((107)*Un trottoir en surplomb du vrai trottoir, tous deux séparés par un grillage. De dos, un passant me séduit par sa silhouette. Il est très élégant, habillé en gris, de la chaussette au pull.
Intriguée, de mon surplomb je le dépasse afin de le dévisager. C’est l’écrivain Jacques Cousseau, ses cheveux ont blanchi, son visage a une expression très british. Une femme est accrochée à son pas, mais à reculons, comme dans un tango. La tête de la femme est enfouie dans l’épaule de l’homme, ses vêtements dans la même tonalité que ceux de son partenaire, si bien qu’ils ne forment qu’un seul corps qui marche.
Je crie « Hep ! Eh ! Oh ! » Aucune de mes interpellations ne les fait se retourner sur moi, au contraire, mes cris accélèrent leur déplacement. Ils finissent par courir, toujours accolés l’un à l’autre.
En groupe, dans une prairie, nous prenons l’air. J’espère me brunir, cachée dans un coin, sans maillot.
Je vois Dina, le front appuyé à ton dos, qui se laisse aller de tout son poids. Tu ne bouges pas, t’arqueboutant pour faciliter cet abandon. Cette manifeste tendresse et cette sollicitude pour Dina me font du mal. Plutôt que d’en être le témoin, je pars. Après m’être éloignée un peu, j’espère te voir me suivre. Or vous en avez profité pour disparaître dans une des dépressions du terrain.
lundi, avril 25, 2011
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