Le chauffeur me laisse devant un cloitre, il me faut remonter à pied tout le bd Magenta avant de découvrir l’Église Saint Vincent Saint Paul, elle est pleine, n'y rentre plus personne, même des photographes; nous patientons durant une heure que la messe se termine, le soleil tape, les flashs crépitent, le parvis est noir de monde, enfin apparait un cercueil tout blanc porté à bout de bras et vite déposé dans une limousine aux vitres fumées, j'ai oublié les fleurs blanches, uniquement, pas de couronne, en tête du cortège qui descend les marches Jack Lang bronzé comme descendu de ces cimes, je fais la bise à Claude Rich et et à sa femme, un petit signe à Jean Batiste Thierrée interprète de Muriel, il fait si beau que je prend trois autobus pour rejoindre le cimetière du Montparnasse, la cérémonie est terminée depuis un quart d'heure, me reste à faire la queue pour jeter une poignée de pétales blanches dans le caveau, et je vais attendre dans un bistrot avant la projection, du dernier Resnais, si je rentre chez moi je risque de m'endormir et rater la séance au Normandie UGC, rebelote pour trois autobus, les conducteurs ne connaissent pas les correspondances, ma sciatique me lance, je la calme avec du diafalgan, je ne vois pas Francois Hollande qui parait-il est là.
J'ai toujours eu des problèmes lors d’enterrement de mes amis, du fait de leurs légitimes, aujourd'hui je me suis dit qu'il n'y avait pas lieu, qu'avec Alain Resnais nous n'avions pas eu d'histoire intime, et bien il s'avère qu'il a été un homme de ma vie cinématographiquement!
mardi, mars 11, 2014
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