(132)*Un trapéziste-comédien est suspendu par les pieds, son visage et son corps sont parfaits, mais sa couleur de peau, ni noire ni blanche, n’est pas sexy. Avec des gestes très gracieux, il se cambre en arrière au point que sa tête rejoint le creux de ses reins, et cela plusieurs fois. Il est entièrement nu, on voit son sexe qui, lui, ne participe pas de l’effort. Qu’en sera-t-il lorsqu’il sera debout devant moi ?
Je rencontre Gilles Durieux dans la rue, il est resté jeune, beau, et me trouve sûrement inchangée puisqu’il me prend par la main. Comme dans un film musical, je joue les danseuses à chaque geste qu’il fait pour m’approcher de lui, laissant traîner mes pieds en pointes, prenant de gracieux ports de bras. Je lui plais, jusqu’où cela va-t-il nous mener, ex-amants depuis si longtemps ?
Nous sommes attablés et une femme très pétulante arrive. Gilles n’est pas bavard, je le sens séduit par l’intruse dont le bavardage finit par s’adresser à moi. Elle se plaint de lui.
Nous sommes Gilles et moi dans un autobus afin d’aller finir la soirée chez lui. Il descend et je me trouve en haut d’une échelle sans appui, laquelle va tomber. Je me force à sauter en pliant les genoux, j’atterris heureusement sur mes pieds. Est-ce jeune ? La chambre a l’air d’un camping provisoire, déserte et sale.
vendredi, mars 30, 2012
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