Publié le jeudi 3 avril 2008 à 05H42
"Envoyés très spéciaux" réunit un duo inédit sous la houlette du Marseillais Frédéric Aubertin
"A cause de son sujet, le film a eu du mal à se monter", expliquent Gérard Lanvin et Gérard Jugnot.
© Bruno Calvez Les films Manuel Munz - Europacorp - M6 Films - Mandarin films - Malec productions
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Moteur demandé, action, ça tourne ! Il est des films qui, comme ça, nantis de quelques indices - une salle de rédaction plus vraie que nature dans un studio de la SFP en banlieue parisienne - donnent envie d'aller voir. Pas seulement parce que leurs protagonistes sont des journalistes, bluffeurs qui plus est ! Non, si Envoyés très spéciaux, dont le tournage vient de s'achever, titille le désir de savoir, c'est qu'il combine une et même deux belles histoires...
Coécrit par Simon Michaël (scénariste entre autres des Ripoux) et Jacques Labib (ancien reporter à RTL), cette comédie nouvelle, construite sur un "bidonnage" irrévérencieux (une fausse prise d'otages en Irak), a d'abord la bonne idée de réunir Gérard Jugnot et Gérard Lanvin. Deux poids lourds du cinéma français, qui, curieusement, n'avaient encore jamais formé de tandem de premier plan sur grand écran.
"On a quand même passé 30 ans à ne pas tourner ensemble!", s'amuse le Gérard rondouillard, en parlant de l'accorte Lanvin, croisé en 1977 sur le film de Coluche, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. "Ce qui m'a plu, c'est justement cette idée de tandem, comme dans L'Emmerdeur", ajoute-t-il avec gourmandise.
Prometteur ? Certes, d'autant que c'est un cinéaste marseillais, Frédéric Auburtin, lui-même fils d'anciens journalistes du Provençal - Edmée Santy et Pierre Roumel - qui dirige les deux "monstres". Retour aux sources et seconde belle histoire en filigrane, donc. Et même un peu plus: avec Envoyés très spéciaux, Auburtin s'extrait d'un film assez calamiteux - San Antonio - initié et produit par Claude Berri auquel il est venu prêter main forte alors que le tournage avait déjà commencé.
"En échange, Berri m'avait promis un autrefilm et puis... il n'y a pas eu de renvoi d'ascenseur", explique-t-il entre deux prises. Conscient de réaliser le film "de la deuxième chance": "C'est Lanvin qui a suggéré mon nom à la production, c'est un homme de parole, lui...". Faut-il voir dans cette conjonction de "vraies 1ères fois" - 1ère rencontre au sommet Jugnot-Lanvin, 1er long métrage assumé par Frédéric Auburtin - le signe d'une renaissance de la "comédie d'actualité", comme la qualifie l'ami Lanvin ?
"Même si c'est un sujet casse-gueule, cela fait des années que je voulais faire un film sur le milieu du journalisme. J'ai grandi dedans, à Marseille, avec les rotatives, l'odeur du papier", sourit encore Frédéric. Et, peut-être aussi, l'odeur de la vérité. Brillant paradoxe pour un film épinglant, avec humour, le... mensonge.
Cela va si vite que l'on a pas le temps de bouder son plaisir sur quelques détails irréalistes
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