mercredi, mars 21, 2007

Grand-mère


On va chez grand-mère? demandait Stern. C'était un petit hôtel rue Vavin où la patronne réservait quelques chambres pour des couples de passage. J'avais voulu mettre ce titre: On va chez grand-mère pour un moment. Michel Bernard, alors directeur de collection chez Denoël: Pourquoi pas tout simplement: Une Chambre pour un moment. Je m'étais appuyée sur mon aventure du moment avec un célèbre commissaire-priseur à qui je donnais des cours de yoga, pour raconter mes divagations de tous temps. Je ne vous aurais pas crue capable d'une telle passion à votre âge! a dit Sternberg. Ma mère:" Qui est cet homme que je ne connais pas et que tu as tant aimé?" -Pas plus que les autres, plutôt moins!
Simplement le luxe est une chose que je n'avais jamais connu, il s'habillait chez les couturiers italiens, par curiosité j'ai voulu savoir où était la charnière entre le charme, l'intelligence et le snobisme, les limites ont été vites atteintes. Sternberg n'avait eu vent de rien, tellement occupé à étaler ses conquêtes sur les banquettes du Flore où de Chez Lipp, pendant que je vivais en sourdine. (Il m'avait autrefois surnommée La reine de la molesquine et La bécassine des temps modernes. lorsque c'est moi qui faisait banquette en l'attendant).

2 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
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