Depuis le temps que je sillonne Deauville sans jamais m'arrêter dans un bistrot, voici que Le Bing Band de l'école intercommunale nous fait assoir par terre dans la rue pour l'écouter.A voir les pieds s'agiter en rythme, il est clair que ma génération jouit de ces sonorités.Pour un peu, on se parlerait.
Cosette Martel, devant s'absenter afin de préparer sa conférence sur Le Père Goriot de Balzac, elle m'a offert son billet pour Ibrahim Ferrer au Théâtre du Casino de Deauville. Cet homme qui se tient droit, comme raidit afin de ne pas tomber, asseoit de temps à autre un bout de fesse sur une chaise haute. Ainsi il tient les deux heures pour un public qui ne veut pas le lâcher, applaudissant debout, bien qu'il leur montre son coeur fatigué. C'est chaud, c'est tendre et ça balance. Ses dix complices s'amusent entre eux avec l'humour noir au troisième degré des noirs, tout en veillant avec beaucoup de sollicitude à ce que le patron aille bien.Au bout d'une demi-heure, ils avaient tombé la veste. Ibrahim Ferrera gardé sa casquette.Cela dessine sa silhouette longiligne, fragile, alors que la voix reste pleine. On aurait envie de vivre leur vie de musicien.
vendredi, juillet 29, 2005
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire