Ma mère m'a toujours tiré de mauvais pas, sans reproches, sans explications, nous changions simplement de crèmerie, dans un autre bled j'ai été même au catéchisme, jusqu'au jour ou des bonnes sœurs m'ont fait peur en me menaçant de l'Enfer faute d'aller à la messe, et sur le chemin de l'école des garçons à bicyclette me talonnaient sur le talus avec leurs roues de vélo sur mon ventre, à mes cris me mère à accourut et nous avons quitté une maison prêtée que j'avais regrettée car j'avais cassé une vitre, un vitrier nous consoler du coût, nous avait offert un choux, je n'ai encore pas retrouvé ce goût délicieux de la soupe aux choux.
Dans les toilettes d'une école j'ai été priée de baisser ma culotte par un groupe de garnements, l'un d'eux était mignon, il avait refusé d'en faire autant, j'avais été déçue, mais c'était venue aux oreilles de ma mère " Oh, la vicieuse, Oh la vicieuse!" Suite à ça j'ai été entraînée dans un hangar par des grands, ils voulaient que je caresse une chose molle et rosâtre sortie du pantalon, j'avais trouvé cela dégoûtant et réussi à me sauver,
Et des hommes dans un escalier qui voulaient m'apprendre à fumer. Juste à temps j'avais été tirée par le bras par ma mère.
Toujours sans crier, on déménageait, cela résolvait mes petits problèmes,
On s'était retrouvé à Marseille dans un dortoir avec une maigre soupe, comme je criais famine une sœur m'avait gratifiée d'un biscuit afin que je m'endorme dans le calme. Ma mère, à mes récriminations, m'avait toujours dit "Dors, qui dort dine !
Après quelques démarches, j'avais cru comprendre que nous ne pourrions pas traverser la frontière pour rejoindre mon oncle qui avait réussi à rejoindre Londres
Ma mère m'avait mise dans un wagon près d'une grosse dame, qui toute la nuit, le long du voyage, avait étalé à l'aise ses lourdes cuisses sur mes jambes, m'empêchant du moindre mouvement, j'avais mal. Sur le quai à Pau, surprise, ma mère qui avait voyagé dans un autre wagon, je n'avais eu aucune explication. Ces pérégrinations s'étaient arrêtées au Hameau de Rontignon dans le fief du Pasteur Jéséquel et de sa famille, jusqu'à la fin de la guerre. Lors de la réception à l'hôtel de ville de Paris sous l'égide de l'ambassadeur d'Israël, qui remettait la médaille des Justes à la famille, j'avais raconté mon séjour dans cette campagne des Pyrénée, le petit fils dit"Mais c'est le Club Medd que tu nous racontes!"
mardi, novembre 17, 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire