En vieil enfant de la balle, dès que le rideau se referme je déprime. L'on se retrouve comme tout un chacun avec ses petites misères, il faut s'y réhabituer, cela prend du temps, d'autant qu'à chaque rencontre dans un no man's land: train, plein air, hôtel, sans référence au quotidien de l'autre, on se raconte et les phantasmes ou fantômes du passé affluent comme une pluie de grêle. C'est plus facile d'avoir une brève aventure avec un parfait inconnu, (on ne lui demandera son petit nom que par pure politesse) que de tenter un échec érotique avec un ami de longue date. Mais la solitude est plus tangible après s'être laissée dorloté quelque peu dans un foyer accueillant. Je commence à comprendre les gens qui ne sortent jamais de leur habitudes, confortés par une tiédeur mollasse, qui n'excite ni le derme ni la valse des neurones imaginatifs. Les artistes se mettent toujours en danger puisqu'ils donnent à voir et entendre, mais ne sont jamais raccompagnés sur le quai d'une gare.
mercredi, juin 27, 2007
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1 commentaire:
l'artiste dans son desir d'etre aimer reste seul face aux GENS...
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