dimanche, octobre 30, 2005

Vivement dimanche prochain Michel Drucker France 2

J'attends chaque semaine la revue de presse de Nicolas Canteloup, un imitateur qui pense au-dessus de la ceinture.

samedi, octobre 29, 2005

Le plus grand cabaret du monde Patrick Sebastien France 2

C'est impossible de nous offrir de plus somptueux numéros de cirque et de music-hall que Patrick Sébastien. Les gros plans de l'invitée Marie-Ange Narti sont rassurants, une femme d'une beauté saine.

vendredi, octobre 28, 2005

Le Net

J'ai réservé un ordinateur pour deux heures. Du coup, je n'ai rien écrit, me laissant rêvasser sur le Net, naviguant à vue,tel un jour de grasse matinée sous la couette

jeudi, octobre 27, 2005

BN Cinémathèque Française

J'ai pris le Météore. Il n'y a pas de cabine de conducteur à l'avant, des enfants s'en prennent pleins les mirettes du long tunnel noir égayé de quelques feux. La vitesse donne l'impression que les rails se distordent, et la rame d'en face rajoute à l'inquiètude. Les petits n'ont pas l'air apeurés. Le plus long c'est d'arriver à la BN. Des planches entourent les quatre tours, sans vélo ni aucun engin en O, que des pieds. Il fait beau, c'est un plaisir de plein air qui vaut mieux que les tunnels kafkaiens qui relient les tours par les sous-sol. J'ai décidé de marcher, va pour la Cinémathèque en face, à Bercy dont je traverse le parc. Une floppée de jeunes et très jeunes s'exercent aux montagnes russes avec des rollers, je les trouve très courageux.
Habitant le vieux Marais, je suis déjà oppressée par cette nouvelle ligne de bâtiments si hauts, si gris, la Cinémathèque à l'air modeste à côté.
La salle d'expo de Jean Renoir est dans une demi pénombre, les tableaux n'en ressortent que plus vifs, plus chauds, et divers écrans passent en boucles certains films du réalisateur. En ce moment s'ébat le French-Cancan, je sais que j'avais un chapeau avec une aigrette bleue mais impossible de me reconnaître dans la foulée des jambes en l'air. Il faudrait un arrêt sur image.
A d'autre étages une expo permanente et le musée du cinéma. Là, les salles sont carrément noires, les bancs aussi, je m'en suis prise un sur les tibias. Chaque objet mérite examen, il faudra revenir.
Un ancien prof du TNP attendait la projection de La Bête Humaine
"-Ah oui Gabin!
- Carette! répliqua t-il"

mercredi, octobre 26, 2005

Chou blanc

C'est l'heure de sa sièste, je prends donc l'autobus pour me rapprocher de son domicile avant de lui annoncer ma venue dans ces parages. En chemin, j'espère rencontrer un autre ami perdu de vue depuis trois ans; aucun des cafés ni librairies qu'il fréquentait ne savent où il habite, il ne fréquente plus le quartier de Montparnasse.Quand à celui qui vit Portes de Vanves, je tombe sur un répondeur peu symphatique de sa femme disant que la communication est filtrée et qu'ils ne répondront que s'ils le veulent. Je visite donc L'Entrepot afin d'y trouver une toilette.La clientèle à l'air branché, je ne m'y attarde pas. Avant que de reprendre l'autobus direct pour chez moi, je me dis qu'un petit tour au cimetière et m'assoir sur le banc qu'Agnès Varda a placé à côté de la tombe de Jacques Demy, serait charmant, et c'est presque La Toussaint. J'ai sillonné la section plusieurs fois sans succès.Avec le vent, beaucoup de pots de fleurs sont à terre. Au finish, j'ai aperçu une gardienne qui me dit que c'est effectivement assez difficile de s'y retrouver. Revenez demain, maintenant je ferme! De retour dans ma rue, à la terrasse d'un bistrot, un voisin attablé m'offre un verre de lait. J'avais traversé Paris pour voir quelqu'un, il m'a fallu tout ce périple pour une rencontre de hasard.

lundi, octobre 24, 2005

Il pleut sur Paris

Il pleuvine sur Paris, les gens se plaignent du mauvais temps, cela me rappelle un été de pénurie d'eau à Foça, en Turquie. Le Club c'est Bysance, or il a fallu faire des restrictions, pas de douche à l'heure où les sportifs en sueur voulaient se laver. Ils ont fait un scandale sans penser que la population turque devait remplir ses baignoires ou pire quelques seaux d'eau pour survivre la semaine.

dimanche, octobre 23, 2005

Laurent Gerra

J'ai remarqué que les gens qui vous lançent des vannes sourient beaucoup, comme s'ils voulaient s'excuser d'avance de vous blesser.

Des copines qui me disent ne pas avoir de problème d'identité se protègent par défaut d'ambition mais n'oublient jamais de vous balancer une perfidie.

vendredi, octobre 21, 2005

Match Point Woody Allen

Au générique une balle de tennis traverse l'écran passant au dessus d'un filet imaginaire, plusieurs fois. Puis elle frappe le filet et quelques secondes en suspens, elle tombe finalement d'un côté du filet. Le commentateur dit: Quelque soit la volonté de vouloir gouverner notre vie pour satisfaire nos désirs, c'est le facteur chance qui a raison de nos projets. C'est injuste mais c'est comme ça! Il n'y a que la chance qui compte!
"-Le casting est très bon! dit René Quinson. Le film est très bien fait, à la Hitchcock, très élégant! Je rajoute;
-Il avait fait un pastiche parfait de Bergmann
- Oui! dans Intérieurs"

Dans un film documentaire réalisé par André Delvaux sur Woody Allen on voit le réalisateur entre ses deux vedettes féminines, et là, on se rend compte qu'il est extrèmement sexué donc sexy.

Le rire

Je m'octroie chaque jour mon quart d'heure de rire pour rester en bonne santé. L'équipe Ruquier sera t-elle immortelle?
Se faire une toile entre deux vieux amis, qu'importe le film pouvu qu'on ait le rêve.

jeudi, octobre 20, 2005

Mairie du 3ème The Beatles quatre garçons dans le vent (Richard Lester 2000)

Avec 50 trains de retard j'ai voulu me faire une culture ds années syxties.
Les Beatles sont charmants, bien coiffés, mais le film n'est pas décoiffant, au bout d'une heure je suis descendue du train.

Patrick Dupont Mireille Dumas

N'en déplaise à Patrick Dupont que je n'ai jamais vu danser mais je suis tombée définitivement amoureuse de Rudolf Noureev lorsqu'il a dansé pour la première fois en France au Théâtre des Champs Elysées dans La Belle au bois dormant Le public ne pouvait le laisser partir, jouissant de chacun de ses saluts, de ses ports de tête à l'ancienne, tel un oiseau qui se lisserait le bec sous ses ailes. Il était Le Prince dans toute sa grâce et noblesse, alors que nous avions l'habitude des ports de bras genre matamore victorieux.
Ceci dit, Patrick Dupont a été extrèmement émouvant dans ses envolées poétiques pour raconter tout les drames qu'il a affronté. Derrière la montagne, il y a la mer! Il faut être capable de rêver pour vivre la réalité!

mercredi, octobre 19, 2005

Etrange!

Etrange! Vous avez-dit étrange? Si ces concitoyens le mette à mort sur le seul chef d'inculpation de ce procès, en disparaissant comme dans une trappe, Saddam Hussein ne pourra pas se prévaloir de tous ses amis armuriers qui lui ont fourni le nerf de sa tyrannie.

Gérard Depardieu Vivement dimanche

Gérard Depardieu à bien joué son rôle d'invité surprise, il a mimé une masturbation frénétique pour amuser la galerie. La très belle vedette italienne Monica Bellucci ne s'en est pas émue. Et pour montrer qu'il avait un nouveau coeur, il a lancé en guise d'au revoir: Faites vous ponter, c'est génial! Faites vous ponter! Depardieu qui assume si bien dans les rôles sa part de féminité est également notre grand acteur rabelaisien.

mardi, octobre 18, 2005

Place des Vosges

La Place des Vosges est un enchantement! Le rouge brique des maisons se marie avec les ors des feuilles d'automne du square.Des gens sombres assis immobiles sur les bancs préfigurent l'hiver. La pelouse n'est plus investie par nos jeunes qui s'y doraient. De petits enfants soulèvent des nuages de poussière en traînant les pieds, cela donne au décor une touche impressionniste.

dimanche, octobre 16, 2005

Le public des émissions télés

Le public est formaté pour applaudir à chaque phrase des animateurs. Si bien que lorsque Thiérry Ardisson a annoncé la mort de l'un de ses invités de la semaine dernière, dans un bel élan réflexe de Pavlow, le public a applaudi.

samedi, octobre 15, 2005

lA POMME

La pomme est traitée 32 fois avant d'arriver sur nos étals. J'y réfléchirais à deux fois avant d'en croquer une.

vendredi, octobre 14, 2005

cimetière

Mon neveu m'invite à déjeuner, ils sont charmants tous les deux. Nous allons au cimetière voir la tombe de ma soeur. Il me semble qu'il y va souvent. Le couple vit isolé de tout, est-ce un lieu de promenade ou un goùt morbide, ne pas faire le deuil de sa mère. Cela me rend triste d'autant que je culpabilise de n'avoir pas fait grand chose pour elle. N'empêche que c'est toujours moi qui téléphonais pour avoir des nouvelles, j'agis ainsi avec mon neveu. Il est plus tendu que d'habitude, j'apprends qu'il a cessé de boire à cause d'une tension trop élevée. c'est la meilleure nouvelle qu'il puisse me donner.

jeudi, octobre 13, 2005

La vraie vie

Cet espoir fou que la vraie vie est ailleurs, je le ressens à chaque fois que je peux changer de trottoir, de quartier, de ville, rencontrer quelqu'un de nouveau. Nous sommes toutes telles Les trois soeurs d'Anton Tchécov qui veulent aller à Moscou. La Trilogie des dragons est une invasion annoncée des chinois qui aujourd'hui sont partis dans la lune. La grisaille du décor, le sourd ressentiment des personnages qui cherchent à décoller de leur Québec natal m'a attristée, je n'ai pas réussi à rire tout du long de ces six heures de représentation, c'était lent, long, ces générations qui se superposent, malgré les trouvailles astucieuses, malicieuses de la mise en scène. Bien qu'il y ait cent ans d'écart,j'ai trop pensé à Tchécov, et surtout le mythe de Ma cabane au Canada est tombé. Si l'on parle plusieurs langues comme dans la pièce, l'on peut croire un instant à l'exotisme de pacotille. Parler le language des autres serait-ce ça la nouvelle patrie? Mais j'étais heureuse de voir se mouvoir avec tant d'intensité dans divers rôles, Jean-Antoine Charest. Je suis toujours fière, lorsque d'emblée, je fais confiance au talent de quelqu'un, sur un simple regard, de voir que je ne me suis pas trompée.

lundi, octobre 10, 2005

Vivement Dimanche Jane Fonda

Jane fonda, en perdant ses joues, et tirée à quatre épingles, a tout à fait le look d'une Première Dame des Etats-Unis. Elle a gardé l'électicité de son jeu d'actrice pour nous convaincre de ses combats; elle mettrait KO le moindre de nos députés tant nous sommes mous à côté de ces bêtes de scène que sont les américains.

samedi, octobre 08, 2005

La Librairie du Marché à Deauville

J'avais laissé dix livres en dépôt à la Librairie du Marché, je les ai retrouvés, aucun ne manquait, ils étaient cachés sous l'étagère derrière une rangée de bouquins.

vendredi, octobre 07, 2005

Le gris

Quand tout est floconneux, que les paquebots se fondent dans le brouillard, que la vague n'est qu'un liseré sur la sable, que le silence se fait ouateux, c'est alors un peu de douceur dans la ville balnéaire. Les goélands portent leur ombre sur la Touques irisée de reflets tel sur un lac. C'est alors que je mesure le privilège d'être à la mer. Il n'y a plus de colère, plus rien à colporter, on se salue de loin.

jeudi, octobre 06, 2005

Arté La magazine de la santé au quotidien

On nous a montré le geste qui sauve, sauf qu'aujourd'hui les secouristes ont une table de massage cardiaque, je n'ai pas vu le bouche à bouche. Cette pauvre femme de 71 ans, faute de premiers soins que personne ne connaissait parmi les badaux, est morte. On peut apprendre en une journée moyennant 60 euros. Cela me rappelle ma mère, qui en 68 ne pouvait rejoindre son Coco chéri! à l'intérieur des barricades. Seuls les secouristes passent! lui a dit la maréchaussée. Elle a pris des cours pour assister à la prochaine échafourrée. A la préfecture de police où elle a passé son examen:" Est-ce que vous savez faire une piqure? Est-ce que vous savez prendre la tention? - Oui! Mais je n'ai pas le droit!" Ils ont vu qu'elle n'était pas dangereuse et lui ont donné 10/10

mercredi, octobre 05, 2005

Le ciel d'azur

Hier c'était azuréen, impossible de rentrer s'enfermer chez soi. Je passais et repassais sur les planches, me disant que je ferais bien les frais d'une moule frites, mais voilà, la saison est finie, rideaux baissés dans les bistrots en bord de plage. A l'intérieur, il en va de même dans la rue piétonne, c'est mercredi, le jour des mamies, elles sont à la crêpe à domicile. Du coup j'ai lavé mon linge dans une laverie et attrapé un rhume.

lundi, octobre 03, 2005

Mairie de Trouville Marguerite Duras

Comme chaque année depuis 10 ans, le premier week-end du mois d'octobre, hommage à Marguerite Duras. Je ne suis pas l'une de ses lectrices, cela me donne l'occasion à voir du Duras au milieu d'un public de fans qui se déplace de Paris et d'ailleurs pour ces journées. Je finis par être prise par la maladie durasienne d'amour qui est contagieuse.
Samedi après-midi, Dominique Denès Maitre de conférences (Université Nancy 2) auteur de (Etude de l'Amant/ Marguerite Duras) Ed Ellipes 1997- Nous a parlé de "Femmes de destin Destin de femmes". Enfin une conférencière qui fascine son public en lui parlant directement, avec charme, et complètement habitée par son sujet.La différence entre eux, c'est celui qui lit son texte et celui qui raconte telle une histoire vécue.
Revu pour la cinquième fois Hiroshima mon amour Alain Resnais (1959) Il s'est passé une alchimie étrange. J'avais toujours occulté le japonais, n'aimant pas ce qui est oriental ni asiatique. Là, je me suis énamourée de cet Eija Okada, acteur beau, bon, sensible. je l'ai trouvé extrèmement bandant.
Le Dimanche matin, débat sur les trahisons dont se sentait victime Duras lors des adaptations cinémathographiques. J'ai argué qu'à moins d'avoir un clone, chacun était trahi par l'autre. Le modèle ne se reconnait pas dans son portrait fait par le peintre! Le lecteur, ou le spectateur a une interprétation subjective de l'oeuvre, et ainsi de suite!..
Hall des Roches Noires: Nevers d'après les appendices de Hiroshima (Gallimard) Sous l'égide de Joelle Pagès Pindon, professeur de Chaire supérieur à Paris, auteur de Marguerite Duras (ed Ellipses, 2001) un montage du texte ne figurant pas dans le film d'Alain Resnais. J'avoue qu'après le film, je n'en ressentais pas le besoin, ce que ne dit pas le texte, l'image est là, et fortement avec le grand écran, les gros plans. Evidemment le timbre de voix si particulier de Claire Deluca, qui portée par sa sensibilité et son articulation parfaite permet aux derniers rangs de la salle de goùter la saveur du texte, c'est jouissif quand il n'y a pas de redite par rapport au film. A la fin de la représentation, Claire Deluca s'est excusée auprès de son public d'avoir omit une phrase très importante, la description de l'agonie de l'amant allemand, avec le corps de son amoureuse sur lui. Ils mouraient tous deux de leur amour. C'était magnifique! Claire ne voulait pas que nous soyons lésés de ce passage, elle a été ovationnée. Peut-être étais-je trop en arrière, j'ai mal perçu la deuxième voix, celle de Sophie Lahayville très discrète et d'un jeu introverti qui représentait la jeune fille de Nevers en France.

Petites anecdotes, j'ai rencontré trois fois cinq minutes Marguerite Duras. La première c'était à la cantine du Studio Eclair, j'y faisais un stage de montage.
" Je vous prends comme stagiaire dans mon prochain film!
- Il me faut des feuilles de paies, sinon mon stage ne sera pas validé.
- Pour moi, on tourne gratis...
Deuxième fois chez elle à Neauphles Le Château, son opérateur Ghislain Cloquet m'avait invitée à voir le tournage, mais la pièce, encombrée de tous les techniciens, je suis restée au jardin avec son ex-mari Dyonis Mascolo qui me vantait les bienfaits du jardinage sur le moral.
Le soir, j'ai été très flattée de manger les pâtes préparées par Jeanne Moreau pour toute l'équipe, malgré sa journée de travail.
Gérard Depardieu qui rentrait dans sa Deux-Chevaux dormir près de Versailles m'a laissée sur la bretelle de l'autoroute sans m'avoir adressé la parole, j'étais vexée de ne pas l'avoir interessé.
Troisième fois, Ghislain Cloquet et Pierre Molinier son étalonneur recoivent Duras à Eclair pour lui montrer un premier montage de Nathalie Granger. Fatiguée par les horaires d'usine je me suis endormie durant la projection. Et j'entends Duras demander à Ghislain:
"Que pensez-vous du film? et lui, froid tel un chirurgien répond:
-C'est un scénario formidable, qui aurait pû être un film génial, si cela avait été tourné par un vrai metteur-en scène! Duras n'a pas moufté, mais elle a fait la carrière de l'assistant Bruno Nuytten le prenant comme chef-opérateur pour India Song.. Duras avait dit à propos de ce film, et c'était vrai: C'est le film le plus érotique de ces dix dernières années!