Première à entrer, il est 9h. Des balayeurs, nez vers le sable ratissent celui-ci avec un balai de sorcière, aucun bruit mécanique. Quelques dames à poussette pour moutards en bas âge. Fini le temps des cacahouètes et les cris des enfants égayés par la mimique des chimpanzés. Chimène trône sur son pneu balançoire sans mâle de compagnie car elle a été nourrie à la main, donc sauvage envers ses congénères. On ne sent aucune odeur de fauves, seulement dans la mare aux hippopotames, lesquels masquent leur présence avec leurs déjections. Quelques singes aux fesses roses. Une douzaine de girafes nous snobent du haut de leur long cou. Éléphants et lions et autre spécimens dangereux s'en sont partis, les rochers n'assuraient plus leur protection, ni la nôtre. Le zoo va hiberner durant des temps, jusqu'à réfection complète. C'est presque une promenade surréaliste. Je puis m'asseoir sur chacun des bancs libres et rêvasser dans une ombre douce devant ces cages désertées. Un couple de loups blancs venus d'une lointaine banquise, fait la grasse matinée. Des pigeons piquent les graines sous la corne de quelques élans. Le public, aussi clairsemé que les animaux, est calme. Une jeune femme, bottes d'égoutier, nourrit les canards dans l'étang. Foin d'agitation, le pire ce sont les handicapés face à face avec les vautours qui ne volent pas. Puis viennent les écoles, et j'entends les: Quoi? Pourquoi? des petits d'hommes qui interrogent. J'avais lu toutes les pancartes qui expliquaient l'extinction des races par le plus grand des prédateurs: Nous!
jeudi, juillet 10, 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire