(130)*Chloé est dans un lit très étroit, elle m’offre de m’y allonger pour bavarder avec elle. J’essaie de ramener les couvertures à moi qui suis découverte. Finalement, je m’allonge sur Chloé et brutalement je lui donne des coups de butoir, pubis contre pubis. Cela m’échauffe un peu, mais Chloé fait une légère grimace de douleur et se lève.
« Ce n’est pas ce que je voulais ! »
Je ne sais si elle espérait un pénis ou des caresses plus spécifiquement lesbiennes, dont je ne suis pas capable.
(131)*Nous vivons, Babette et moi, en ménage, à la lettre, car nous ne faisons que du ménage à chaque fois qu’elle est en intersaison, c’est son plaisir. Elle me le demande avec son sourire désarmant de petite fille affectueuse. Dès le lever, après une nuit chaste comme toutes celles que nous passons ensemble, elle me tend de la cire pour faire les escaliers. Nous sommes au cinquième, je ne vais pas cirer tous les étages, Babette me fait signe que si. Je commence par notre palier. En soulevant le dessous du tapis, je trouve un animal mort. Je cire les côtés, puis, plus de cire. Je me mets à faire une scène de rupture:
« Ça rime à quoi, notre vie ? Au lit il ne se passe rien, on vit comme des bêtes, à travailler et à manger. L’affection que nous nous portons n’est pas en cause. Tes amants qui baisent si peu partent. Autant travailler pour le Club, au moins, on est beaux pour les autres, on fait du spectacle permanent, ce qui peut expliquer notre frigidité ! »
Nous voilà grimpant des escaliers arides dans la montagne pour retourner au Club où très probablement Babette se remettra en ménage avec son amant. Il n’y a aucune chance que cela s’améliore entre nous deux, car nous ne sommes pas des lesbiennes, ce qui ne veut pas dire que nous ne nous aimions pas.
mercredi, mars 14, 2012
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