 (147)*Mon amant est tombé amoureux d’un oiseau qui est dangereux, qui
 va le tuer en le piquant avec son bec. J’essaie de lui faire admettre 
le danger, et comprendre que ce n’est pas de la jalousie de ma part, 
mais c’est difficile de communiquer avec mon amant. Il fait sa cour 
allongé sur le lit. L’oiseau qui ressemble à un corbeau est déposé très 
douillettement sur le dos, comme une femme. Je m’assois avec un oreiller
 sur la tête de l’amant dont les soubresauts d’agonie sont sans révolte.
 Je me dis qu’il vaut mieux qu’il meure de ma main que par maléfice. 
Pendant ce temps-là, j’écartèle la mâchoire de l’oiseau en lui intimant 
l’ordre de décamper. Sinon, je l’écartèlerai jusqu’à ce que mort s’en 
suive. L’oiseau résiste, l’amant est en train d’avoir les derniers 
soubresauts, l’animal ne part toujours pas. Je finis par lui ouvrir le 
bec comme on arrache sa mâchoire à un fauve jusqu’à ce qu’il meure. Puis
 je sors avec lui à l’extérieur, et sur une planche, comme je l’ai vu 
faire dans des films fantastiques où l’on met des clous dans les yeux, 
les trous de nez, la bouche, je fais de la sorcellerie. Je ne sais 
toujours pas si mon amant a repris son souffle. Je retourne vers lui 
avec une feuille de papier plate, c’est l’oiseau, la peau de l’oiseau, 
pour montrer à mon amant que cette bête n’existe plus.
(147)*Mon amant est tombé amoureux d’un oiseau qui est dangereux, qui
 va le tuer en le piquant avec son bec. J’essaie de lui faire admettre 
le danger, et comprendre que ce n’est pas de la jalousie de ma part, 
mais c’est difficile de communiquer avec mon amant. Il fait sa cour 
allongé sur le lit. L’oiseau qui ressemble à un corbeau est déposé très 
douillettement sur le dos, comme une femme. Je m’assois avec un oreiller
 sur la tête de l’amant dont les soubresauts d’agonie sont sans révolte.
 Je me dis qu’il vaut mieux qu’il meure de ma main que par maléfice. 
Pendant ce temps-là, j’écartèle la mâchoire de l’oiseau en lui intimant 
l’ordre de décamper. Sinon, je l’écartèlerai jusqu’à ce que mort s’en 
suive. L’oiseau résiste, l’amant est en train d’avoir les derniers 
soubresauts, l’animal ne part toujours pas. Je finis par lui ouvrir le 
bec comme on arrache sa mâchoire à un fauve jusqu’à ce qu’il meure. Puis
 je sors avec lui à l’extérieur, et sur une planche, comme je l’ai vu 
faire dans des films fantastiques où l’on met des clous dans les yeux, 
les trous de nez, la bouche, je fais de la sorcellerie. Je ne sais 
toujours pas si mon amant a repris son souffle. Je retourne vers lui 
avec une feuille de papier plate, c’est l’oiseau, la peau de l’oiseau, 
pour montrer à mon amant que cette bête n’existe plus.(Les rêves mettent à nu les sentiments les plus fous dans une lumière hyperréaliste. D'où cette mémoire implacable du détail. Donc, aucune tricherie possible avec les sentiments de haine, d'amour, ou de désir.)
 
 
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