Il a fallut que je rencontre des intellos pour apprendre ce qu'était la lâcheté! forts de leurs mots, ils vous font taire, vous méprisant, nous n'existons qu'en tant que public. La cruauté va de pair avec ce vice de forme, que peut-on exiger de quelqu'un qui pense?
Je n'ose imaginer le quotidien d'un Fabrice Luchini qui parle d'Eros. Il nous a fait un feu d'artifice au Musée Grévin, fagocitant tous les auteurs à sa sauce démente personnelle.
Et Mireille Mathieu qui force les rrr... telle une débutante pour un semblant d'émotion.
Cela me fait penser aux danseuses dont la prouesse des 32 pirouettes fouettées fait se lever la salle
Un maître de ballet: Tu es trop tendre, tu ne seras jamais une étoile!
Un comédien: Je garde mes émotions au frigo pour m'en servir lors d'un rôle!
Un écrivain parlant d'une ex-égérie: Ce qui m'a fasciné chez elle, c'était sa capacité à souffrir!
Aux artistes il leur faut un ancrage petit bourgeois, sinon où et quand travailler, l'entourage se plie.
Les créateurs qui prennent des femmes comme couverture pour exalter leur féminité, surtout pas de malades, pas de faibles autour d'eux, ils n'en ont que faire. Un éditeur ne visite pas son auteur si celui-ci est en bout de course, ne fusse qu'au cimetière.
Il n'y a pas que la lâcheté qui se porte bien soutenue par l'alcool, les tranquillisants et les compliments. Vers de terre qui sont étoiles par intermitances, et nous rampons par soif d'amour devant ces gens qui sont toute séduction quand il y a besoin. Une lâcheté enfantine, charmeuse qui avec l'âge devient répugnante. Le discours ne prend plus, seule la fragilité émeut encore. Sauf les marchands de biens qui comptent leur sous. N'existant plus que sur le Net je fais une disparition virtuelle, on verra bien des quelques lecteurs sangsues sans véritable personnalité ni couilles, lesquelles s'inquièteront de ce manque à pomper. Pas de raison d'être plus là qu'ailleurs, sur la toile c'est planétaire, à Paris c'est cosmopolite, en province c'est terre à terre. Il faut voyager quitte à tourner en rond, l'illusion d'un pas devant l'autre.
A Noël nait l'enfant Jésus, il aura son Juda, nous sommes tous le Juda de l'autre, notre lâcheté viscérale en fait foi! Qui sont les héros? Il leur faut mourir tôt pour qu'on y croit! J'ai laissé ma moelle aux infidèles qui me visitent encore la nuit, les cauchemards sont récurrents, foin de tendresse, que de la trahison. Mes copines ont encore des exigences heureuses, époux qu'elles abreuvent de leur culture de bas-bleu, ils en sont béats, que demande le peuple, la galette des rois! Le ventre plein on s'esclaffe, il faut entendre applaudir le public du boulevard, plus c'est bas, moins ça fait de bide! Et pourtant, l'intello est meilleur amant que l'ouvrier, il a le temps de fantasmer, mais il ne vous prendra pas le bras pour traverser la rue, son narcissisme ne se nourrit que d'un public ambiant.
lundi, décembre 25, 2006
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