jeudi, décembre 09, 2010

Le Jazz-Band- Le Petit Journal- Marcel Zanini

Rien de plus jouissif que de voir des musiciens en inviter d'autres qui sont dans la salle, pour faire des boeufs, c'est un spectacle improvisé avec des compétences reconnues, et la nostalgie de cinquante ans en arrière. Le Président, Monsieur Lester Young, c'est Sternberg qui me l'avait fait découvrir, c'était son jazzman préféré, avec sa partenaire à la vie comme sur scène Billie Hollyday, si tristes tous les deux que ça fascinait l'écrivain. J'aurai du me méfier d'ailleurs, lorsqu'il m'avait raconté qu'il n'était resté si longtemps avec sa dernière maitresse, le première DB: C'est sa capacité à la douleur qui me fascinait!
Etaix était là, sa femme Odile a été priée de chanter, dans la pure tradition des chanteuses américaines, c'est rafraichissant, c'est Tilly qui m'avait conviée à cette soirée. L'homme de troupe du concert c'est Marcel Zanini. Il ressemble à Groucho Marx, joue de deux instruments, la clarinette et le saxo, et chante des chansons de son cru avec un air bon enfant du haut de ses 87 ans passés. Quand Marcel à dit: Je vais vous raconter ma vie! le batteur lui a répliqué: Oh! Ca va durer un siècle! Il était entre autre, accompagné à la guitare par son fils Nabe, l'écrivain fétiche de Tilly. J'ai griffonné un petit mot: Je suis l'amie de votre ennemi Jacques Sternberg
Dorothée
Les musiciens qui jouaient ce soir là avec Marcel Zanini (chant, saxo, clarinette) étaient : Patrick Authier, piano- Pierre Maingourd, contrebasse- Marc-Edouard Nabe, guitare rythmique- Michel Denis, batterie- et un très bon saxo ténor dont je n'ai pas retrouvé le nom, il remplaçait le tromboniste habituel Patrick Bacqueville absent ce soir-là

Zanini, un grand musicien qui par la grâce d’une chanson et d’un petit chapeau a connu la gloire du jour au lendemain avec un million de disques vendus. Sa popularité ne doit pas pour autant faire oublier sa carrière de Jazzman. Connu du monde entier, il vit à New York de 1954 à 1958 et y rencontre Louis Armstrong, Charlie Parker, John Coltrane, Art Tatum, etc.
Saint-Germain-des-Prés avec la participation de Sam Woodyard est la synthèse du genre Zanini, un jazz chanté avec swing et bonne humeur
Patrick Frémeaux

1 commentaire:

tilly a dit…

Vous avez raison Dorothée, ces concerts sont des moments de joies et d'émotions simples et revigorantes, je suis heureuse de les avoir partagés avec vous, ce soir-là.

A New-York où il travaillait avant la naissance de son fils Alain, Marcel avait un ami : James Moody, saxophoniste lui aussi.
Il est décédé deux jours après le concert où nous étions.
Il existe une photo où l'on voit Billie Holiday, James Moody et Marcel Zanini à la sortie d'un club de jazz.
Cette photo touchante, je montre sur mon blog, accompagnée d'un texte de Nabe extrait de "L'Ame de Billie Holiday".