C'est toujours émouvant d'imaginer ce petit bout de chou affronter les éléments , on la dit teigneuse et souriante. Bon vent Samantha Davies et aux autres.
Vingt skippers à l'assaut de l'"Everest de la mer"
Publié le 02/11/2012 à 12:15, mis à jour le 02/11/2012 à 12:15
-Vingt skippers abandonneront le 10 novembre les côtes vendéennes (ouest) pour un tour du monde en solitaire et sans escale, le Vendée Globe, course de légende de quelque 24.000 milles (44.450 km) qui a consacré quelques-uns des plus grands marins français et étrangers.
Souvent décrit comme "l'Everest de la mer", le Vendée Globe est
l'épreuve reine de la voile océanique en solitaire, celle qui fait
fantasmer tous les coureurs depuis 1989, date de sa première édition.
Huit des vingt skippers qui quitteront les Sables d'Olonne, tous à la barre de monocoques de 60 pieds (18,28 m), sont étrangers et deux ou trois d'entre eux ont des chances de l'emporter au terme de presque trois mois de mer. Mais la plupart des favoris sont français, illustrant une fois de plus que la course hauturière en solo reste une spécialité hexagonale.
Les six précédentes éditions du Vendée ont été gagnées par des Français, l'un d'entre eux -Michel Desjoyeaux- décrochant la victoire à deux reprises (2001 et 2009), un exploit fantastique.
La route est longue
Cette année, une dizaine de skippers peuvent (sur le papier) l'emporter. Les Français Vincent Riou (PRB, vainqueur en 2005), Armel Le Cleac'h (Banque Populaire, 2e en 2009), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Gabart (Macif), Jérémie Beyou (Maître Coq) et Marc Guillemot (Safran, 3e en 2009).
Mais aussi le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), les Britanniques Mike Golding (Gamesa) et Alex Thomson (Hugo Boss).
Difficile d'aller plus loin dans le pronostic: la route est longue et tellement de choses peuvent arriver. L'histoire du Vendée Globe montre que les meilleures préparations ne mettent pas à l'abri d'un abandon dans les heures qui suivent le départ.
A l'inverse, un retour aux Sables d'Olonne pour réparer dans les heures suivant le départ n'obère pas nécessairement les chances de victoire. Lors de la dernière édition, en 2008-2009, Desjoyeaux avait gagné en 84 j 3 h 9 min après être revenu 48 heures aux Sables en raison d'une panne électrique.
Une chose est sûre, le skipper qui l'emportera sera un marin d'exception. Comme, d'ailleurs, tous ceux qui boucleront le tour. Soit, statistiquement, seulement la moitié des concurrents...
L'exploit maritime ultime
Affronter en solo les mers les plus dures de la planète, régater dans les 40e (degrés de latitude sud) Rugissants et les 50e Hurlants est l'exploit maritime ultime. Deux navigateurs -le Britannique Nigel Burgess (1992) et le Canadien Gerry Roufs (1997)- l'ont d'ailleurs payé de leur vie.
Vingt concurrents au départ cette année (dont une femme, la Britannique Samantha Davies) contre 30 en 2008 et 24 en 2000... La crise est passée par là et beaucoup de skippers ont eu du mal à boucler leur budget. Mais il y en avait moins en 1989 (13), 1992 (15), 1996 (16) et autant en 2004.
Dans l'ensemble, les marins sont d'accord pour dire que leurs bateaux sont plus sûrs aujourd'hui qu'il y a quelques années... mais aussi qu'ils "tirent" beaucoup plus dessus.
Les vitesses, d'ailleurs, ne cessent d'augmenter. Le Français Titouan Lamazou avait gagné en 1990 à la moyenne respectable de 9,7 noeuds. Mais en 2009, Desjoyeaux a tourné autour du globe à 14,7 noeuds de moyenne.
L'aventure des débuts est devenue une régate planétaire disputée avec la même rage de vaincre qu'une épreuve de match racing en baie abritée
Huit des vingt skippers qui quitteront les Sables d'Olonne, tous à la barre de monocoques de 60 pieds (18,28 m), sont étrangers et deux ou trois d'entre eux ont des chances de l'emporter au terme de presque trois mois de mer. Mais la plupart des favoris sont français, illustrant une fois de plus que la course hauturière en solo reste une spécialité hexagonale.
Les six précédentes éditions du Vendée ont été gagnées par des Français, l'un d'entre eux -Michel Desjoyeaux- décrochant la victoire à deux reprises (2001 et 2009), un exploit fantastique.
La route est longue
Cette année, une dizaine de skippers peuvent (sur le papier) l'emporter. Les Français Vincent Riou (PRB, vainqueur en 2005), Armel Le Cleac'h (Banque Populaire, 2e en 2009), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Gabart (Macif), Jérémie Beyou (Maître Coq) et Marc Guillemot (Safran, 3e en 2009).
Mais aussi le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), les Britanniques Mike Golding (Gamesa) et Alex Thomson (Hugo Boss).
Difficile d'aller plus loin dans le pronostic: la route est longue et tellement de choses peuvent arriver. L'histoire du Vendée Globe montre que les meilleures préparations ne mettent pas à l'abri d'un abandon dans les heures qui suivent le départ.
A l'inverse, un retour aux Sables d'Olonne pour réparer dans les heures suivant le départ n'obère pas nécessairement les chances de victoire. Lors de la dernière édition, en 2008-2009, Desjoyeaux avait gagné en 84 j 3 h 9 min après être revenu 48 heures aux Sables en raison d'une panne électrique.
Une chose est sûre, le skipper qui l'emportera sera un marin d'exception. Comme, d'ailleurs, tous ceux qui boucleront le tour. Soit, statistiquement, seulement la moitié des concurrents...
L'exploit maritime ultime
Affronter en solo les mers les plus dures de la planète, régater dans les 40e (degrés de latitude sud) Rugissants et les 50e Hurlants est l'exploit maritime ultime. Deux navigateurs -le Britannique Nigel Burgess (1992) et le Canadien Gerry Roufs (1997)- l'ont d'ailleurs payé de leur vie.
Vingt concurrents au départ cette année (dont une femme, la Britannique Samantha Davies) contre 30 en 2008 et 24 en 2000... La crise est passée par là et beaucoup de skippers ont eu du mal à boucler leur budget. Mais il y en avait moins en 1989 (13), 1992 (15), 1996 (16) et autant en 2004.
Dans l'ensemble, les marins sont d'accord pour dire que leurs bateaux sont plus sûrs aujourd'hui qu'il y a quelques années... mais aussi qu'ils "tirent" beaucoup plus dessus.
Les vitesses, d'ailleurs, ne cessent d'augmenter. Le Français Titouan Lamazou avait gagné en 1990 à la moyenne respectable de 9,7 noeuds. Mais en 2009, Desjoyeaux a tourné autour du globe à 14,7 noeuds de moyenne.
L'aventure des débuts est devenue une régate planétaire disputée avec la même rage de vaincre qu'une épreuve de match racing en baie abritée
Jacques Sternberg avait toujours rêvé avoir une égérie championne de la barre , il l'avait décrite dans ses récits sur la mer: "Sophie, la mer, la nuit" (Albin Michel) l,auteur n'ayant jamais fait que des ronds dans l'eau autour des bouées, seul périmètre permis aux dériveurs mais par tous les temps, heureusement que transie de froid, le phoquier étant battu par les vagues, le pharmacien de Trouville Daniel Wallard et sa jeune femme Dominique (dite le petit Podda) m'offrait le réconfort dans leur maison du Haut Bois, pendant que je râlais contre ce marin que j'appelais: "Le fumier, des mers" Je m'étais beaucoup amusée au livre Elle lui dirait dans l'île - Françoise Xenakis -...qui relatait son calvaire annuel à suivre son mari en canoë en pagayant autour de la Corse, dormant dans une grotte infestée de rats.
Concurrent | Nationalité | Nom du bateau |
Jérémie Bayou | France | Maître Coq |
Arnaud Boissières | France | Akena Vérandas |
Louis Burton | France | Bureau Vallée |
Samantha Davies | Royaume-Uni | Savéol |
Bertrand de Broc | France | Votre nom autour du monde |
Tanguy de Lamotte | France | Initiatives-Cœur |
Kito de Pavant | France | Groupe Bel |
Alessandro Di Benedetto | France | Team Plastique |
Jean-Pierre Dick | France | Virbac Paprec 3 |
François Gabart | France | MACIF |
Mike Golding | Royaume-Uni | Gamesa |
Marc Guillemot | France | Safran |
Jean Le Cam | France | SynerCiel |
Armel Le Cléac’h | France | Banque Populaire |
Vincent Riou | France | PRB |
Javier Sansó | Espagne | Acciona |
Bernard Stamm | Suisse | Cheminées Poujoulat |
Alex Thomson | Royaume-Uni | Hugo Boss |
Dominique Wavre | Suisse | Mirabaud |
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