Je rêve toujours de lever le pied, il suffit d'attendre, aujourdhui on se croirait en Bretagne. Le vent vous pousse vers le café, le ciel est maussade et les vagues grondent. Je pense à mon veuvage qui n'en finit pas, tous ces hommes qui ne m'appellent plus, affaiblis par l'âge et la maladie, ils sont fagocités par leurs familles, foin des copains, des vieilles copines. J'ai dansé La Veuve Joyeuse en valsant dans les bras du beau Marcel Merkès au théâtre de Mogador. Puis la veuve de Jacques Loew ne m'avait pas invitée à l'enterrement de son époux: Tu ne l'as pas aimé puisque tu ne l'a pas épousé! A la mort de Ghislain, j'ai dù rester enfermée dans la maison de sa belle fille durant le coktail: Tu ne vas pas déranger maman qui reçoit ses invités! (lesquels étaient des amis à lui, donc je les avais fréquentés. Même les légitimes s'ennuient de leurs maris lorsqu'ils ne sont pas à leur entière disposition et qu'elles n'ont plus les moyens de séduire de leur côté, elles se cassent toujours quelque chose afin qu'ils ne puissent plus bouger.
Et moi je dois lever le pied encore et toujours, afin de ne pas mourir.
jeudi, août 03, 2006
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