lundi, juin 13, 2005

La tristesse

Toujours cette tristesse d'avoir à lever le pied pour ne pas me laisser noyer par le cafard.
Que penser de la solitude à deux d'un vieux couple? Se détester doit occuper la journée. Ils se surveillent plus qu'ils ne se regardent. Chacun monologue contre l'autre, et la caresse ne déplisse plus leurs rides. Ils ont le regard agrandi par le trou de leur vie, la bouche béante de méchanceté, et le dentier indien (expression que je viens d'apprendre, mâcher avec les gencives) ferait craindre un cannibalisme ressurgi des cavernes profondes.
Marions nous! Gai! Gai! Marions nous!

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