Un couple âgé face à moi dans le compartiment, ils ne se sont pas regardé ni parlé durant le trajet de deux heures. Il a consciencieusement lu le journal, elle a dormi un peu, puis a essayé de s'intéresser aux articles ne levant pas le nez vers lui, n'osant le déranger, de temps en temps le mari faisait un sourire à une personne assise au loin derrière mon dos, je n'ai su si c'était un homme ou une femme, seulement à l'arrivée en gare le couple a échangé quelques mots pour l'attribution des bagages.
Alors que nous voguions chacun de notre côté, Sternberg me dit un jour:" Le dialogue ne s'est jamais arrêté entre nous deux! Vous êtes mon éternelle fiancée!"
J'avais pris du galon en nous séparant, avant j'étais "La bécassine des temps modernes" ou "La reine de la moleskine!" Comme je ne disais mot, ses amis demandaient:" Elle est folle ou idiote? - Les deux!" leur répondait-il.
J'ai toujours privilégié la relation de charme à la sécurité matérielle d'une relation, je n'ai épousé personne...lui n'aurait jamais quitté sa femme:"Elle est la prunelle de mes yeux!"
J'adorais prendre le train avec lui, il gesticulait dans les couloirs, parlait fort, tout le wagon en profitait et riait, et moi j'étais fière de l'accompagner.
Qu'est ce que d'être mariés quand la relation s'éteint comme une chandelle, qu'on se subit l'un, l'autre , en espérant que l'extérieur va nous sourire.
Je suis triste d'être seule, mais au moins je respire sans demander la permission de sortir.
mardi, mars 24, 2015
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