dimanche, avril 07, 2013
Voir la pelouse jonchée de marguerites me fait regretter ma caravane, prendre le petit déjeuner assise sur le marche pied, la vue au loin sur le Havre, l'herbe qu'on arrose voluptueusement d'urine. Comme les paysannes que j'ai vu dans les Pyrennes écartant leurs jambes et du coup la longue jupe au dessus de leurs salades, Gide m'avait plut pour la description de ce plaisir rural dans La porte étroite, je ne parle pas du plaisir à deux dans l'herbe, j'ai toujours vécu ces moments seule, mes amis plus confortablement lotis dans des appartements, Sternberg venant me chercher à Solex avec un croissant de chez Choinel et s'inpatientant: Dépêchez vous le vent tourne! Il n'appréciait pas le vert, la campagne le faisait flipper comme bon nombre d'intellectuels. Le problème du camping c'est que sans voiture point de salut, les gares sont loin, sinon je vivrais en caravane ou plutôt en roulotte, ces petites merveilles toute de bois coloriées comme au cirque. J'ai cru avoir trouve le nirvana dans le parc d'Antoine un sculpteur qui faisait chambre d'hôte avec aussi des minibus anglais, il a vendu pour s'acheter une galerie à Deauville, La Rose bleue, serait resté le bateau à quai face à la gare de Trouville,mais je n'ai plus de capitaine, il s'en est allé au large avec d'autres mousses puis tout seul . La septième vague qu'il attendait toujours pour pousser son vieux Zef vers la mer, ne le ramènera plus, son bronzage permanent énervait les parisiens, et sa façon de faire rouler ses muscles sous un vieux polo crasseux était enfantin, je lui disais méchamment: alors qu'il avait quarante ans' De l'infantillisme à la sénilité vous ne serait jamais passé par l'âge adulte.
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