L'Association des Amis des musées de Lisieux propose la conférence :
Jean-Léon Gérôme, Jacques-Émile Blanche et André Gide
au château de Tout-la-Ville (Saint-Martin-aux-Chartrains - Calvados)
Par Benoît NOËL , historien d’Art
Mercredi 1er avril 2015 à 14H30 - Espace Victor Hugo - Lisieux Entrée
Château de Tout-la-Ville © Lagarde
Jacques-Emile Blanche : "Partie de tennis", coll. part.
Situé entre Pont-L’Évêque et Deauville, dominé par la forêt de Saint-Gatien, le château de Tout-la-Ville surplombe à son tour, la vallée de la Touques. L’éditeur d’art et marchand de tableaux, Adolphe Goupil l’acquiert en 1868. Il sera maire de Saint-Martin-aux-Chartrains de 1875 à son décès en 1893. Son gendre, le peintre Jean-Léon Gérôme, séjourne très régulièrement en ce domaine aux vastes cèdres au point qu’une de ses filles y voit le jour. Marie Goupil hérite de Tout-la-Ville à la mort de son père. Les étés 1896, 1897 et 1898, le peintre Jacques-Émile Blanche le loue et y redécouvre la nature plus grasse et verte encore qu’aux alentours de Dieppe. Il hésite entre Tout-la-Ville et le château de Boutemont (Ouilly-le-Vicomte) l’été 1899 mais finalement loue un manoir au Fossé près de Forges-les-Eaux (Seine-Maritime). En août 1900, Blanche, sa femme, belle-mère et belles-sœurs sont de retour à Tout-la-Ville et rebelote d’avril à octobre 1901. Il envisage même, cet été-là, d’acquérir un manoir à Saint-Martin-aux-Chartrains et tous les villageois le pressent de visiter la moindre masure. Blanche reçoit André Gide à Tout-la-Ville à plusieurs reprises et ne cesse de lui écrire, comme le 4 septembre 1896 : “Ici, révélation subite de la nature. J’avais un grand projet : un groupe de famille. Mais mes parents considèrent mon travail comme une partie de tennis. Au fond, un artiste ne peut vivre en société, s’il est un peu fou comme il faut l’être pour poursuivre sans relâche une idée”...
Benoît NOËL
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