vendredi, octobre 11, 2013

Jacques Sternberg (Anvers, 17 avril 1923 - Paris, 11 octobre 2006), romancier, pamphlétaire, essayiste, journaliste et chroniqueur, préfacier, est l'auteur de romans et de nouvelles touchant à la science-fiction et au fantastique.

Salut l'artiste! Les heures sont sombres, il y avait de jolies feuilles mortes sur les dalles du cimetière du Père Lachaise, ma méditation gênée par l’incessant bavardage de deux amis qui m'accompagnaient. "C'est pour chasser l'angoisse! disait la femme", la montée est longue vers le crématorium, comment ose t-on incinérer quelqu'un dont le père est disparu dans les crématoires d’Auschwitz?

Sept ans ont passés qu'ai je fais de ma vie,  et aujourd’hui;, après une mort annoncée, tumeur stade 3, que va t-il rester si je respecte tout le protocole? Je suis sage comme une image, heureuse des soins et des sourires des oncologues,( l'antichambre du Paradis), complètement sécurisée en leur présence, pourtant ils ne savent rien, ce sont des chimistes, ils ne peuvent préjuger des réactions de notre organisme à cette déflagration qu'ils imposent à nos tissus; La première nuit je me sentais consumer comme par un feu intérieur, cellule après cellule, il y a des gens qui brûlent spontanément, ça porte un nom: combustion spontanée;. Se sentir atomisée, et regarder le plafond durant des semaines sans angoisse; seulement dérangée lors d'un coup de fil qui vous met  la pression: "Alors qu'on t-ils dit? Quand est-ce que tu sors?"  J'ai beau expliquer que personne ne connait la réponse, ils ont besoin d’être rassurés, déculpabilisés par ces appels stériles, a défaut de venir me voir. Je dors douze heures sur vingt quatre, comme un animal, sana métaphysiquer  sur l'instant d'après: "Vous êtes courageuse m'a dit le professeur- Non, je suis fataliste! - Ce n'est pas la même chose!".
On peut mourir de tout, y compris de ne pas vivre comme certains qui boivent pour oublier je ne sais pas quoi!.



Ce n'est pas exprès que je les mets côte à côte, mais ne trouvez vous pas  que Sternberg et Baratier se ressembles, c'est probant sur toutes les photos, j'ai connu l'un par l'autre, au moment du tournage de l'Or du Duc
 Baratier m'avait prévenue, C'est une pente savonneuse! et j'ai savonné jusqu'au bout.

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