(((136)*Je rencontre Lucie, ma soeur. Tout à l’air de bien se passer entre nous. Au moment de nous séparer elle est sur le marchepied du métro:
« Je suis mercurisée et j’ai des amants sans capotes.
Je l’insulte comme jamais de ma vie.
- Tu es complètement débile. Si tu as le Sida, je ne serai pas là. »
Elle prend l’expression un peu vulgaire des filles contentes de se faire baiser, fût-ce par n’importe qui. Elle me regarde d’un sourire niais et sensuel. J’ai envie de lui dire que c’est une pute, mais je me retiens. Pendant que le métro part, je hurle de toutes mes forces, alors qu’elle esquisse un faible bras d’honneur:
« Tu es une conne ! »
Je reste avec ma colère, dans un pré. Au milieu du champ il y a une large bande de terre meuble. Je la foule, mes talons y font des trous. Je m’avise que cette partie sans herbe doit être ensemencée. Je retrouve la route pour faire du stop, chercher une piscine, me rafraîchir, et me laver de cette colère contre ma soeur. Je crois qu’une Volkswagen va s’arrêter, il n’en est rien, elle a presque failli me passer dessus. Il y a un parasol au-dessus de cette Coccinelle blanche, c’est charmant. Trois passagers sont à l’intérieur: Le chauffeur, une star de l'écran, et sur la banquette arrière un personnage vers lequel la star se retourne, lui offrant son éblouissant sourire, sans faire cas de moi qu’ils ont failli écrabouiller. Une autre voiture me prend en charge. La route monte très fortement. Je ne reconnais pas le site où je dois me faire arrêter. On se croirait, d’après les couleurs chaudes et l’architecture de l’ensemble urbain, dans le bassin méditerranéen. Au sommet il y a de l’eau: étang, mer, piscine de plein air, je ne sais. Je suppose que je suis à destination, du moins je puis y faire trempette.
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vendredi, mai 04, 2012
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