dimanche, octobre 14, 2007

Café philo des Phares

Tel un petit bonjour, un geste léger de la main, et nous nous sommes tourné le dos, trois mois d'étreintes se sont ainsi effacés. Elles étaient si profondes que son coeur résonnait dans tout mon squelette. Cette voix si mâle ne me rappelle pas, le tréfonds de mon ventre se rendort et le train-train me revient, café philo, question du désamour: Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais toi! (proverbe arabe) Le passeur a fait de la belle ouvrage, j'ai oublié la date exacte de la crémation, sauf que nous sommes dans les temps. Et moi, qu'ai-je fait pour lui: Un petit peu heureux! avait-il dit. Il voulait un dernier verre, j'ai refusé, rétractée par ce besoin plus fort que celui de ma présence, ma peau irradiée par le désir il me trouvait plus belle, nous manquait l'humour, trop de viscéral: J'ai donné à elle! Impossible de différencier l'instinct, d'une intelligence, à une tendresse indicible, c'est elle que j'aurai voulu me garder.
Prendre de la hauteur sans perdre pied! (l'animateur Gunther). Je ne me tairais que quand je serais entendue! (Nathalie)
Est-il possible que je retombe dans le vide tel une funambule sans plus de gestes pour garder l'équilibre, la nuit était pleine de nos rauques gémissements, le jour rempli des incertitudes des rencontres de bar. Un blanc me figeait quand je l'en voyais sortir, seul ses bras pouvaient annihiler ma méfiance, il me sentait plus fille que pute: Je ne serais jamais la femme d'un marin qui récupère son bonhomme au gré des trottoirs!
L'on s'aime tant que l'on ne se parle pas (inconnu)
Il me faut imaginer ce noir qui recouvre la représentation, sans artifice pour le masquer, sa parole est annihilée par les vins, son derme excité par des vapeurs qui en diffère la jouissance.

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