Suite a la lecture d'une interview de Carla Bruni-Sarkozy qui avait souffert dans sa jeunesse d'être transparente, j'ai fait ce rêve:
Sternberg réapparaît dans le quartier, mais le bistrot est désert de ses habitués. Plus loin un petit troquet oû il donne rendez-vous aux jeunes femmes qu'il veut séduire, face à la petite terrasse un pan de mur noir avec des sculptures c'est une église. Son fan club commence à arriver, un groupe de jeunes vaguement entrevu. Topor casse croûte au bar, se coupant de grandes lichées de charcuterie sur des tranches de pain, j'en prendrais bien une. Topor me fait passer un verre, la mixture est jaunâtre. Sternberg arrive, cherchant quelqu'un dans l'assemblée, il ne me voit pas, j'ai beau changer de place, me mettant sur sa ligne de mire, rien n'y fait, il attend une visite. Roland Topor se met à faire le fou au milieu des consommateurs, sautant et grimaçant. Ils sont là pour le spectacle, les consommateurs. Topor lève le poing vers chacun d'entre eux, il a un appareil caché dans sa main, genre portable, qui prend des photos, et c'est en les effrayant qu'il flache de façon à photographier leur rictus, à la fin il vient vers moi qui essaie de ne pas grimacer mais il recommence trois fois a sauter poing en avant en criant jusqu'à ce qu'il ait l'expression voulue, Sternberg toujours debout en attente. L'un de ses amis me dit: s'il reste comme ça et que je suis en vacances, je prends!
-Imagine, les familiers, une femme amoureuse, c'est insupportable!-Ça c'est vrai !
Le petit monde s'est éparpillé, Sternberg reprend son Solex, dois je le suivre? Mais il traverse seulement le boulevard, raccroche celui-ci à un platane et regarde la façade du cinéma d'en face, va t-il entrer et moi aussi afin de bénéficier d'un peu d'intimité avec lui?
En étant sous le feu du regard d'autrui sans relâche, comme les gens publics, ce n'est pas de tout repos, pas moyen d'être naturel, il faut donner l'image que les gens attendent de vous, pas de cadeau, vous êtes leur chose, jour et nuit, j'ai vécu ça au petit pied en travaillant au Club Méd, j'avais les nerfs en compote au bout de queques mois, sans sommeil réparateur.
dimanche, avril 21, 2013
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