vendredi, juin 10, 2011
Sternberg n'aimait pas le vert, il disait que c'était du poison (l'ennui), il ne mangeait jamais de légumes sauf de la salade, c'est dire, lorsque je partais en campagne, il ne m'y suivait pas, une seule fois il est venu à Solex jusqu'au Vieil Evry pour que l'on se rabiboche. Si j'oubliais, un matin, nous avons pris la clef des champs, merveilleuse promenade entre les vignes pour arriver en fin de soirée à Orléans, je continuais seule le lendemain jusqu'au Château de Chambord dans lequel Jacques Demy tournait son Peau d'Ane. Tout ce préambule pour dire à quel point j'ai moi, la phobie des littoraux touristiques,(Sternberg y échappait sur son dériveur),seuls les trottoirs parisiens me rassurent intellectuellement, le plaisir épidermique du soleil, du sable, du chaud, me laisse froide, et la tête tourne à vide. Delanoë devrait m'offrir une médaille pour tant vanter Paris, C'est difficile à faire comprendre à des provinciaux endormis par leur confort en maisonnée, en facilité de déplacements, et surtout le problème d'identité réglé avec tous les voisins qui vous saluent au passage. Pour faire simple je dirais; Seule à Paris je me sens libre, de cafarder et la minute suivante jubiler parce que l'on peut converser avec quelqu'un dans un bistrot. Comme m'avait dit Sternberg: Nous n'avons jamais cessé notre conversation ensemble depuis quarante ans!
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