L'esprit purifié par les nombres du temple, la pensée ressaisie à peine par la chair, déjà, déjà le premier bruit sourd hivernal de la vie du coeur froid de la terre, monte, monte vers le mien; C'est le premier tombereau du matin, le premier tombereau du matin, il tourne le coin de la rue, et dans ma conscience, la toux du vieil éboueur m'ouvre comme une clef, la porte de mon jour. Et c'est vous, et c'est moi, ma vie.Vous et moi!.. Et je me lève, et j'interroge les mains d'hôpital de la poussière du matin sur les choses que je ne voulais pas revoir...La sirène crie et crie sur le fleuve.
Ce poème m'a toujours hantée, il faut dire que c'est le seul que j'avais appris par coeur pour le réciter à Charles Charras professeur chez Dullin. Son verdict:Tu as la présence de l'absence! De découragement, j'en suis restée là.
La Mairie de Trouville nous offre un tour en carriole tirée par deux percherons lesquels font d'habitude le ramassage des bouteilles vides, je n'ai pas résisté à ce plaisir enfantin, être secouée et entendre les sabots des chevaux sur l'asphalte.
mercredi, décembre 21, 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
magnifique, merci Dorothée !
maintenant qu'elle est passée cette charette hantée, oubliez-la jusqu'à demain et passez une belle journée ;)
Enregistrer un commentaire