Dimanche, pas de communication pour Rouen, sauf tard, comment arriver à 10h du soir dans une ville étrangère, puis rechercher un campus qui est en soi une ville étrangère.
Je tente le stop , une mémère à chien-chien engueule son toutou: Ne m'énerves pas! Il fait chaud pour tout le monde! Et puis tu viens de boire!
Autant aller me coucher, puisque personne ne s'arrête, pire, devant mon pouce levé, des jeunes gens en voiture mettent leurs pouces vers le bas, comme César qui condamnait ses gladiateurs.
Une connaissance venait de me dire: Votre vie est interessante, mais vous le savez bien que vous n'êtes pas un écrivain!
Coup de grâce aujourd'hui avec les conférenciers qui expliquent tous les critères qui permettent de juger s'il y a oeuvre littéraire ou pas, j'étais au bord de la crise de nerfs. Je resterai auditeur libre, sans participer aux exercices de style qu'ils demandent aux charmants jeunes stagiaires venus de Russie, de la Tchécoslovaquie, et de la Norvège lesquels s'y prêtent de bonne grâce.
Maintenant je comprends mieux comment j'ai pû être décortiquée avec pertes et fracas par les instits en retraite de Deauville.
En rencontrant sempiternellement des femmes pour bavarder, leurs mots véloces qui étourdissent, les empêchant de tomber, j'imagine nos ventres béants faisant un énorme cratère de cendres, et ce trou m'envoie au fond fin de mon lit totalement vidée de douceur.
mardi, juillet 05, 2005
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