(98)*Nous sommes allongés, Sophie, Jean-Pierre et moi, en attendant le départ de celle-ci. D’une de ses jambes, Jean-Pierre veut chevaucher ma cuisse. Je me recule, espérant que son amie n’a rien remarqué. Elle doit rejoindre Jean-Pierre à Cannes, et y vivre avec Renaud. Je lui demande:
« Comment peux-tu t’en sortir ?
- Je verrai sur place ! »
Renaud lui offre un bouquet avant leur départ, mais un autre qu’il jette par-dessus son épaule semble m’être destiné, Renaud ne me dit rien. Je me contente de regarder ces ravissantes fleurs bleues dans leur papier transparent.
Sophie attend sagement pendant que je fais la queue pour une consultation à l’hôpital. C’est Jean-Pierre qui nous a accompagnées, conduisant la voiture. Dans les salles que je traverse, je reconnais l’emplacement du lit que j’ai occupé il y a très longtemps. C’est donc un hôpital psychiatrique, dois-je encore y voir un médecin ? Il ne reste que quatre à cinq personnes avant moi, si chacune se fait psychanalyser ne serait-ce que pendant une demi-heure, cela fait encore deux heures à attendre. Sophie sans s’impatienter est déjà seule dans son coin depuis quatre heures. Ce n’est pas la peine d’insister, une demi-heure de consultation ne me sert à rien, à moins que le docteur ne me fasse des piqûres, ce qui n’est pas sûr. Il me faudra alors trouver un bac afin de traverser l’eau et rejoindre mes amis.
Sophie et moi nous changeons entièrement pour faire du footing. J’ai du mal à retrouver ma culotte. Sophie nue est si petite et menue.
« Combien mesures-tu ?
- Mais tu sais bien, un mètre, puisque je t’arrive à la taille. »
J’ai honte d’avoir eu l’indélicatesse de lui poser cette question. Elle paraît si fragile, comment va t-elle s’en sortir avec ces deux hommes ?
mardi, janvier 25, 2011
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