(68)*Me voici à la "Reinette". Elle a bien changé. La salle à manger s’est agrandie en une large baie face au soleil. Ils ont reculé le mur d’un mètre, on dirait du double. Il y a une vigne vierge qui a grimpé à l’extérieur et se prolonge sur le sol en parterre de futurs raisins. Dans un réflexe de conscience je me demande pourquoi rêver de tous ces personnages. Comme avant la mort, quand tout défile, paraît-il. Il y a foule chez Lucie, nous descendons une deuxième table pour mettre le couvert. Les enfants chahutent au milieu de la vaisselle. J’en prends un à partie. « Mon amour » dis-je. Voilà le grand mot lâché, celui que je n’ai jamais osé prononcer devant un homme aimé, j’en fais cadeau à un enfant.
Nous visitons l’autre aile de la maison. Tous ces travaux de perfectionnement commencent à m’inquiéter, j’ai peur que cela nuise au charme paysan de cette authentique ferme. C’est aménagé comme un appartement indépendant, avec une loggia. Les murs sont recouverts d’un papier mauve très sophistiqué et de mauvais goût. Nous montons au premier, un couple rougeaud de paysans se prélasse dans une étroite alcôve, c’est inusité et comique.
mardi, janvier 05, 2010
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