vendredi, janvier 08, 2010

(69)*Le bureau d'un éditeur. Il doit m’offrir la liste de ses amis à visiter. Cependant les locaux sont vides ; à terre, une feuille avec des noms biffés, ce doit être mes contacts; il y a quand même un petit paquet de la part de l'éditeur: Un poudrier ancien, recouvert de duvet de cygne. Lorsque je me regarde dans la glace, mon reflet est adouci par cette duveteuse perruque rose qui m’encadre le visage.
Je saute dans un métro aérien, à deux étages, comme les bus londoniens. Mon niveau monte pendant que l’étage supérieur descend. Contrairement aux autres voyageurs, je ne trouve pas mon équilibre lors de ces brusques changements de niveau.
Assise devant une table ronde, j’attends des indications de jeu de scène. Comme c’est mon unique accessoire, je n’arrête pas de changer de place un abat-jour muni d’une ampoule orange.
Je dois m’approcher, face au mur. Une femme me demande si je suis toujours amoureuse de vous. Je ne peux lui répondre, instantanément les larmes me montent aux yeux. Pour couper court à cette émotion, je relève fièrement la tête, et je m’aperçois que je suis contre la glace murale. Tous les gens derrière peuvent voir mes yeux embués. Alors je fais un grand pas de côté et là, contre le mur, je ne retiens plus le flot de mon chagrin. On me demande si je veux vous voir. Je réponds que c’est inutile, « à cinq heures il a rendez-vous avec une fille ».

Aucun commentaire: