jeudi, mai 19, 2005

La rue

Si je ne me mets pas à la rue, il ne se passe rien. Heureusement il y a toujours une facture à payer, un email à relever, une eau à prendre!Parfois, le sentiment d'existence ne tient qu'au regard que vous porte le préposé au guichet de la poste où la caissière d'un super marché. Je me demande si ces employés se suffisent de cette seule attention pour eux mêmes ou s'ils arrivent à se créer une vie fantasmagorique arrivés dans leur foyer.
Le cinéphile du troisième n'a même pas remarqué que j'avais participé aux Parapluies de Cherbourg (Jacques Demy), il m'a demandé si j'avais aimé le film qu'il venait de projeter dans la salle de la Mairie.

Jean-Batiste Thiérrée qui me protège depuis qu'il a eu le malheur de me présenter à JS, m'a acheté six livres pour le distribuer à ses amis, puis il me dit: J'ai regardé dans mon carnet d'adresse pour voir à qui les offrir, et je me suis aperçu qu'ils étaient tous morts!
N'empêche que Paris sans bruit serait la ville la plus merveilleuse du monde.
Cette après midi un reportage bouleversant sur Arté : Une jeune comédienne qui a vécu la vie de star durant le succès du film La Vendeuse de Roses se retrouve emprisonnée 23 ans pour complicité de meurtre sur un chauffeur de taxi, elle n'avait pas voulu dénoncer son amant, comme elle était célèbre, on en a fait un exemple. Aucune des promesses des gens qui l'ont adulée, ne lui avait permis une réinsertion,elle avait dù retourner dans la rue vendre des roses, et l'amertume l'a jetée dans les bras de jeunes tueurs. Le contrat c'est entre 15 et 20 euros pour trucider un gêneur, voilà ce que l'on propose aux enfants des rues en Colombie. Pour faire face, ils se shootent à la colle de chaussure.aucun des protagonistes du film n'a survécu aux réglements de compte, sauf un devenu paraplégique.

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