samedi, avril 04, 2015

Les grands du rire- France 3

Qu'en j'avais vingt-ans,  j'étais con! Je m'en aperçois à chaque fois que je vois la rétrospective  des chanteurs disparus.

 Nous avions pris un verre à une terrasse des Champs -Elysées, avec  Raymond Devos  qui jouait alors dans la troupe de Jacques Fabry. Jacques Loew avait le projet de le faire tourner dans un film. Devos n'a pas jeté un œil sur moi, absorbé à expliquer ses futurs sketchs devant un demi.  J'ai pensé qu'il n'aimait pas les femmes et je me suis désintéressée de la conversation.

Nous étions chez Michel Legrand, Jacques Loew tentait de placer des textes de chansons en vain, est arrivé Jacques Brel qui débutait au "Trois Baudets", Michel s'est mis au piano pour le faire répéter, j'ai trouvé que le chanteur était boycott-scout.

Charles Aznavour passait dans un petit théâtre derrière l'Opera, ce n'était pas un franc succès, il a remercié le public comme si les applaudissement fusaient, cela m'a déplu.

"Le gorille" de Georges Brassens à l'Olympia m'avait choquée, d'autant que Brassens était en chemise,  découvert sur un torse velu.

Je l'avais vu au "Café de la Gare". Ce n'est que seule, assise dans un amphithéâtre loin de Paris,  où passait un disque de ce comique qui s'était présenté pour devenir Président de la République, Coluche, que j'ai apprécié son intelligence, avant, je le trouvais vulgras (expression de Sternberg).

Il n'y avait que Charles Trenet qui avait toutes les grâces, un coup à l'Olympia, l'autre année à Bobino, je préférais ce dernier théâtre plus intime, et l'amusement des pinces fesses quand on achetait des places debout au fond de la salle, le promenoir surtout pour les hommes.

C'est avec nostalgie, regret, et enchantement, que je savoure tout le suc de leur immense talent lors des émissions "Les grands du rire".

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