samedi, juillet 30, 2011

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(113)*Renaud et moi sommes dans le même lit. Cela finit par m’agacer, que nous n’ayons pas envie l’un de l’autre. Je grimpe sur son flanc afin de nous exciter, puis je monte franchement sur son ventre. Nous sommes enlisés comme deux escargots dans une même coquille, en douceur, bercés, sans la virulence du désir. Mentalement, je calcule que c’est la première fois depuis six mois que nous avons une relation sexuelle. Des plaques blanchâtres sont éjectées de mon vagin, comme les plaques d’une cheminée pas ramonée depuis longtemps.

(114)*Cette nuit, je suis dans un appartement, qui pourrait être spacieux. En frottant la crasse du plancher pour mettre le bois au jour, celui-ci s’effrite sous mes doigts, complètement pourri. Le gras de la poussière servait d’enduit pour maintenir les molécules du bois.

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