Les spécialistes de Gustave Flaubert et de Guy de Maupassant se succèdent, ils ont chacun leur petite chanson. Ce qui m'émeut c'est de les entendre entre eux s'interroger afin de s'informer. Ils assistent aux scéances les uns des autres, c'est de la formation continue, cela nous conforte dans l'intérêt de leurs interventions.
J'ai compris que dans un cours magistral où l'enseignant ne fait que relire ses notes, on s'ennuie. Quand il parle et s'anime, on peut espérer le dialogue.
J'ai rêvé de Stern: j'étais au-dessus de lui et le laissais jouir, trop contente qu'il se sente à nouveau capable de copuler. Cela se passait par terre, ses amis nous entouraient, j'étais juste gênée devant eux que Stern ne fasse pas plus cas de moi: amour propre, frustration, vas t'en savoir!
Je partage dans le campus un appartement avec un jeune Tchèque aux yeux dilatés. Il ne peut me dire quand il rentre, il n'y a qu'une seule clé. Je lui dis: Je ne veux pas laisser la porte ouverte la nuit, et je ne veux pas que tu me réveille en tapant à la porte à n'importe quelle heure de la nuit!- Je comprends, je dors chez des amis! dit-il gentiment Ainsi j'ai gardé l'unique clé et j'ai très bien dormi.
Tout est cadeau dans cette équipée:la modicité de notre participation,l'organisation sans faille, la gentillesse de ceux qui nous encadrent, leur passion pour les sujets dont ils discutent.
Dès qu'il y a histoire, il y a vie. Je me demande s'il vaut mieux s'interesser à l'individu en premier, ou aborder d'abord son oeuvre. Je n'ai rien lu de ce dont on parle, je gobe tout de ce qui est dit à propos des créateurs. J'en suis heureuse comme une gamine. C'est une vie de rêve que d'être étudiant! - Sauf qu'ils ne trouve pas forcément d'emploi à la fin de ses études! m'explique le prof de latin:De mon temps, nous n'avions pas tout ce luxe, mais à la sortie , un travail assuré! Je la heurte avec ma négligence à faire des devoirs, elle me pompe avec sa science à tous propos. Ce n'est pas une aventure puisque vous suivez le troupeau sans savoir! - C'est une aventure de ne pas s'inquiéter où va le troupeau! L'émotion bourgeonne sur ma fesse. Flaubert est mort de la syphilis. Dans ce temps là on ne connaissait pas cette maladie, les furoncles, la folie, les douleurs articulaires en étaient les signes dont les médecins ne venaient pas à bout. Est-ce ces maux, ou les mots cassants que j'entends quant à ma conduite, ou le plaisir que deux conférencières aient pris la peine de lire quelques pages de mes écrits: lors d'une pause à Trouville, pendant qu'ils visitaient la pharmacie de Flaubert, j'ai rencontré au Monoprix un journaliste: Je viens de voir dans le journal que vous avez sorti un nouveau livre, j'aimerais l'acheter! - Venez au car! Je l'ai présenté aux autres, il a raconté qu'une pièce de lui se jouait au Château d'Aguesseau, c'est un montage sur la correspondance Sand-Chopin et Sand-Flaubert, nous étions en plein sujet.Au déjeuner, j'avais raconté quelques coincidences, c'était la preuve par dix. Toutes ces interférences bonnes ou mauvaises me tournent les sangs.
vendredi, juillet 08, 2005
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