lundi, juin 04, 2007

Suzy Solidor

Par une nuit blanche, j'ai découvert le personnage Suzy Solidor lors d'un documentaire sur la télé. Forte de ses 250 portraits, elle se mettait en scène avec ses tableaux comme tout décor. Telle que ces images fichées aux murs, elle est restée l'immuable vedette de son cabaret durant 50 ans de carrière. Un corps sculptural, une allure de garçon manqué, une diseuse à voix grave et un manque d'estime de soi, ce sont ces paradoxes qui l'ont rendue intemporelle.

Cela me fait penser au délicieux film Une femme qui s'affiche. Je fais pareil avec mon blog en y mettant des images afin que nul n'ignore mon existence d'égérie d'écrivains, de cinéastes, et plus modestement de webmestres eux-mêmes en mal de reconnaissance.

Une comédienne, on la quitte, le narcissisme ne nourrit pas son homme. Une femme qui écrit, c'est comme aller chez un psy, on s'allonge. Même si la relation reste cérébrale, c'est mieux que de se faire baiser!

Je relis du Sternberg, notre pauvre planète, il la décrivait déjà de son temps de panique: Attention, Planère habitée ( Losfeld 1970)
J'avais fait mes exercices d'articulation sur La Sortie est au fond de l'espace (Denoël 1956) lorsqu'il m'accompagnait à mon cours de diction pour me faire la cour.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

man ray la rendue si belle