dimanche, mai 14, 2006
le maquillage
J'avise une mobylette qui n'est pas attachée, face à de petites maisons en briques rouge. Personne aux alentours. Cela ira plus vite qu'à vélo pour aller en ville, je vérifie la jauge,il y a peu d' essence, il faudra que j'en trouve de facon à pouvoir ramener l'engin sans l'abandonner en route. Sur une plaque en cuivre, le nom du propriétaire, je pourrais dire qu'il me l'a prêté. Je file sur une grande artère et dépasse une station sans pouvoir m'arrêter à la pompe, toujours suivant les voitures, espérant ne pas me faire pincer par les flics car je n'ai aucun papier d'assurance, on arrive sur les berges de la Seine qui se trouvent innondées par endroits, je fais comme les autres roulant dans l'eau jusqu'au sec. Je suis devant une petite maison style pêcheur, ce doit être génial de pouvoir habiter les pieds dans l'eau. L'escalier est étroit, je monte derrière une femme, son mari veut me faire tourner avec elle. Le metteur en scène visionne un plan et lui dit Tu es trop vamp! au plan suivant c'est un peu plus dépouillé, je ne sais si elle a diminué le maquillage de ses yeux, mais le réalisateur n'est pas encore satisfait. Peut-être devrait-il la filmer au saut du lit, pas débarbouillée, pour trouver une image plus dramatique? Elle proteste: C'est avec ce que je suis, que je suis arrivée à être vedette! Alors je mets mon grain de sel: "-C'est vrai qu'il vous a fallu beaucoup de talent pour devenir ce que vous êtes, mais maintenant vous ne jouez que la caricature de vous-même!- Je prends une compote pour mon petit-déjeuner! Prenez ce que vous voulez! Regardez dans l'armoire!" Devant elle, sur la table un ramequin de fruits cuits. J'ouvre le garde-manger (boite grillagée accrochée au balcon des fenêtres comme à la campagne) il y a quelques groseilles et une tomate dont je devrais enlever la partie haute pourrie. Le mari est parti à ses affaires sans rien dire, nous nous promenons, elle devant avec une amie, et moi, deux pas en arrière. Elle tourne vers moi son visage devenu agressif pour me lancer. Il m'aime! Elle se retourne encore une fois, et d'un ton tout à fait immodeste: Je le sais qu'il m'aime! (Pourquoi ai-je rêvé de ce couple que je ne connais qu'à travers les magazines?)
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