jeudi, août 13, 2015

Ce mercredi.

Un gamin dont les parents sont en instance de divorce" C'est dur d'être un homme seul!" Il a 9 ans...

Un jeune homme boit demi après demi, et à chaque fois,  il dit au garçon qui le sert "j'te paierai quand j'aurai honte!"

Chaque année je regarde la course aux ânes  organisée par l'association" Perce-neige" qui perdure depuis la disparition de Lino Ventura. Les comédiens invités sont  du feuilleton télévisé  "Elle est belle, la vie!"
Les petits enfants pleurent,  énervés et fatigués d'attendre entre chaque course, et frustrés de n'être pas sur le dos des bêtes, le soleil tape, le sable est chaud, la plupart sont pieds nus, à l'un qui voudrait voir son père concourir la mère lui propose de monter sur la table "0n n'a pas le droit! On n'a pas le droit! " De plus, il ne voudrait pas perdre le bénéfice du parasol, il devient hystérique, "Papa! Papa!  Reviens! " alors que son père se démène avec un âne récalcitrant, puis un autre, enfin un troisième qui veut bien galoper, et il gagne ...
Une vieille dame charmante m'a reconnue, elle et son mari sont cinéphiles.  Ils sont orfèvres,  la femme m'a demandé mon adresse afin de m'offrir un bracelet.

En discutant de survie je me rappelle de cet ado, fou de cinéma, qui avait réussi à trouver des aides auprès de vedettes et tourné son film. Lorsque l'intervieweur de la télé lui avait demandé son âge."J'ai 14 ans, pour l'instant!"
Donc , pour l'instant, mon PC c'est chez Willy, sur la table du coin, face à la mer comme dirait l'autre, je vois la Place Tivoli , carrefour de tous ceux qui vont au marché, à la plage, au tabac, à l'épicerie ou les légumes et fruits sont le double plus chers qu'au Monoprix, ou à la boulangerie, ces passages font beaucoup de monde, dans le tas il y a bien une ou deux personnes qui viennent à ma table  pour papoter, en attendant, avec un seul café je reste des heures à faire des sudoku, seul jeu qui lave le cerveau, ce qui m'avait permit de tenir des mois hospitalisée sans déprimer, les chiffres c'est abstrait, bref, je ne connais aucun autre bistrot qui me tolérerait ainsi, autrement il y a les habitués, notamment les commerçants lesquels devant un verre puis l'autre surveillent leurs échoppes en attendant le client,  Je ne peux marcher des heures, une tendinite à la cheville me tenaille, ni rester allongée toute la journée devant la télé dans mon placard à balais ( sic Walter Lewino) ni rentrer à Paris me faire rôtir par mon toit en Zinc, cette rue des Bains est mon seul havre , le soleil ne s'y attarde pas comme à la plage, ceux qui ont des jambes grimpent dans la colline, c'est ça qui manque à Trouville, la fraîcheur des arbres, je ne suis plus qu'une femme de l'ombre au sens propre et figuré, Nina Bescof qui il y a dix ans m'avait exposée à la Mairie m'a consolée avec des moules â la crème au Central, et le lendemain nous avons dîné de pâtes à l'ail avec sa petite famille en partance.

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