sur le site www.barkalshop.com, 1 EURO EST REVERSÉ À L'ASSOCIATION "IL ÉTAIX UNE FOIS" afin que celle-ci puisse continuer à défendre les auteurs, leurs droits et leurs œuvres.

* L'intégrale cinématographique de Pierre Étaix a été restaurée sous la direction de Fran��ois Ede par Studio 37, la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma & la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma.

PS: N'hésitez pas à faire circuler l'info auprès de vos contacts et amis !

jeudi, novembre 18, 2010

On a voulu m'empoisonner- Toute une histoire- Sophie Davant- FR2

Quand l'amour devient toxique l'empoisonnement est considéré comme une préméditation, donc un assassinat: 30 ans de réclusion criminelle. On peut durant trois mois retrouver les substances toxiques dans les cheveux. Mais depuis juillet dernier, les victimes peuvent aussi porter plainte pour harcèlement moral.
Le processus de la maladie mentale est en quatre étapes.
1/Séduction.
2/Dépréciation.
3/Isolation.
4/Crime, suicide, ou fuite
Le drame, dit le psy de service, est que la victime reste amoureuse de son tortionnaire,
Ne crains pas de marcher lentement, simplement de t'arrêter (proverbe chinois)

Tsilla Chelton- Contes et nouvelles du XIX siècle

Tsilla Chelton est une actrice française née à Paris le 1er avril 1918.
Quelle merveilleuse bonne femme, je regrette de ne pas l'avoir connue plus tôt. j'allais très peu au théâtre, c'est toujours pour moi, une denrée rare...Mais quand même, Ionesco Eugène!!! d'autant que je l'avais, avec Sternberg, rencontré plusieurs fois à La Coupole, celui-ci avait participé matériellement afin que l'on puisse monter Les Chaises d'un des rares auteurs de théâtre qu'il admirait.

Le train


Sternberg avait pris ce Polaroïd dans le train Paris-Bruxelles en 76, il avait baissé la vitre, et la vitesse avait donné cette déflagration au visage, donnant le sentiment d'un ailleurs...Dans la réédition 2O1O, la jaquette a sauté du train (si l'on peut dire) est-ce un effet du Fils de...?

lundi, novembre 15, 2010

J'ai les crocs de ne pouvoir mâcher!

Après vingt ans où il me consolait d'une bise sur la joue car la douloureuse était salée, mon dentiste a dit Non! à la CMU. Mon bridge provisoire s'était fait la belle pendant les vacances. Une jeune femme au premier dispensaire: "Je suis navrée d'être aussi catégorique mais vos dents sont infectées, il faut les arracher et vous mettre un dentier! C'est tout ce que vous aurez droit avec la CMU! Sinon, il y a la greffe osseuse, puis les implants, à votre charge!- Mais vous pouvez me donner des antibiotiques? - Ça ne sert à rien, il faut les arracher!"
Ne voulant pas en démordre je vais dans un autre dispensaire: Il n'y a pas de place, nous sommes complet, allez aux urgences à la Salpêtrière!
J'y attends mes trois heures comme tout le monde, une ravissante asiatique: Je regrette, je n'ai pas le matériel pour vous soigner, téléphonez à l'hôpital d'Yvry, mais il y aura sûrement un long délai d'attente!Elle me passe gentiment un doigt sur la gencive, comme je n'ai pas mal, pas d'ordonnance.
Je vais donc dans un autre dispensaire où j'ai mon médecin traitant, afin qu'il me conseille, ce n'est pas son jour, et la semaine prochaine il est de congé.
J'ai le temps de pourrir sur pied avant que d'obtenir des soins...
Alors, pour enlever mon cafard j'ai vu le film de Igmar Bergmann En présence d'un clown
La consolation c'est de voir Schubert mourant qui dit: Je coule! puis il entend quelques notes de sa propre musique: Non! Je ne coule pas! Je m'élève!

Cela me fait penser à la chanson de Boby Lapointe Avanies et framboises, sont les mamelles du destin

Je poursuis ma quête du Grâl (croc) Pour SOS dentaire, c'est OK, rendez-vous possible
vendredi, sauf que nous ne sommes que lundi, je vais tenter un privé, en tous cas, merci au dentiste sourire!!! Et tiens donc! Ce privé que je vois de la part dudit docteur sourire, me conseille d'attendre que les dents tombent d'elles même, ce qui ne saurai tarder, les os autour des racines s'effrittent.

Cela me rappelle que récemment, au mois de juillet, je suis allée en province dans une unité de jour pour maladies mentales, afin de me faire aider pour un problème existentiel, faire le deuil d'une affectivité malsaine (sic), l'infirmière m'a interrogée durant une demi-heure et promis un RV avec la psy, j'ai attendu deux mois. J'y suis retournée fortuitement:"Ah! Je vous ai zappée!-Je peux espérer voir la psy?- Non! Elle ne vous dira rien de plus que moi!" Il faut dire que les infirmières sont femmes de terrain, je respecte...

91)*Je montre Le grand-père à une lectrice d’une maison d’édition que vous connaissez bien. Vous en êtes fâché.
« Je vous ai pourtant dit que cela n’a aucun intérêt. D’abord c’est très mal écrit, et puis les souvenirs n’intéressent personne !
- Laissez-moi tout de même en lire un bout» dit la lectrice. Après quelques lignes, elle tombe sur la phrase: "J’ai trente-cinq ans". C’est bizarre, je suis persuadée d’avoir écrit ça il y a au moins dix ans, et maintenant, de toute façon, j’en ai trente-sept. Je me tais, pensant que c’est une phrase de science-fiction. Après avoir tiqué sur le chiffre, elle ajoute:
« De toute façon pour moi, vous paraissez en avoir quarante. »
Alors je vous injurie, disant que vous n’aimez rien hormis vous, que vous êtes l’être le plus narcissique de la terre, que vous ne songez qu’à enfoncer dans l’anonymat les femmes que vous désirez afin de les conserver pour l’usage de votre seul nombril, etc.
Il ne me reste qu’à m’exiler dans la périphérie de la ville. J’y ai une chambre pour cent francs par mois, et la mer pas loin. Ce sera toujours ça de pris, d’agréable à l'avenir, les bains de mer.
J’ai un mirage d’eau car le sable est creusé en fines vaguelettes. C’est seulement le vent qui rase la plage sur le côté gauche et imprime ce tracé. La mer est à marée basse, beaucoup plus loin. Et sur le côté droit, le long de la grève, il existe un cabanon qui appartient au gouvernement. Ma copine Nelly avec qui je dansais au Mogador, que je n’ai jamais revue jusqu’alors, y habite gratis. « C’est (me raconte-t-elle) le pays qui prend en charge des jeunes pendant six semaines, avant qu'ils trouvent un habitat qu’ils doivent payer comme tout le monde. Tu n’as qu’à y venir, comme ça tu économises un mois de loyer. On est sous des tentes, c’est rigolo ! »
Oui, mais les sanitaires, me dis-je. Pour l’heure il faut fuir. Nous sommes poursuivies par deux personnages de l’armée allemande. Nous dévalons les remblais et attirons les soldats pour leur casser la gueule. L’un est un mulâtre, je le tire violemment par les pieds. Comme il se rétablit, je fais celle qui lui a tendu les bras pour coucher avec lui sur la pelouse. Il me prend tout en tétant mon sein gauche. Je ne ressens rien, je constate son plaisir et m’aperçois qu’il lèche, en fait de téton, son bout de pénis violacé, alors que je sais avoir le sien dans mon vagin. Il n’y est pas très ferme mais cela remue agréablement.
PS: J’ai oublié que dans ma chambre j’essayais de griffonner une autre version de la carte que je vous ai envoyée: « Sans vous, je suis à moitié morte. Avec vous, je ne suis qu’à moitié vivante. » Cette gribouille au feutre rouge sur une lettre en vert que Renaud a reçue. Je vais franchement en profiter pour déchiffrer la missive de sa petite amie. De plus, il ne doit pas comprendre ce que je tente de vous exprimer. Renonçant à tout, je froisse le papier en boule et le jette dans une machine à laver. Il y a des pulls rouges, brassés par l’eau chaude et savonneuse. L’encre verte risque d’y faire des griffes de couleur.

mercredi, novembre 10, 2010

9
2)*Un peu en contrebas de l’auberge, une rivière et un étang. Il y a du courant, je n’aurai qu’à me laisser porter par lui, car les bords font un coude et l’eau revient vers la maison. En allongeant mes bras pour la brasse, je sens mes paumes s’égratigner à la végétation des profondeurs. Ce sont de petits arbustes sans feuillage dont les brindilles empêchent le corps de s’immerger totalement. Alors je nage en surface, la peau effleurant à peine l’eau visqueuse et flagellante. La piscine, qui est plus loin sur la droite, n’a sûrement pas ces inconvénients et doit être à une bonne température, mais elle est très chère.
Ma mère passe le peigne dans la chevelure d’un jeune garçon. Sa tignasse est gluante de pommade anti-poux mélangée à des bestioles à moitié mortes.
« Regarde comme c’est efficace » dit ma mère, me passant le peigne enduit du tout dans mes cheveux. Je deviens folle furieuse.
« Espèce de conne ! Comment peut-on être aussi conne ? Je vais avoir les poux qui ont réchappé. »
Aussi sec, je sens à trois endroits de mon cuir chevelu les bêtes s’installer et me sucer le sang. L’une d’elles dégringole de la pointe d’une mèche sur mon dos. De rage impuissante, j’ai envie de frapper ma mère pour une si monumentale bêtise.
« Mais tu vas voir, chérie, comme c’est efficace. »
Elle met une potion dans une casserole sur le feu, avec du gros sel qui en fondant diluera la crème. Puis, de peur que ce ne soit trop liquide pour tenir sur le crâne, elle ajoute un reste de purée.

(93)*Je vais déjeuner au coin du boulevard du Montparnasse dans un bistrot bon marché et désert, avec une fille, me semble-t-il, ou en trio (deux filles et un garçon). La modicité des prix, en comparaison avec La Coupole, doit attirer la même clientèle d’artistes.
Eh oui! Vous venez à la fin du repas, nous longeons tous deux une rue parallèle derrière le boulevard. Je me concentre sur l’aspect des immeubles pour rester indifférente, que vous bifurquiez ou non vers ma chambre. Nous tournons à droite derrière la tour. Je regarde sur ma gauche. Il y a des appartements en réfection. L’un deux sera magnifique, avec ses grosses poutres apparentes. Il me conviendrait bien, surtout qu’il a l’air encastré dans une roulotte. En regardant le plancher, c’est celui de la coque d’un navire dans lequel on peut descendre vivre.
« Pouvez-vous dîner avec moi, demain soir ? » Je pense dans mon for intérieur, dîner seulement demain, pas ce soir, et de toute façon pas après-demain, à quoi bon ? Vous ajoutez:
« Si vous préférez ce soir, je dois traîner ce barda. Sinon je le dépose chez moi, et je vous vois demain. »
Des bâtons sortent de votre baluchon.
« Vous êtes allé faire du ski ?
- Oui !
- Seul ?
- Oui ! » dites-vous d’un air torve.
Je m’en veux d’avoir posé cette dernière question. Bien sûr, il n’y a aucune raison qu’il parte seul. Mais aussi, pourquoi ne pas m’avoir amenée au lieu de payer les mille francs du pari ? Je souffre que vous ayez préféré cela, j’ai envie de hurler, à quoi bon ?

samedi, novembre 06, 2010

Vache française refusant de terminer chez Mac do


Walter Lewino
Une idée par jour concoctée par un noble vieillard facétieux.
http//walterlewino.unblog.fr

Thé ou café-Barbara Hendricks-Catherine Ceylac

Barbara Hendricks est d'une simplicité grandissime!
Elle porte un voile par respect des femmes voilées qu'elle visite. Au sujet des millions de réfugiées par rapport au million des années cinquante."Vous n'êtes pas découragée?-Je ne peux pas être découragée quand ces femmes ne le sont pas!"
Mon mari est mon ami, nous parlons toujours, au petit-déjeuner, en voiture, la conversation ne s'arrête jamais.J'ai trop vu la solitude dans la vie de la Callas, je n'ai pas voulu faire une carrière de Diva, je voulais une famille, des enfants.

jeudi, novembre 04, 2010

(96)*Un chien, c’est tout ce que je trouve à me farcir. Heureusement son membre est magnifique, tout lissé par l’érection, et aussi important que la queue d’un homme bien membré. Aux premiers coups, mon vagin ne s’émeut pas. Il va falloir que je contrôle le chien, pour faire durer. Et puis je n’ai pas envie qu’il éjacule dans mon ventre par peur des bébés, et l’idée de son sperme en moi me dégoûte. Je retire son sexe afin de réfléchir à ces menus problèmes et je m’aperçois que durant son retrait, le chien a tout liquidé dans deux énormes flaques blanches à terre.
(97)*A cheval, à cru, mes jambes bien serrées à l’avant de l’animal, les genoux coincés sous ses omoplates. J’en deviens amoureuse et mon désir est partagé, car bien que ne sachant pas monter, la bête galope au mieux avec moi comme écuyère. Pendant la course, je sens même sa main me tâter le bas-ventre prêt à jouir. Je lui rends la politesse en me cambrant de façon à toucher son organe. Il est énorme, ce serait magnifique de me faire posséder mais je crains d’être pourfendue par les réactions sauvages et imprévisibles d'un animal en chaleur. Si seulement il me laissait le guider!
(94)*Afin de vous apercevoir, je passe sur le lieu de votre travail. C’est une petite maison, vous y êtes installé au troisième, face à la baie vitrée. Je traverse la façade pour me cacher mais vous m’avez déjà vue. Vous repenchez vite votre visage sur votre travail en ravalant votre lèvre inférieure. Je ne sais si c’est l’émotion, ou pour mieux vous concentrer.

(95)*Nous sommes invités à une fête chez Jacques Loew. Nous découpons en dés des céleris, ainsi que d’autres légumes pour une salade gigantesque.
La table ronde a disparu du milieu de la pièce, vendue. C’était le seul objet monnayable de l’appartement.
J’attends un message. Du haut de ma chambrette qui donne à pic sur la grande rue, je peux surveiller, voir si un ami ne déposerait pas un mot dans la boîte à lettres, et alors vite descendre le happer. J’espère toujours une réponse de Charles pour du travail. Quelqu’un se dirige sous l’immeuble, c’est, il me semble, un musicien que j’ai connu dans le temps, qui nous rendait bien des services, à nous petites danseuses. Le temps que je descende, il n’y a plus personne, sauf un mot qui est écrit au dos d’une feuille publicitaire. C’est vous qui dites que vous devez chercher du bois et du vernis pour réparer les bateaux. Vous me montrez votre main gauche, l’intérieur de la paume. Vos doigts sont complètement déformés, les coussinets hypertrophiés par l’excès de travail. C’est pour cela que je ne vous verrai pas aujourd’hui, vous n’avez aucun temps de libre.
Ces deux bateaux "berceau" ont la coque très ajourée. Je vois au-dessus de la ligne de flottaison qu’il faut ajouter des planches. Je peux cimenter les interstices, bien que cela ne soit pas classique. A moins de grosses vagues, j’aurai sûrement une marge de sécurité.

Rêves 89-90

Un endroit sordide, prison ou pension, je ne sais, mais les dortoirs sont du même bouillon. Il y a deux-trois boxes plus intimes, pour quels privilégiés ? Dans l’un des boxes, une fille m’offre de partager son lit. Dans cette promiscuité affligeante j’ai une consolation, elle a un pénis et moi aussi. Nous nous empalons de concert, nos membres se croisent comme des aiguilles à tricoter, ne frustrant ni la sensibilité du vagin ni celle de notre arme, à l’endroit du frottement consécutif à notre mutuelle pénétration.
(90)*Toujours emprisonnée dans un village ou quartier de ville. Une amie qui sort me jette un morceau de ferraille grand comme le pouce, il est percé d’un trou. Elle me démontre qu’il suffit que je sorte par la porte-fenêtre de gauche pour entrer dans le couloir, et de là, sortir par la porte en me servant de cette espèce de clef comme d’un levier. Ainsi les gardiens seront feintés par cette manoeuvre de diversion. Je pourrai atteindre l’autre côté de la rue et me perdre dans le porche d’en face. J’ai du mal à trouver cette clef dans le gravier.
Toutes mes affaires sont dans des penderies en carton qui ne tiennent debout que si je place la ficelle de la poignée sur un clou enfoncé au mur.
Il fait beau, nous sommes tous en bain de soleil sur le trottoir, surveillés par un gardien en loge. Il me suffirait de rentrer par la porte-fenêtre, de monter à l’étage et de mettre ma cape en dissimulant quelques affaires autour de mon ventre, et de faire le manège décrit plus haut pour être libre. Mais je ne suis plus sûre que ce soit la bonne clef que j’ai ramassée, sa taille n’est pas la même.

mercredi, novembre 03, 2010

Chers amis bonjour,


Ca y est !! L'intégrale de l'œuvre cinématographique de Pierre ��taix
est enfin disponible en DVD !!

Pour remercier celles et ceux qui, comme vous, ont soutenu Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière dans leur combat juridique pour récupérer leurs droits et leurs films, Barkal Shop, en accord avec Arte et Studio 37, propose pour les fêtes
:

" L'Intégrale Pierre Étaix "
Coffret 5 DVD + 1 livre
au prix exceptionnel de 48 euros !



Plus d'infos sur le site www.barkalshop.com

Vous allez bientôt pouvoir revoir (ou découvrir) après plus de vingt ans d'absence, ces huit chefs-d’oeuvre poétiques et burlesques entièrement restaurés ! *, soit : 5 longs métrages (Le Soupirant, Yoyo, Tant qu'on a la Santé, le Grand Amour, Pays de Cocagne), 3 courts métrages (dont un inédit), mais aussi un magnifique documentaire sur l'homme et l'artiste, réalisé en 2010 par Odile Etaix. Ce luxueux coffret enferme aussi des bonus, un livre (La Grosse Tête) conçu par Pierre & Marc Étaix (116 pages qui retracent avec simplicité et humour le parcours de Pierre Étaix au travers de nombreux documents inédits) et une collection de 6 cartes postales des affiches des films signées Pierre Étaix et André François.

Cette offre limitée est accessible jusqu'à Noël uniquement sur le site www.barkalshop.com

Bon plan: Si vous voulez faire des cadeaux et commander plusieurs coffrets, les frais de port sont gratuits pour toute commande supplémentaire. Par ailleurs, les personnes qui souhaitent commander plus de 5 coffrets (genre "je ne me casse pas la tête pour les cadeaux de Noël) peuvent contacter Barkal Shop à cette adresse: contact@barkalshop.com , des réductions sont accordées !

Important : pour chaque coffret commandé sur le site www.barkalshop.com, 1 EURO EST REVERSÉ À L'ASSOCIATION "IL ÉTAIX UNE FOIS" afin que celle-ci puisse continuer à défendre les auteurs, leurs droits et leurs œuvres.



* L'intégrale cinématographique de Pierre Étaix a été restaurée sous la direction de François Ede par Studio 37, la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma & la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma.

PS: N'hésitez pas à faire circuler l'info auprès de vos contacts et amis !

mardi, novembre 02, 2010

Ghislain Cloquet (Anvers 18 avril 1924- Montainville, Eure et Loire, 2 novembre 1981)


Catherine Deneuve et Delphine Seyrig sont lumineuses de grâce et de beauté, photographiées par Ghislain Cloquet dans Peau d'Ane (1970)de Jacques Demy

Je veux être dupe! Je veux qu'on me dupe! disait Ghislain à propos des femmes.
100)*Un chien me mordille le pied gauche, chaussure comprise. J’essaie de l’éloigner en lui donnant juste de petites tapes, pour ne pas l’enrager. Renaud frappe à son tour le museau du petit chien, sans réussir à le décourager. Au contraire, les crocs du chien traversent franchement mon pied. Alors Renaud, d'une claque plus sèche, fait rendre à Rick un caillot glaireux, puis tout le pain qu’il avait dans l'estomac. Rick a vraiment l’air de rendre l’âme.
Sans nouvelles de Renaud; sur le rebord d’un bureau je vois ses lunettes. J’espère qu’il n’est pas loin. Je regarde de nouveau ses lunettes, dessous il y a un chèque de 2.080 francs qu’il a libellé au nom de Max , film que je n’ai pas vu au festival de Deauville. Il ne s’agit pas du film que Renaud a tourné en Amérique. Justement ils font des essais avec des figurants dont je fais partie. Le réalisateur et son équipe technique sont dans une locomotive, Renaud à la caméra a l’air très fatigué. Les figurants sont en bord de voie, sur un terrain vague. Il y a un jardin derrière nous, mais je ne sais plus si nous sommes au-delà de la clôture. De derrière les arbres une meute de chiens sauvages nous attaque. Je les regarde venir de face si bien que je joue dos à la caméra, mais je sens que la terreur de la situation sera bien imprimée sur la pellicule. Au deuxième essai, je reste dos à la meute qui me déchire, et je traduis l’horreur par l’agrandissement et la fixité de mes pupilles. Je suis sûre d’avoir assez bien joué la scène pour être engagée par la production, mais je n’ose regarder Renaud si fatigué, pour ne pas mendier un acquiescement qui le force à m’avoir vue.


C'est avec ce rêve que j'ai appris la disparition de Ghislain Cloquet...

lundi, novembre 01, 2010

Claude Gerard 65 ans de peinture rétrospective de 1945 à 2010

http://www.mairie2.paris.fr/
du mardi 2 au mardi 30 novembre en mairie. Vernissage le mardi 2 novembre à 18h30-
8 rue de la Banque-métro Bourse.