Les petits enfants, avant que de travailler grimpent sur les genoux de leurs aïeuls pour y recevoir l'encouragement sous forme de baisers. C'est émouvant ces relations filiales à l'intérieur de la tribu, conserver l'enfance ludique alors que le travail est incessant, ils n'ont pas le choix, ils sont nés dans le clan, sont prédestinés à être sur la piste ou dans l'administratif, mais tous feront la fête ensemble après chaque représentation pour se défouler des tensions, un soir les hongrois, l'autre les russes, puis les italiens etc, qui organisent en fonction de leur culture, une vraie tour de Babeĺ,
"À l'école nos enfants apprennent à lire, à compter, c'est très important, mais la vie c'est sous le chapiteau qu'ils l'apprennent, surtout en tournée, où le décor change chaque jour, la mer, la montagne, les lacs, le bitume des villes! " On les entend parler diverses langues, quelle éducation! Ils sont fatigués mais heureux. "Sans joie on ne pourrait tenir!"
Du patriarche aux tous petits on sent la tendresse et le respect malgré l'ordre incessant et autoritaire"Allez! Au travail!"
Jean- Batiste Thierrée (Le Cirque Bonheur) racontait que les premiers spectateurs, durant les répétitions, étaient les malades mentaux qui passaient leur nez sous les bâches, fascinés par les trapézistes, "car il faut un grain de folie pour s'élancer dans le vide! "
On m'avait proposé une audition pour danser avec les éléphants, maman n'a pas voulu, inquiète pour une jeune fille de la promiscuité de la vie en caravane, c'est peut-être pour ça que beaucoup plus tard j'en ai eu une d'occasion au camping "Les oiseaux"à Trouville, et plus tard une autre dans un camp des loisirs à Juvisy.
Et puis, Michel, que je rencontre au café philo me raconte avoir vu un éléphant dans une opérette chantée par Lily Fayol et Merkès,sans savoir qu'il m'avait vue en tant que spectateur, danser dans le ballet, il n'avait que douze ans.
samedi, juillet 18, 2015
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