dimanche, novembre 13, 2011

La lune

Une pensée fortement triste, et mon pied fourche en descendant d'un trottoir, la rue d'Amsterdam et très en pente, heureusement que la voiture a pu piler à un mètre de moi, un jeune passant m'a aidée à me remettre debout: "J'espère que vous ne vous êtes pas fait de mal!- Non! De toute façon j'allais au Centre Médical en face!"

Sur un banc, en pensant à Walter, j'émiette un quignon de pain, laissant les miettes de préférence aux moineaux plutôt qu'aux pigeons, les premiers plus petits et plus vifs attrapent toute la manne. A la campagne se sont les mésanges les plus craintives et les plus rapides, mais les systerelles au long becs prenaient deux à trois graines en même temps pour aller casser la graine dans les branchages, tout en surveillant l'heure du petit déjeuner de Lewino et de son lancer à partager ce moment privilégié.

Aux toilettes d'un Magdo il y a la queue, un homme entre avec une petite fille, le temps me parait long, puis, à trois-quatre reprises la fillette crie, je demande à une femme blonde qui attend avec une ado de quatorze ans; "Allez cherchez une préposée- C'est peut-être son père! dit elle d'un air amorphe - Peut-être mais la fillette crie! La dizaine de personnes présente ne réagit pas, j'attends la sortie du monsieur pour l'identifier, il finit par sortir, le petit bout de chou me regarde en faisant une moue de dérision, Ils descendent, et le père, (elle l'a appelé Papa!) se sert d'un gel pour les mains accroché au mur, donc il connaît bien les lieux, et ils se fondent dans la rue noire de monde du quartier Saint-Lazare, j'avais un train à prendre dans les minutes suivantes, avec le spectre de la culpabilité de n'avoir su comment réagir...
Arrivée en Normandie j'ai regardé le ciel et vu que c'était la pleine lune..

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