C'est une constance, vous venez voir un film dans lequel vous avez participé, et l'animateur omet de vous présenter au public, même s'il s'agit d'un court métrage où vous êtes l'unique protagoniste féminine, à quel degré de renommée faut-il être pour mériter qu'on vous salue! Et ne serait-ce pas une politesse à l'égard des spectateurs que de signaler votre présence?
Ce doit être mon karma, la permanence de cette petite humiliation, le réalisateur étant seul la vedette.
Ce qui me console c'est de les entendre s'emberlificoter dans leur petit narcissisme.
Où est l'aristocratie d'une politesse exquise telle celle d'un Jean Renoir- René Clair- Alain Resnais?
Un chef de village du Club Med, nous disait à Marbella (1980): Ne rasez pas les murs, lorsque vous rencontrez un adhérant, un sourire suffit pour illuminer sa journée! Ca ne prend pas plus d'énergie que de faire semblant de ne pas le voir!Il y a dans Dragées au poivre (Jacques Baratier) une scènette pastiche très symptomatique: un caméraman montre son tournage à un spécialiste,lequel regarde la pellicule en la déroulant à la main Ah! C'est beau! Et là, c'est magnifique! Une jeune fille qui accompagne le cadreur: C'est moi, là! Le cinéphile ne regarde que les plans sans faire attention à l'actrice : A! Oui c'est parfait! et toujours la jeune femme, en vain (je crois que c'était Alexandra Stewart) Mais c'est moi qui suis dedans, sur la pellicule!
Jacques Baratier avait répondu au qu'est-ce que le rien? Le rien, c'est la folie!
mardi, mars 01, 2011
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2 commentaires:
C'est très inélégant et peu digne.
Souriez, riez d'eux, Dorothée, vous avez raison, "c'est du cinéma" !
Vous avez infiniment plus de classe et d'intelligence que ces personnages imbus d'eux-mêmes qui vous font mal par ignorance de l'art de vivre.
C'est en effet Alexandra Stewart, la jeune fille ignorée par l'amateur de cinéma.
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