lundi, juillet 18, 2005

Universités européennes Ecrivains Normands

Samedi 12h, une chappe de tristesse, je vois tout le monde se dissiminer pour le week-end: syndromme d'abandon. Je prends comme compagnon Guy de Maupassant et Barbey d'Aurévilly en chercchant l'ombre sous les bosquets, manque de peau ça sent l'urine!
Dimanche le bonheur est revenu. Le pli de se réveiller 10mn avant que le réveil ne sonne est bien pris. Le soleil est encore doux avec un petit vent divin. Les bâtiments entourent le stade du campus et nous sommes quelque-uns à goùter le plaisir de le traverser. Du haut du RU, la ville est à nos pieds. De traverser par le pont levis du Palais Ducal, je me sens châteleine. Le marché est étalé jusqu'au port de plaisance. Il y a longtemps que je n'y achète plus que des fripes pour m'habiller classique. Mais entre les senteurs des troënes le long des chemins et les épices des étals, mes sens redécouvrent une volupté qui ne sera écrasée que par la chaleur de midi. Le campus est quasiment désert, je mange du melon à chaque repas trop contente qu'on l'ai choisi pour moi. Je ne fais aucun plan, les citadins répondent gentiment quand on leur pose des questions sur un lieu où un horaire de bus. Là-haut, nos conversations sont didactiques, après des heures de conférences, c'est soulant. A table, je ne m'assoids jamais avec les jeunes, qu'ils ne craignent pas que je leur reste sur le paltot. Après quelques jours, ils ont pris confiance, ils me sourient lorsque nous nous croisons. Je retourne au Mémorial Respect oblige! C'est tragique jusqu'à la nausée. Rien de plus émouvant que les lettres si simples, si tendres,sans aucune plainte des soldats à leurs familles.
>Toutes les guerres sont civiles, car c'est toujours l'homme qui répand son propre sang. Fénélon Dialogues des morts (1712)
Je n'ai plus à fuir mon mentor, elle est rentrée dans ses foyers. Sa boulimie du savoir comble un creux dans sa vie privée, mais d'en faire un pouvoir, avec moi il faut se lever tôt, j'ai toujours fait l'école buissonière. Mon enseignant de yoga, Nils Hahoutoff nous disait qu'il valait mieux être en dessous de ses possibilités que de forcer son talent afin de ne pas créer des tensions de force. donc, aujourdhui, tout m'est doux, je n'ai pas à rendre compte de mes acquis, je puis me perdre dans la rêvasserie et l'improvisation en dehors des cours.
Les jeunes filles sont si jeunes et jolies, on dirait une pléiade de miss. Elles rient beaucoup, 3-4 garçons qu'elles entourent telles les abeilles un frelon.

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