samedi, octobre 30, 2010

Ce qu'en pense Walter Lewino*

C’est l’histoire d’une bourgade du sud de la Belgique saisie par la musique, qui finit par réaliser un gigantesque spectacle son et lumière à son unique usage.
Non, c’est plutôt l’histoire d’une septuagénaire, vieille fille devenue riche héritière et brusquement saisie par l’amour, la folie douce et le démon de la jalousie.
À moins que ce ne soit l’histoire d’une adolescente (la récitante) saisie par la poésie, l’amour du père, la haine de la mère et les tourments de l’âge.
C’est aussi l’histoire d’une fanfare saisie par le délire commémoratif, celle d’un fabricant de bougies, professeur de piano et amoureux des chevaux, celle d’une femme de médecin, saisie par la langueur romantique, celle d’un curé enfermé dans ses dogmes.
Histoires hors du temps, gentiment provinciales ? Dieu merci, non ! Comme disait Chesterton : tout est dans le ton. Fabiola Sustendal possède un « ton », une touche diraient les peintres ; une façon de caresser la réalité, de mêler descriptions et pensées secrètes, dialogues indirects et petites notations ; de rompre le récit avant qu’il ne bascule dans le trivial… qui charment et déroutent. C’est selon. Et si parler d’originalité en matière littéraire relève soit de la flagornerie, soit de la prise de risque, on peut cependant avancer que l’auteur de Rue du Chat-Dormeur écrit comme personne, entendez : comme personne d’autre n’écrit.

*Journaliste, romancier, scénariste (walterlewino.unblog.fr)

http://sipayat.com/auteurs-fabiola-sustendal.htmlhttp://sipayat.com/auteurs-fabiola-sustendal.html

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