mercredi, août 24, 2005

Faire quelques chose (César Polognio 1966)

L'important c'est de rester dans l'énergie, Faire quelque chose titre d'un court-métrage. Un jeune chomeur photographie à son insu la voisine d'en face. Un jour le gramophone est enrayé, il va voir, une paire de ciseaux est ensanglantée en travers du disque. Chez lui, les photos collées au mur sont lacérées, il ne se souvient de rien. Il va cacher le cadavre dans la forêt et se satisfait sur la morte.
César m'hébergeait car j'avais quitté le domicile de mon concubin. Il me laissait son lit, et dormait par terre sur un matelas, mais le matin, sous prétexte d'un calin, il glissait ses mains sous le traversin et n'ayant rien trouvé: Tu n'aurais pas un ticket de métro?Je n'acceptais pas d'argent de mes amis, seulement un abonnement pour la piscine Royale afin de prendre une douche. J'avais une vieille deux-chevaux dans laquelle je trinballais mes potes, nous allions prendre le thé à Orly, nous pouvions encore y voir les passagers embarquer.Etienne Lalou était de mes amis. Un jour ou ma tire était en panne, un garagiste voisin m'a dit qu'il fallait changer de batterie, Etienne était prêt à me l'acheter, il venait de tourner avec Roland Topor: La Planete sauvage. Le garagiste est venu un matin avec des croissants, il a vu la mansarde, il ne voulait pas que quelqu'un d'autre m'aide: Ce n'est rien, il suffit de gratter le vert de gris!
"Qu'est-ce que je fais de ton argent ai-je demandé à Etienne. -Tu t'achete une paire de chaussure!" Je n'ai pas eu le temps de la mettre, César avait soit-disant reçu une copine qui l'avait emprumtée, il ne savait quand elle reviendrait de Marseille. J'ai changé de crémerie. Des années plus tard, j'ai appris que César avait été raccompagné à la frontière, il était portugais.

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